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Vienne: du progrès euro-iranien?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des policiers en faction devant le palais Cobourg de Vienne, ou se déroulent les négociations. ©REUTERS

Un haut responsable du ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé que des progrès relatifs avaient été réalisés lors du nouveau cycle de pourparlers sur la relance de l’accord nucléaire de 2015, connu sous le nom du Plan global d’action global conjoint (JCPOA, ou PGAC selon le sigle français).

Cité lundi 8 août par l’agence de presse officielle iranienne IRNA, le diplomate ayant requis l’anonymat a affirmé qu’au cours de cette série de pourparlers à Vienne, l’Iran avait informé les parties adverses de ses positions, ajoutant que « des progrès relatifs ont été réalisés sur un certain nombre de questions ».

Il a ajouté que le chef adjoint de la politique étrangère de l’UE, Enrique Mora, avait proposé plusieurs idées sur un certain nombre de questions en suspens aux parties aux négociations lors de discussions tenues ces trois derniers jours.

« Dès que nous avons reçu ces idées, nous lui avons fait part de nos réponses et de nos principales considérations. Naturellement, ces questions nécessitent des discussions plus approfondies et nous transmettrons nos points de vue et considérations supplémentaires au coordinateur et aux autres parties », a déclaré le responsable.

Il a ajouté : « Il ne fait aucun doute que le principe le plus fondamental pour nous est de sauvegarder les droits et de répondre aux intérêts de la nation iranienne. »

Le diplomate iranien a conclu en disant que la principale priorité de l’équipe de négociation iranienne était de restaurer les droits de la nation iranienne, de répondre à ses intérêts, de garantir la mise en œuvre durable des engagements de la partie adverse et d’empêcher la répétition des mesures illégales des États-Unis.

L’information tombe alors que plus tôt dans la journée, un responsable européen a déclaré que l’UE avait soumis un « texte final » lors des pourparlers de Vienne avec l’Iran sur la relance du PGAC.

« Nous avons travaillé pendant quatre jours et aujourd’hui, le texte est sur la table », a affirmé le responsable sous couvert d’anonymat, cité par l’AFP. Le responsable a ajouté : « La négociation est terminée, c’est le texte final..., et il ne sera pas renégocié. »

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Le négociateur en chef de la Russie dans les pourparlers de Vienne, Mikhaïl Oulianov, a lui aussi confirmé que le texte final d’un accord était prêt et qu’il appartenait aux membres restants du PGAC de prendre des décisions.

Pendant ce temps, l’agence IRNA a annoncé qu’un responsable du ministère iranien des Affaires étrangères avait rejeté un rapport du Wall Street Journal, qui affirmait que le texte final de l’accord de Vienne sur la relance du PGAC serait prêt dans quelques heures.

Le responsable a déclaré qu’étant donné que les discussions se poursuivent sur un certain nombre de questions importantes en suspens, « nous n’avons pas encore atteint un stade où nous pouvions parler d’un texte final ».

Le responsable a déclaré que l’équipe de négociateurs iraniens avait exprimé ses points de vue constructifs aux autres parties dans le but de faire avancer les pourparlers, et que le résultat final des négociations dépendrait de la détermination de la partie adverse à prendre les décisions politiques nécessaires.

« Nous pensons toujours que si les autres parties prenaient des décisions appropriées, il serait possible de conclure rapidement les négociations, mais nous n’en sommes pas encore à ce stade », a déclaré le responsable.

L’Iran et les autres parties au PGAC - la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne - ont entamé des pourparlers dans la capitale autrichienne en avril de l’année dernière. Alors que les parties ont noté des progrès dans plusieurs cycles de pourparlers, l’indécision dont a fait preuve Washington a empêché toute percée significative.

Le mois dernier, les négociations se sont déroulées dans la capitale qatarie, Doha, dans un format différent, Téhéran et Washington tenant des pourparlers indirects sous la médiation de l’Union européenne. Ces pourparlers n’ont pas non plus donné lieu à des résultats tangibles en raison des exigences excessives des États-Unis.

Après plusieurs mois d’impasse, les pourparlers de Vienne ont repris jeudi. Des négociations au niveau des experts ont eu lieu entre l’Iran et le groupe de pays P4+1.

Lors d’un appel téléphonique dimanche avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a indiqué que la conclusion d’un accord sur la relance du PGAC dépendait du réalisme des États-Unis dans la pratique.

« Nous sommes sérieux quant à la conclusion d’un accord solide et durable et les négociations [sur la relance du PGAC] se poursuivent maintenant à Vienne avec sérieux », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, ajoutant : « Bien sûr, l’issue de cette question dépend de la question de savoir si les États-Unis souhaitent vraiment qu’un accord soit conclu [et] si les États-Unis font preuve de la résilience et du réalisme nécessaires dans la pratique. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV