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Ukraine : 300 drones "iraniens" mobilisés contre l'OTAN : le modus operandi?

RQ-170 iranien connu sous le nom de Shahed 171. (Archives)

Jeudi 21 juillet, à peine quelques heures après que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, l’homme à qui on doit la révélation choc de mai sur l’ascendance juive de Hitler, eut annoncé que l’armée russe avait changé « ses objectifs géographiques en Ukraine » et que « ce n’est plus seulement Donbass et sa prise qu’elle veut » mais encore « la région de Kherson, de Zaporizhzhia et un certain nombre d'autres territoires », et ce, en raison de quelques 8.2 milliards de dollars d’armements injectée a Kiev dont et surtout des HIMARS de 300 km de portée « qui constitueront une menace directe pour notre territoire et la territoire des républiques de l'Ukraine orientale qui ont proclamé leur indépendance » mais encore de ces F-16, F-18 et F-15 américains auxquels le Pentagone entraîne, hystériquement à l’heure qu’il est les « pilotes ukrainiens » à l’effet de « dé-russifier » le ciel du monde slave et de pousser coûte que coûte la Russie à se servir massivement de sa flotte aérienne, de ses MiG et Sukhoï ce qu’elle a refusé jusqu’ici de faire, déterminée qu’elle est à se laisser entraîner dans une aventure aérienne sans lendemain, les sources officieuses russes ont jeté une grosse pavée dans la marre en annonçant la livraison de quelque 300 drones multirôle iraniens à l’armée russe.

Or le chiffre « 300 » pour une première livraison d’UAV made in Iran, UAV férus d’intelligence officielle, cela ne peut que renvoyer droit à cette terrible crainte qu’a laissée échapper toute cette semaine, la plus haute sphère militaro-sécuritaire US et on pense évidemment au trio Conseiller pour la sécurité de Biden, Sullivan, son ministre de la guerre Austin et son coordinateur militaire Kirby comme quoi Poutine « compte faire reculer à coup d’« essaims géants d’UAV » peut-être pas des HIMARS, car ces roquettes prétendument capables de « ruiner Saint-Pétersbourg et Moscou » ne sont après tout que des roquettes, lesquelles roquettes qui viennent de perdre leur première bataille sérieuse à Kherson où un S-400 russe en a ratatiné une salve alors qu’elle tentait de s’abattre sur le pont RRR en Crimée mais carrément cette flotte de combat ukrainienne à naître, composée de F-16 F-15 voire F 22! Après tout c’est là, le réel danger anti russe qu’il faut enrayer sans tarder avant que le ciel de l’Europe de l’est, ne glisse pas des mains de la Russie. Un essaim de 300 drones iraniens en sera-t-il capable ?

Jeudi, à peine les mots de Lavrov sur la nécessité d’une extension territoriale de l’opération en Ukraine à l’effet de contrer le plan de l’assaut « aérien » US prononcés, le général Alexisus Grynkewich, le tout nouveau commandant de l'armée de l'air du Centcom au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, est sorti des limbes, pour placer quelques phrases à la limite d’un aveu, encore plus cinglant que celui de l’ex chef du CentCom, McKenie qui affirmait devant le Congrès en 2021, on se rappelle, avoir à diriger une US Air Force qui « pour la première fois depuis 80 ans – guerre des Corée » n’agit plus en supériorité absolue pour cause de petits drones made in Iran qui surgissent de nulle part, qui nous harcèlent » .

Qu’a dit Grynkewich ? « Les avions de chasse américains jouissent toujours une suprématie aérienne dans le ciel du Moyen-Orient, mais l'Iran a adopté sa propre tactique et a fait de grands pas en avant, à l’appui de ses drones… Or si un ennemi peut faire ce qu'il veut et que nous ne pouvons pas l'arrêter, il jouit d’une supériorité aérienne dans la région qu’il se trouve. »

Et le haut gradé d’ajouter : « Pour l’heure il y a une accalmie au Moyen-Orient (…) les milices "soutenues par l'Iran" pourraient reprendre les attaques dans la région contre les États-Unis et leurs alliés. Nous sommes maintenant dans une situation où nous ne sommes pas constamment attaqués, mais nous voyons des plans continus d'attaque être organisés. »

À quoi riment très exactement ces propos-chocs qui placent très exactement sur le même pieds d’égalité F-16/F-22/F15 d’une part et les drones iraniens de l’autre allant même plus loin en évoquant la supériorité de ces derniers ? À une nette avance de l’armée de l’air asymétrique de la Résistance qui composée de milliers d’UAV à l’échelle de tout le Moyen-Orient, en Irak, au Yémen, en Iran, au Liban, à Gaza fait en sorte que la flotte aérienne US soit alitée, hors-jeu, incapable de remplir dûment sa fonction à savoir lancer des frappes aériennes… Or c’est tout en pensant à l’Ukraine que le sioniste Grynkewich a lancé cet aveu car s’il est vrai qu’il bluffé en affirmant que sa mission consiste « à faire en sorte que tout devient comme avant », le gros de son discours tournait autour de cette fameuse livraison dronesque entre Iran et Russie : se référant aux récentes affirmations sur l'intention de l'Iran d'envoyer des drones en Russie, il a indiqué : « Bien sûr, cette question n'est pas surprenante, mais c'est une source de préoccupation. »

Mais préoccupants à plus d’un égard : En 2017, le CGRI iranien a tenu dans la région du golfe Persique, donc une zone aéronavale, un exercice militaire d’envergure du nom de « Beit ol-Moghadas (Qods) 1 » où étaient impliqué un « méga essaim de 50 drones de la famille RQ-170 et d’autres modèles d’UAV de combat ».

C’était la première fois où autant de drones de combat qu’on croit savoir compter dans leurs rangs Shahed-171, 191, 129… participaient simultanément à une opération offense-combat, faisant un trajet de 1 000 km depuis leur base d’attache jusqu’à la zone cible qu’ils ont frappé « avec une très haute précision ». Une opération parfaitement « inouïe » et « singulière », dixit le commandant en chef de l’aérospatial du CGRI, le général Hajizadeh, car « cette nuée a opéré de façon synchrone dans une zone opérationnelle cible très petite (île iranienne « Faroor », située dans le nord-ouest de l’île d’Abou Moussa dans le golfe Persique, île d’une superficie de 1.5 km² dont la plus grande dimension est de 4.1 km sur 1.1 ), ce qui en a amplifié la puissance de frappe et la précision, marquant là, la naissance d’une force aérienne bombardière et de combat parfaitement nouvelle. »

Et le général d’ajouter à l’époque : « Les Shahed iraniens ont décollé de quatre provinces iraniennes du sud à savoir de Khouzestan, de Bouchehr, de Fars et de Hormozgan, (une zone longue de 2 026 km) avant de se diriger simultanément vers l’île et y pulvériser des cibles à très faible section radar. Certains des drones figurant au sein de cet essaim ont été des MQ-1 iranien… ».  

De quel drone s’agissait-il ? Le Kaman-22 est le premier drone d’assaut à corps large fabriqué par l’Iran, d’une envergure de 22 m, d’une portée de 1 500 km soit 250 km de plus que MQ-1 et capable de transporter différents types de charges (bombes intelligentes et à guidage laser de 500 livres, missile standoff…) de détecteur optique et de nacelle de guerre électronique « Shahin » capable de brouiller les radars en bande X. Sous chaque aile du drone Kaman-22, il y a trois saillies durs pour l'installation des armes. Il y a six saillies sous les deux ailes au total, et il y a un autre point dur pour installer la cargaison dans la partie médiane du corps. Cette capacité de port de charge est un avantage dans le cadre des combats au sol et un plus par rapport à MW-1 Predator US que n’a que quatre sailles de port d’armes.

Mais il y a plus : car Kaman-22 iranien est aussi équipé de missile air-air ce qui en fait un UAV d’opération de chasse aérienne ! Puis le fait qu’il est doté de nacelle électronique, lui permet de faire parallèlement à ses missions de combat des assauts électroniques soit de tirer des missiles air-sol ou largue des bombes sur des unités de DCA après en avoir aveugler les radars. Et Kaman 22 n’a été que l’une des composantes de l’essaim à 50 drones qui avait pris d’assaut la très singulière cible insulaire suivant un algorithme de navigation basée sur intelligence artificielle propre à permettre aux drones de différentes portées de mettre en réseaux leurs données et de s’appuyer pour une opération combat-offensive.

Ramené à l’Ukraine cela va donner quoi très exactement ? Le ciblage puisqu’il s’agit de six fois 50 (300 drones livrés à la Russie) des aéroports bourrés de F-16, F15 F22 ... de l’US-OTAN en Ukraine, en Lettonie, en Pologne et ailleurs. N’est-ce pas que le général Grynkewich devra impérativement se faire de la bile ? Il le devrait d’autant plus que les opérateurs des drones iraniens en partance pour la Russie meurent d’envie de cibler, un F-16, un F-22 ou un F-15 américains en plein vol par entre autres un Kaman- 22 et de le faire descendre, puisqu’au Moyen-Orient l’US Air Force n’a jamais risqué un tel face-à-face. Au fait, au Moyen-Orient des « drones solitaires » ont pulvérisé des avions US stationnés. En Russie, les « nuées de drones » abattront les avions et ou carrément leurs hangars et bases d’attaches, sans faire de victimes « collatérales ». Déjà à Karish au Liban, trois drones de type Mersad-1 mi-bois mi-matière composite, ont vaincu des F-35 et des F-16 israéliens. En mer Noire le spectacle sera encore plus grandiose et ce sera là la consécration des drones de la Résistance comme force « supérieure »…. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV