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Eilat dans le viseur : Cette diversion qui en dit long sur l'état de panique dronephobe d'Israël

Israël prétend avoir frappé le Yémen simultanément à son opération à Gaza. ©DEBKAfile Vidéo: le général Yahya SAree met en garde Israël lors de la troisième parade militaire du mouvement depuis fin juillet

Qu’est-ce qui pourrait bien avoir poussé l’état-major sioniste à chercher à faire sensation, 12 jours après avoir quémandé urgemment une trêve auprès de Gaza par Egypte interposé et de prétendre entre le 5 et le 7 août, pendant que les colonies israéliennes subissaient des salves de 130 à 200 roquettes à raison de toutes les demi-heures, et pour une durée de 10 à 15 minutes et que ces salves s’étendaient du sud vers Tel-Aviv au centre, d’avoir bombardé Ansarallah ?! Le jeudi 18 aout, Aviv Kochavi, chef de l’état-major israélien a prétendu que son armée dont 30 000 réservistes déployés autour de Gaza courraient se mettre à l’abri à chaque salve de tirs de Gaza « avait frappé des cibles de « pays tiers » lors des combats à Gaza ». Evidemment, Kohavi n’a pas osé donner de précision, ce que ses portes voix à savoir les médias golfiens ont fait à sa place. Qu’est-ce qu’ils ont dit ?

« Il s’agit d’une base militaire d'al-Hafa sur la montagne Naqam à l'ouest de la capitale yéménite de Sanaa, qui a été frappée le 7 août, la veille du lancement par l’armée israélienne de l'opération de Gaza contre le Jihad islamique palestinien à Gaza. Al-Hafa est la base clé maintenue par Ansarallah et le Hezbollah libanais et le CGRI dans le territoire du Yémen. Il sert également de siège à la flotte de drones d'attaque. Des responsables yéménites ont affirmé qu'un missile balistique explosif avait causé les dégâts. Selon les mêmes sources du Golfe (Persique, ndlr), une frappe aérienne israélienne a eu lieu, tuant 10 personnes, dont au moins 6 membres du CGRI et du Hezbollah. La majeure partie de l'installation a été rasée lors de l’attaque et les explosions qui ont suivi ont détruit de nombreux bâtiments environnants », a prétendu DEBKAfile.

Et de poursuivre : « Si cette version de l'attaque de l’armée israélienne au Yémen est confirmée, elle représenterait la mission la plus éloignée de l'armée de l'air israélienne à ce jour. La base d'al-Hafa est à 2 918 km de vol d'Israël, soit 1 718 km plus loin que l'Iran. Cela aurait également été la première action offensive d'Israël contre un domaine d’Ansarallah au Yémen. Des sources militaires supposent qu'Israël a utilisé l'un de ses drones à longue portée pour la mission. »

Avouons que la fable a tout ce qu’il faut pour remonter le moral à un Israël qui s’attend à des attaques au drone du Hezbollah dès le 15 septembre à Karish, qui a peur de voir les Occidentaux  craquer face à l’Iran puisque le froid s’approche et que l’affaire ukrainienne traîne, un Israël dont l’une des phobies les plus récentes consiste à voir des essaims de drones houthis faire très exactement quelque 1700 kms du Yémen vers Eilat  pour y faire un remake de ce qu’ils ont fait 8 années durant avec Aramco ou les sites pétro gaziers émiratis. Ceci étant, la fable est trop belle pour être prise pour du vrai. Le 7 août date indiquée par le « colonel », Israël en a été déjà au deuxième jour de sa guerre que même Kochavi avait promis de faire durer au moins une semaine, mais qui a fait long feu pour être stoppé net à J+3 c’est-a-dire très exactement le 7 août. Il serait alors difficile de croire les avions israéliens qui évitaient soigneusement de s’approcher du ciel de Gaza par crainte d’avoir à subir les coups d’Iglas gazaouite et qui ne faisait qu’user des missiles standoff avoir été d’humeur à faire 1700 km de trajet et prendre le risque de s’exposer aux missiles intercepteurs d’Ansarallah lesquels, rappelons-le ont déjà fait descendre drones ScanEgeagle, CH4, avions F15 Eyropfighter et ainsi de suite.

Et ce, d’autant plus que la fin juillet jusqu’au début août, Ansarallah a procédé au moins à trois méga parades militaires dans les rues de Sanaa à donner de la sueur froide à Israël- et à ses alliés golfiens rien que par la qualité des armements exposés et la disciple qui fait désormais d’Ansarallah une guérilla  à toute épreuve fort aussi d’une dimension de guerre classique. Mais ce n’est pas tout : car cette presse arabe à laquelle se réfère Israël pour prétendre avoir ratatiné les drones d’Ansarallah dont l’un le fameux Shahed-136 a liquidé en pleine mer d’Oman deux agents sionistes à bord de Mercer Street a été elle-même à l’origine d’une méga révélation dès le 9 août. Laquelle ?

Al Arabiya avait écrit : «  la raison de l’empressement israélien à arracher une trêve du Jihad islamique de la Palestine aura été une attaque aux drones, celle que le JIP a menée le 7 aout contre le gisement offshore Tamar » !!!

Alors de deux choses une : soit Israël tente par ce genre d’affabulation à apaiser le pré méga offensive du Hezbollah soit qu’il cherche comme toujours à faire avaler ses mythes aux golfiens dans l’espoir de leur vendre davantage d’armes. Mais quel qu’en soit la raison, c’est un méga faux pas que d’aller aussi loin et de revendiquer aussi clairement la présence israélienne dans l’une des guerres les plus sales du siècle nouveau à savoir la guerre au Yémen et ce, d’autant plus qu’entre Hudaydah ou Sanaa d’une part et Eilat de l’autre il n’y a qu’un vol de drone et que la mer Rouge tend à se transformer dans les jours à venir en un front entre la Résistance et Israël de l’autre. Ce n’est pas sans raison si le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Sanaa, a condamné l'attaque du régime sioniste contre des zones en Syrie qui s’est soldée par des morts et des blessés.

Selon la chaîne yéménite Al-Masirah, Hisham Sharaf Abdullah, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de salut national du Yémen, affilié à Ansarallah, a condamné l’attaque israélienne et la violation de l’espace aérien libanais par l’entité : « Malgré les conditions exceptionnelles que connaît Sanaa en raison de l'agression américano-saoudo-émiratie et de la poursuite du siège tous azimuts pour la huitième année consécutive, elle n'a cessé de se tenir debout et de soutenir l'axe de la Résistance contre l’insolence des sionistes. »  « Ces derniers temps, l'ennemi sioniste a ouvertement violé le droit international en attaquant les pays souverains et en commettant des crimes contre les Palestiniens sous le silence et la complicité de la communauté internationale et il est devenu de plus en plus insolent aussi bien en Palestine qu’en Syrie et qu’au Liban », a-t-il précisé.

Le chef de la diplomatie du gouvernement de salut national a de nouveau averti que la poursuite des crimes de l'ennemi sioniste dans les territoires occupés et contre les pays voisins conduirait à l'instabilité régionale et à une guerre totale, ce qui est au détriment des peuples de la région et des protecteurs de l’entité sioniste. Il a également souligné que les dirigeants et les politiciens sionistes devraient savoir que « souvent le feu vient de petites étincelles, et que la poursuite de l'arrogance sioniste et les gouvernements qui se taisent devant les crimes de ce régime et soutiennent ses actions, deviendront une grande menace pour la sécurité de tous les pays de la région ».

Et le ministre ne croit si bien dire car une menace régionale de cette taille, la Résistance ne permettra pas qu’elle soit. Même les Russes en sont convaincus, eux qui viennent de rencontrer une délégation d’Ansarallah et dont les médias commentent ainsi la toute dernière situation sur le front en mer Rouge : « Au milieu des menaces israéliennes contre la Palestine, le Liban et l'Iran, les combattants yéménites se préparent à frapper Israël avec des dizaines de missiles balistiques. Le vendredi 19 août, ils ont déclaré qu'ils n'attendaient que l'ordre d'attaquer Israël et, apparemment, la direction actuelle des attaques contre Israël est la plus courte et la moins protégée. Aujourd'hui, les combattants yéménites sont armés d'une centaine de missiles balistiques de production soviétique et iranienne, et donc les menaces du mouvement Ansarallah sont bien réelles pour Israël, a rapporté Avia-pro.

On sait qu'après environ deux semaines, les combattants yéménites ont envoyé un avertissement direct à Israël. Cela est dû au fait que l’armée israélienne a commencé à attirer des forces à la frontière du Liban et de la Syrie, se préparant probablement à lancer des attaques. « Aujourd'hui, la situation d'Israël est extrêmement difficile, car son armée n'a tout simplement pas la capacité de se défendre contre des milliers de missiles et de roquettes, et toute percée dans la défense d'Israël ne fera qu'aggraver la situation, surtout compte tenu des informations selon lesquelles l'Iran a transféré plusieurs milliers missiles au Liban et en Syrie », toujours d’après Avia-pro.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV