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Zoom Afrique du 22 juillet 2022

Zoom Afrique du 22 juillet 2022

Actualité en Afrique :

  • Burkina Faso / Suspicion d’une piste d’atterrissage clandestine : les enquêtes sont en cours (Gouvernement)
  • L’Egypte, le Ghana et le Sénégal plaident pour un siège permanent pour l’Union africaine au G20
  • Inde-Afrique : les échanges commerciaux ont atteint un record durant l’exercice 2020/2021, à 89,5 milliards $
  • Ouganda : la filière café a réalisé en 2021/2022, la meilleure performance commerciale de son histoire

Analyse de la rédaction :

1. Burkina Faso : l’ambassadeur de France bientôt chassé ? 

Ceci est une déclaration du Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB) de Yéli Monique Kam. Dans cette déclaration, ce mouvement réagit sur les propos de l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, tenus le 14 juillet 2022 à l’occasion de la commémoration de la fête nationale française. « Frustrée » par ce qui a été dit sur le Burkina Faso, Mme Kam exige donc son départ « sans condition et avec effet immédiat ». 

« Je demande le départ de l’ambassadeur de France au Burkina, sans condition et avec effet immédiat : 

Ce 14 juillet, comme à l’accoutumée, l’ambassade de France commémorait sa fête nationale. 

À cet effet, monsieur Luc Hallade, Ambassadeur de France au Burkina Faso, n’a pas manqué l’occasion de frustrer davantage le peuple Burkinabé avec des propos discourtois, orduriers et anti-diplomatiques. 

Je n’imagine pas l’ambassadeur du Burkina Faso en France tenir un tel langage contre le peuple français, sans que Kosyam ne soit appelé et réprimandé. Monsieur Luc Hallade s’est trompé d’époque ! 

Pourtant, la jeunesse Burkinabè fière de son éthique, de sa liberté et jalouse de sa souveraineté est désormais consciente. 

Un proverbe africain dit : “C’est la patate (Le Burkinabé) qui accepte d’être mangée crue, quant au tarot (le Malien), il a refusé cette imposture”. Aucun ambassadeur français, s’il en existait encore au Mali, n’oserait tenir de tels propos à l’encontre du peuple malien, sans conséquence. Savez-vous pourquoi ? Le Mali a refusé depuis l’avènement des soldats au pouvoir, de rester patates, mais de devenir tarots. 

Nous, peuple digne du Burkina Faso, nous, jeunesse burkinabé, qui avons encore une once de fierté, un soupçon de patriotisme et de dignité, nous annonçons une marche suivie d’un sit-in devant l’ambassade de France à partir du vendredi 12 Août à 14 h, renouvelable tous les vendredis, jusqu’au départ de cet ambassadeur : Nous sommes dorénavant des tarots et plus jamais des patates. 

J’ai personnellement reçu beaucoup de menaces, même ma famille me demande de quitter la scène politique, car elle a peur pour ma vie. 

Ma réponse : Comment me taire face au risque de la disparition de mon pays ? Comment me taire face à cet oppresseur que j’ai vu vaincre au Mali ? Comment être poltronne face à l’oppresseur qui vient me dicter sa loi dans ma propre maison ? 

Pour moi, être une personnalité politique et se taire face à la situation du Burkina actuel ; c’est être tout, sauf une personnalité politique : je refuse de transférer mes combats d’aujourd’hui à mes enfants demain. 

De toute façon, qui suis-je devant le président Thomas Sankara qui a été martyr de l’indépendance de notre pays ? Seul le grand Dieu, le Tout-Puissant décidera ! Je n’ai plus peur de la mort depuis que l’ennemi du peuple burkinabé s’est dévoilé à travers le terrorisme. 

Si je ne me bats pas, les Hani viendront me trouver, alors même que tout Burkinabè est demandé au front. Oui, je ne suis pas militaire, mais je suis militante et soldate de la liberté, alors mon terrain de combat désormais commence dans la rue, dès ce 12 Août 2022 ! 

J’appelle tous les soldats de la liberté, de l’intégrité morale et physique du peuple burkinabè à répondre massivement ! 

Nous sommes sur une pente raide, nous sommes obligés de nous battre contre l’ennemi ou de périr. Seule la lutte libère ! La patrie ou la mort, nous vaincrons ! 

Tous ensemble le 12 Août 2022 pour entamer la marche de la liberté ! »  Les ambassadeurs français sont en très mauvaises postures en Afrique.  

En février 2022, l’ambassadeur français en Côte d’Ivoire, invité sur le plateau d’une télévision ivoirienne, Jean-Christophe Belliard, s’est invité dans le débat des manifestations hostiles à la présence française en Afrique. Comme ses pairs français, le diplomate n’a pas été déférent dans le mépris habituel qu’ils ont à traiter les peuples africains. 

Depuis plusieurs années, les jeunes du Continent s’en prennent aux symboles de la présence française en Afrique. Le pays d’Emmanuel Macron est de plus en plus critiqué par une grande partie de la jeunesse qui aspire à un continent nouveau, après 60 ans d’indépendances où l’ex-colonisateur est toujours demeuré aux commandes des pays colonisés. Visiblement ces dirigeants français sont encore myopes. 

C’est le cas de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, qui se prononçant sur les manifestations qui ont bloqué durant plusieurs jours un convoi militaire français au Burkina Faso comme celles en soutien au gouvernement malien à Bamako, a été très arrogant dans ses propos. Pour le diplomate français, les manifestations qui ont rassemblé des milliers de personnes ont été une manipulation pour discréditer les efforts faits par la France. 

« Vous savez, avec 1.000 ou 2.000 francs CFA [trois euros, ndlr], on peut faire beaucoup… il suffit parfois d’un sandwich ou d’un Coca-Cola et vous avez 2.000 manifestants dans la rue », a déclaré Jean-Christophe Belliard, sur la télévision ivoirienne NCI 20 février 2020. « Il y a très probablement une instrumentalisation » derrière ces sorties massives et le plus souvent hostiles à la politique française observées dans ces pays du Sahel. « La manipulation fait partie aujourd’hui des relations internationales », a-t-il soutenu. 

Prétendre que ces manifestations qui se généralisent en Afrique, même en Europe, sont faites, juste parce qu’on aurait distribué du pain et du coca sont des propos aussi méprisants qu’injurieux. Et venant d’un diplomate français sur un plateau de télévision en Afrique révèle la grandeur de la condescendance de ce peuple envers l’intelligence des peuples africains. 

Dans une partie de l’Afrique francophone, on assiste à une montée du sentiment anti-français. Ce sentiment a été exacerbé par les derniers développements du terrorisme au Sahel. Si le terrorisme a pris le dessus sur le continent, c’est en effet principalement à cause de l’intervention militaire de Nicolas Sarkozy contre Mouammar Kadhafi, en Libye, en 2011. Elle est la cause de l’actuelle instabilité régionale et les Occidentaux, la France en tête, en sont responsables.  

De plus en plus d’Africains arrivent à la même conclusion. Tout comme au Mali qui a chassé l’ambassadeur de France, dans les autres pays d’Afrique, la population œuvre pour faire de même.  

Les ambassades occidentales sont considérées comme des comptoirs coloniaux en Afrique. Et il est important pour l’Afrique de se débarrasser de ces comptoirs une bonne fois pour toutes. En mai 2022, des manifestants sud-africains ont organisé une marche jusqu'à l'ambassade de France dans la capitale Pretoria, pour exiger que la France cesse de s'ingérer dans les affaires africaines. 

« La France continue de maintenir des bases militaires importantes et intimidantes dans presque tous les pays africains sur lesquels elle exerçait un contrôle colonial », a déclaré le président des Economic Freedom Fighters (EFF), troisième parti au Parlement, lors de la manifestation. 

Les ingérences de la France en Afrique sont de plus en plus dénoncées 

En juin 2022, Yéli Monique Kam avait également informé l’opinion publique sur le fait que la France nomme par décrets des assistants techniques attachés à la plupart des ministères au Burkina Faso. Elle affirme également que ces assistants techniques occupent des bureaux au sein des ministères et ont un droit de regard sur les textes et la gouvernance du pays. Il en serait de même pour la Chambre de commerce et d’industrie qui, est selon ses dires, sous l’emprise de la France. 

Officiellement, le régime juridique du protectorat n’existe plus depuis la déclaration d’indépendance. Mais, le régime du mandat appliqué met notre pays sous assistance de la France. 

Seul le Président Thomas Sankara a osé dénoncer, mais n’a pas eu le temps de mettre en œuvre sa vision de la souveraineté de notre pays, a-t-elle affirmé.  

La conscience des Africains est éveillée et il est clair qu’ils ont compris ce qui empêchait leur pays respectif de se développer comme il se doit. Ces manifestations pacifiques sont extrêmement importantes en Afrique, car comme on a pu le constater au Mali, c’est bien la population qui a poussé les troupes d’occupation occidentale hors du pays ! 

2. Le porte-parole de la Minusma sommé de quitter le Mali ! 

Pas de répit pour Abdoulaye Diop. Après Barkhane, Takuba et les sanctions « illégales, illégitimes et inhumaines » de la CEDEAO, le chef de la diplomatie malienne « s’occupe » maintenant de la MINUSMA. Le mandat de la mission onusienne a été renouvelé le 29 juin dernier pour une année supplémentaire, sans opposition du Mali, contrairement à l’appel de certaines associations de la société civile. Cependant, celles-ci n’entendent pas en rester là. Le 20 juillet dernier, Yerewolo – Debout sur les remparts, qui regroupe plusieurs associations de soutien aux autorités de la transition, a remis une lettre au Quartier général de la MINUSMA à Bamako, lui enjoignant de quitter le pays avant le 22 septembre prochain, date commémorative de l’Indépendance du Mali. Le nom de code de l’opération est « Bonnet bleu ». Le 29 juillet prochain, d’autres Maliens vont se rassembler au Palais de la culture de Bamako avec comme objectif de réitérer cet ultimatum. Le même jour, des manifestations du même ordre vont se tenir à l’intérieur du pays, notamment dans les zones où la mission onusienne intervient. « La MINUSMA, c’est une ordure qu’on se doit de balayer de notre pays », a lâché Adama Diarra dit Ben le cerveau, membre du Conseil national de transition et porte-parole de Yerewolo – Debout sur les remparts mardi 19 juillet lors d’un point de presse. Cet appel au départ de la MINUSMA, ajouté aux réserves de la partie malienne par rapport à son nouveau mandat complexifie la mission de la MINUSMA. D’autant que dans un communiqué en date du 20 juillet, le gouvernement a donné 72 heures au porte-parole de la mission Olivier Salgado de quitter le pays.  

Après l’ambassadeur de France, le Mali vient d’expulser un responsable de la Minusma. Il s’agit de Olivier Sagaldo qui, jusque-là, était porte-parole de la force onusienne. « Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale informe l’opinion nationale et internationale que, ce jour, mercredi 20 juillet 2022, madame Daniela Kroslak, représentante spéciale adjointe du secrétaire général adjointe des Nations Unies au Mali, a été reçue en audience audit ministère où il lui a été notifié la décision du Gouvernement invitant monsieur Olivier Sagaldo, porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies au Mali (Minusma) à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures », a précisé un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. 

Cette décision a été prise suite aux différentes publications de l’intéressé sur la situation des 49 soldats ivoiriens au Mali. Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Olivier Sagaldo a affirmé « ’sans preuve »’ que les autorités maliennes « ’auraient été préalablement informées “’ de l’arrivée des 49 soldats ivoiriens au Mali. 

‘Les soldats interpellés dimanche à l’aéroport de Bamako ne font pas partie de l’un des contingents de la MINUSMA. Ces soldats sont déployés depuis plusieurs années au Mali dans le cadre d’un appui logistique pour le compte de l’un de nos contingents.  

Selon le gouvernement du Mali, Sagaldo n’a pas pu fournir les preuves de ses affirmations. La demande de rectification qui lui a été adressée est aussi restée sans réponse. ‘En plus, la demande officielle à lui adressée par sa hiérarchie depuis le 12 juillet 2022 de fournir la preuve des affirmations contenues dans son tweet, ou au cas contraire, de porter la rectification nécessaire, dans la même forme, est restée sans suite’, a-t-on précisé dans le communiqué qui a ajouté que ‘le ministre ne saurait passer sous silence ces agissements qui portent atteinte au partenariat avec la Minusma et d’autres partenaires’. 

Quoi qu’il en soit, le mandat de la Minusma n’a pas substantiellement changé comme l’ont demandé les autorités maliennes et reste adossé au Chapitre VII de la Charte des Nations unies, avec comme principale priorité stratégique l’appui à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation et à la transition politique. Alors que les autorités maliennes voudraient voir la MINUSMA dotée d’un mandat antiterroriste, avec comme priorité la protection des populations civiles et l’appui au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national.  

‘Il est indispensable de mieux définir et articuler la notion de protection des civils dans un contexte de guerre asymétrique. Il y a lieu de clarifier contre qui on veut protéger les populations, sachant que la menace principale vient des groupes armés terroristes. Comment, dans ce contexte, la MINUSMA peut-elle protéger les populations si elle ne peut pas faire face à cette menace ?’, s’est interrogé Abdoulaye Diop devant le Conseil de Sécurité de l’ONU le 29 juin dernier. 

C’est ce vœu que formulent également les populations maliennes. Dans l’enquête d’opinion Mali-Mètre 2022, l’analyse des résultats montre que plus de la moitié de la population malienne n’est pas satisfaite de la MINUSMA, avec ‘14% plutôt insatisfaits et 45% très insatisfaits’. Le manque de protection des ‘populations contre les violences des groupes est la principale critique à l’encontre de la MINUSMA dans l’ensemble des régions, hormis la région de Kidal, où 79% évoquent principalement que le mandat de la MINUSMA n’est pas suffisamment connu’. ‘La priorité pour le gouvernement malien n’est pas la protection des civils, mais plutôt le contre-terrorisme. La protection des civils a toujours été une priorité dans le mandat de la MINUSMA.  

En outre, le Mali a émis des réserves qui mettent à rude épreuve la bonne exécution du mandat de la MINUSMA et annoncé au Conseil de Sécurité son ‘opposition ferme’ au soutien aérien de la Force Barkhane à la mission onusienne, qui fait également face à des restrictions sur une partie de l’espace aérien malien. Il a également attiré l’attention du Conseil sur ‘les risques de politisation et d’instrumentalisation des droits de l’Homme aux fins d’agendas cachés’, pointant du doigt le poids des droits de l’Homme dans le mandat. Issa Konfourou, ambassadeur malien auprès des Nations Unies, a déclaré devant les membres du Conseil que le Mali s’opposait à la liberté de mouvement de la MINUSMA dans l’exécution de son mandat, en particulier concernant les enquêtes. Cette présence accrue de la protection des droits de l’Homme dans la résolution a amené la Chine et la Russie à s’abstenir de voter pour la résolution. ‘Ces deux pays se sont abstenus pour la première fois sur une résolution renouvelant le mandat de la MINUSMA. Ils ont expliqué leur vote par le fait que la résolution, proposée par la France et appuyée par le Royaume Uni et les États-Unis, donne trop de poids à la division des droits de l’Homme et ne prend pas suffisamment en compte les efforts du gouvernement malien en matière de lutte contre le terrorisme’, explique un spécialiste des questions internationales. 

Récemment, toutes les rotations de ses contingents militaires et policiers, y compris celles déjà programmées ou annoncées, ont été suspendues par le Mali jusqu’à ‘l’organisation d’une réunion’ pour ‘faciliter la coordination et la réglementation’ de ces rotations. Décision que les autorités maliennes justifient en invoquant le ‘contexte de sécurité nationale’ après l’interpellation de 49 militaires ivoiriens, que Bamako qualifie de ‘mercenaires’, ce que dément Abidjan, qui maintient qu’il s’agit des éléments d’appui à la MINUSMA. 

Ces ‘entraves’ au mandat de la mission onusienne au Mali constituent une violation de l’Accord sur le statut des forces signé entre l’ONU et le Mali, ‘qui est tenu de le respecter’, a prévenu le 30 juin dernier l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, en réaction à ‘l’intention du gouvernement de transition malien de refuser à la MINUSMA la liberté de mouvement nécessaire à l’accomplissement de son mandat’. ‘Le gouvernement de transition ne doit pas empêcher la MINUSMA de mener à bien une quelconque partie de son mandat (…). Nous exhortons le gouvernement de transition à assumer immédiatement et complètement sa responsabilité en tant que pays hôte d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies et à respecter les termes du SOFA’. 

Cependant, il est aussi possible pour le Mali de dénoncer l’Accord sur le statut des forces. ‘En cas de dénonciation unilatérale du SOFA signé entre l’ONU et le Mali, il faut d’abord indiquer qu’une période de plusieurs mois doit être observée avant que celle-ci ne soit pleinement effective. Si celle-ci intervenait, cela compromettrait évidemment les possibilités de rotation et le renouvellement du mandat au-delà du 30 juin 2023’, explique un spécialiste des questions internationales. 

Mais, avant même d’en arriver là, plusieurs pays contributeurs de troupes au sein de la MINUSMA pourraient désengager leurs contingents, au regard des incertitudes qui planent. D’ores et déjà, l’Égypte et le Bénin ont donné le ton et d’autres pourraient suivre. Avec ‘l’ultimatum’ des associations de la société civile malienne à la MINUSMA, les choses se compliquent davantage. Car elles savent qu’après le départ de Barkhane, la MINUSMA est le seul moyen pour la France de continuer à intervenir au Mali. ‘Les projets de résolutions concernant le Mali au Conseil de Sécurité de l’ONU sont rédigés par la France. Et dans la résolution renouvelant le mandat de la MINUSMA il est prévu que la mission onusienne utilise tous les moyens nécessaires pour atteindre ses objectifs. Cela veut dire la possibilité de recourir aux forces françaises pour assurer des opérations de sécurisation sur le territoire malien. Pour toutes ces raisons, le Mali est en train de créer un ensemble de procédures administratives qui vont avoir pour effet de complexifier toute intervention dans le cadre de la MINUSMA et, in fine, d’empêcher la mission onusienne de fonctionner pour qu’elle parte d’elle-même, sans être chassée’, explique le Dr. Amidou Tidiani. 

La Minusma est très mauvaise posture tout comme les ambassades de France considérées comme des comptoirs coloniaux en Afrique. L’Afrique se soulève !

3-‘Le G5 est mort’

Peu d'analystes ont osé jusqu'ici faire figure du nombre des grandes victoires du Mali sur le clan des occupants occidentaux. Le dynamitage du G5 Sahel, cet outil de la Force d'occupation française, à l'aide de quoi les services secrets occidentaux ont réussi à installer leurs agents takfiristes à travers le Sahel. Et pourtant, cette implosion provoquée après le retrait du Mali a été si fondamentale que la France court encore pour pouvoir remettre en état le G5.

Voici un texte tiré des officines médiatiques de l'Occident qui décrit comment le Mali a infligé l'un des coups les plus douloureux, les plus coûteux de toute l'histoire du colonialisme français à cette même France, coup qu'elle tente d'amortir depuis 2 ans, mais sans succès. 

‘Deux événements ont accéléré la décrépitude du G5 : le départ, d'abord, des 1 200 soldats tchadiens installés à Téra au Niger, pourtant jugés efficaces dans la lutte anti-terroriste. Ils sont repartis en avril en catimini vers N'Djamena, a appris l'AFP auprès de membres de l'organisation et de source militaire française.

En mai, ensuite, le Mali a annoncé qu'il va quitter l'organisation. Installés à Bamako dans un QG flambant neuf, les commandants de la force n'ont eu d'autre choix que de plier bagages, vers N'Djamena également. ‘Ils sont partis du jour au lendemain, laissant tout derrière, même les voitures’, dit une source au sein du G5.

Mort cérébrale

‘Le G5 est mort’, résumait il y a quelques mois le président nigérien Mohamed Bazoum .  Depuis rien n'a changé dans les faits, mais tout dans le discours.

Les présidents Mahamat Idriss Déby du Tchad et Mohamed Bazoum du Niger ont martelé le 13 juillet vouloir garder le G5 en vie. ‘Nous n'avons pas encore considéré que c'est terminé pour le G5 Sahel, nous allons nous battre’, a dit Mohamed Bazoum. ‘Restons optimistes’, a complété Mahamat Idriss Déby.’

Mais comment faire subsister une force conjointe sans le Mali, pivot et épicentre du conflit ? ‘Impossible

Les autorités maliennes, qui ont récemment poussé vers le départ l'opération française Barkhane et le groupe de forces spéciales européennes Takuba, répètent vouloir désormais privilégier les relations bilatérales.’

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SOURCE: FRENCH PRESS TV