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CentCom: le QG du bouclier anti-missile anti-Iran planté à Riyad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Joe Biden dans la ville saoudienne de Jeddah le 16 juillet 2022. ©AFP

L’armée américaine élabore des plans pour ouvrir une nouvelle installation d’essai en Arabie saoudite. La chaîne américaine NBC News a rapporté, mercredi 7 septembre, que l’installation testera de nouvelles technologies pour lutter contre la menace croissante des drones et elle développera des capacités intégrées de défense aérienne et antimissile.

La première planification de cette installation, baptisée « Red Sands » (Sable rouge) sera élaborée par le Commandement central des forces armées américaines (CENTCOM) conformément aux programmes des installations d’essais de missiles à longue portée de l’armée américaine au Nouveau-Mexique.

Bien que l’emplacement n’ait pas encore été finalisé, les responsables de l’armée américaine disent que l’Arabie saoudite serait le choix le plus logique, car elle dispose de grands espaces ouverts appartenant à l’État et de la capacité de tester diverses méthodes de guerre électronique, comme le brouillage des signaux et l'énergie dirigée, sans interférer avec des centres de population à proximité.

Selon NBC News, la planification du site d’essai en Arabie saoudite intervient dans un contexte de coopération sécuritaire croissante entre les États arabes du sud du golfe Persique et le régime d’Israël contre l’Iran qui a constitué un formidable arsenal de missiles balistiques et une flotte de drones ces dernières années.

Lors de la visite du président Joe Biden au Moyen-Orient en juillet, des responsables américains ont parlé de la possibilité pour les gouvernements de la région de s'allier pour renforcer leurs défenses antimissiles.

Selon des responsables du CENTCOM, il n’y a pas de calendrier précis pour le début des opérations de « Red Sands », mais ce n’est probablement pas avant la fin de 2022, ont-ils déclaré.

Le plan d’un réseau de défense intégré a été proposé pour la première fois par le régime sioniste après le début du processus de normalisation avec certains pays arabes. Ce plan est le même que le plan de Trump appelé « Alliance stratégique du Moyen-Orient » (MESA, Middle East Strategic Alliance). Ce plan peut être considéré comme une nouvelle version du plan appelé « OTAN arabe », mais le nouveau plan inclut aussi le régime israélien. Il semble que le plan est réactualisé après la récente visite en juillet du président Joe Biden en Arabie saoudite.

Les États-Unis ont annoncé qu’ils soutenaient fermement l’intégration d'Israël dans ce qu’ils appellent « Grand Moyen-Orient » et s'attendent à ce que la région connaisse des changements majeurs avec la formation d'une alliance militaire entre Israël et certains pays arabes.

Quelle pourrait être la réaction de l’Iran ?

Dans la première étape, l’Iran peut fortement renforcer l’axe de la Résistance en dévoilant un ou plusieurs nouveaux types de missiles et de drones et en équipant l’axe de la Résistance d'armes offensives plus modernes et plus efficaces. Dans la deuxième étape, l’Iran pourra renforcer les moyens de défense de l’axe de Résistance, en particulier en Syrie, de telle sorte qu’un réseau régional de défense soit établi contre les initiatives des États-Unis et du régime de Tel-Aviv. La troisième étape consisterait à mener des opérations cybernétiques, sécuritaires et militaires contre le système de défense intégré d’Israël et de ses alliés arabes. L’Iran pourra aussi utiliser ses leviers diplomatiques pour dissuader certains pays comme le Qatar de participer à ce plan.

Ce plan constituerait une menace sérieuse pour les intérêts nationaux de l’Iran et la formation de réseau intégré provoquerait un éventuel conflit entre l’axe de la Résistance et l'Iran avec la pseudo-alliance israélo-arabe.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV