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Attaque-éclair contre l'occupation turque

Des combattants pro-turcs participant à une offensive contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, le 11 octobre 2019. ©AFP

La Syrie va d’attaque en attaque contre l’armée d’occupation turque et partant l’OTAN ! Une base militaire turque en Syrie a fait l’objet des frappes d’envergure peu après que des avions de combat russes ont neutralisé, selon le ministère russe de la Défense, une unité de la Brigade des martyrs d’Al-Qaryatayn soutenue par les États-Unis.

Suite au tir de 20 roquettes par les Kurdes, la base militaire turque située à Afrin dans le nord-ouest de la Syrie et abritant des milices à la solde d’Ankara a été complètement détruite, a rapporté Avia.pro ce dimanche 7 août.

Selon les chiffres officiels, au moins quatre soldats turcs ont été blessés, mais les sources locales font état de l’arrivée d’environ six ambulances sur le site de l’attaque contre les troupes turques.

Le centre d’information kurde, Rojava, affirme que les frappes ont été menées par des formations kurdes qui ont tiré des roquettes non guidées du MLRS tandis que des sources russes rapportent des tirs de lance-mines d’artillerie. D’ailleurs, la chaîne Telegram, Direction 4, accuse les Kurdes d’avoir négligé la sécurité de l’armée russe dont les positions étaient relativement proches d’Afrin.

À ce stade, les experts estiment qu’en raison de l’attaque kurde, l’armée turque est susceptible de lancer une opération militaire dans le nord de la Syrie d’autant plus que plutôt, le 6 août, quatre soldats turcs et trois militants syriens ont été blessés lorsqu’un tir indirect a visé une base de l’armée turque dans la campagne nord d’Alep en Syrie.

SouthFront indique que la base en question est située près de la ville d’Inab à Afrin occupée par la Turquie. Apparemment, l’attaque a été lancée depuis une zone au sud d’Afrin détenue conjointement par les Forces démocratiques syriennes (FDS) alliées des États-Unis, et les forces de l’armée syrienne. L’armée turque et ses mandataires n’ont pas tardé à bombarder la zone à proximité de laquelle se trouve un poste de la police militaire russe, impacté par la riposte turque.

Il s’agissait, précise SouthFront, de la quatrième attaque par tir indirect visant l’une des bases militaires turques dans la campagne nord d’Alep en moins de deux semaines et juste un jour après que le président russe Vladimir Poutine et le président turc Recep Tayyip Erdogan ont discuté de la situation dans la station balnéaire de Sotchi.

Plutôt, ajoute SouthFront, le 24 juillet, une base située près de la ville de Jelbar a été bombardée, mais aucune victime n’a été signalée. Mais le 26 juillet suite à une attaque contre la base militaire turque à la périphérie de la ville de Kaljibrine trois soldats turcs ont été tués. Plus tard, le 31 juillet, une troisième attaque par tir indirect a ciblé une base près de la ville de Sufan et fait quatre morts parmi les soldats et cinq blessés dans le rang des milices syriens.

SouthFront affirme que les attaques des 24 et 26 juillet ont toutes deux été menées par les Forces de libération d’Afrin, un groupe de guérilla kurde affilié aux FDS, estimant que les récentes attaques s’inscrivent probablement dans le cadre d’une tentative de dissuasion d’Ankara, étant donné que l’armée turque et ses mandataires se préparent à lancer une nouvelle opération contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie depuis mai.

Malgré les efforts russes, Ankara semble toujours déterminé à poursuivre ses plans militaires quoique cette montée en puissance des attaques anti-OTAN de l’armée syrienne intervienne parallèlement à une campagne anti-US menée par l’armée russe : des avions de combat russes ont neutralisé une unité de la Brigade des martyrs d’Al-Qaryatayn soutenue par les États-Unis près de la base américaine al-Tanf où la coalition dirigée par Washington maintient une importante base militaire, a annoncé le ministère russe de la Défense le 5 août.

Dans un communiqué, le ministère a déclaré que les avions de combat effectuaient une patrouille de routine au-dessus d’une zone désertique près d’al-Tanf le 4 août lorsqu’ils ont localisé l’unité et ont donc ciblé plusieurs grottes dans le désert où se cachaient les membres de la Brigade des martyrs d’Al-Qaryatayn.

« Ce groupe terroriste est basé dans la région d’al-Tanf, approvisionné et formé par des entraîneurs des forces d’opérations spéciales de l’armée américaine... Opérant depuis le désert, les militants de la Brigade des martyrs d’al-Qaryatayn ont commis des actes de sabotage contre la population et des infrastructures civiles en Syrie », lit-on dans le communiqué.

Le ministère russe a publié des images montrant des frappes ponctuelles sur les cachettes de la Brigade des martyrs d’Al-Qaryatayn, qui ont apparemment été menées par des hélicoptères d’attaque Ka-52. L’attaque russe est la deuxième lancée ces derniers mois contre des mandataires américains à al-Tanf. En juin, une série de frappes russes a été lancée sur les positions du principal mandataire de la coalition dirigée par les États-Unis dans la base militaire d’al-Tanf dans le sud de la Syrie. Les frappes auraient été une réponse à une attaque menée par des alliés US qui a fait des victimes parmi les militaires russes. La coalition dirigée par les États-Unis a été alertée avant les frappes aériennes, qui n’ont causé que des pertes matérielles.

La Brigade des martyrs d’Al-Qaryatayn a, quant à elle, été formée en 2014 avec le soutien direct des États-Unis. Avant de déménager à al-Tanf en 2016, le groupe était actif dans les déserts de Damas et de Homs. En 2017, la coalition dirigée par les États-Unis a affirmé qu’elle avait cessé de soutenir le groupe. Cependant, le groupe a continué à opérer à al-Tanf. Au cours des deux années suivantes, de nombreux militants du groupe sont partis pour des zones tenues par les terroristes dans la région nord de la Syrie.

La coalition dirigée par les États-Unis maintient une zone d’exclusion aérienne de 55 kilomètres autour de la base d’al-Tanf. Malgré cela, les avions de combat russes effectuent régulièrement des opérations de reconnaissance et des patrouilles dans la région. La Russie et la Syrie ont accusé la coalition dirigée par les États-Unis d’abriter et d’entraîner des terroristes dans la zone d’al-Tanf, vaste de 55 kilomètres d’al-Tanf. Des terroristes qui y sont formés ont été envoyés dans la région centrale de la Syrie pour combattre les forces gouvernementales avec des cellules de Daech. Selon leurs propres aveux, certains d’entre eux ont été envoyés en Ukraine pour lutter contre l’armée russe qui y mène actuellement une opération spéciale.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV