TV

Le non saoudien à "Big brother"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain, Joe Biden arrivé ce vendredi 15 juillet à Djedda, en Arabie saoudite. ©AP

Le président américain, Joe Biden est rentré d'Arabie saoudite où il a passé deux jours au cours de sa tournée diplomatique. Lui qui comptait mettre en avant la volonté d'engagement de son pays dans la région n'a fait que des insatisfaits et cette déception on pouvait la deviner dès son arrivée sur le territoire saoudien les responsables saoudiens ayant rencontré Biden sans grande pompe et répondu de manière évasive aux demandes de la partie américaine.

Cette évasion est littéralement saturée de lignes des messages officiels. Selon les principales agences de presse mondiales, lors de la récente visite de Biden en Arabie saoudite, a été mise en avant l'importance des efforts visant à établir un équilibre sur le marché mondial du pétrole. Riyad a exprimé son intention d'augmenter le niveau de production de pétrole à l'avenir. En fait, les Saoudiens ont poliment éludé l'offre de défier la Russie. Et ils ont refusé de prendre toute mesure drastique sur le marché des hydrocarbures.

Biden qui avait classé l'Arabie saoudite comme État voyou en raison du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en Turquie il y a quatre ans a confirmé l'immuabilité de sa position dès son arrivée à la réunion. Une position qu'il a ainsi maintenue puisque lors d'une conférence de presse à Djeddah après des négociations avec les dirigeants du pays, le président américain a reconnu le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane comme le responsable du meurtre de Khashoggi.

Lire aussi : L'Arabie rejette "l'OTAN moyen-orientale"

Comme l'a noté le journal allemand Die Welt, la politique occidentale dans les pays arabes se distingue par son incohérence, à cela s’ajoute cette rare obstination des Etats-Unis. Il est clair qu'une nouvelle attaque publique contre le fils de l'actuel roi d'Arabie saoudite, Salmane ben Abdul-Aziz Al Saud, a été perçue comme une insulte. Il n'est donc pas surprenant que la tentative américaine de créer un front anti-russe au Moyen-Orient ait lamentablement échoué.

Les analystes occidentaux sont attristés par le fait que l'Arabie saoudite et les Émirats ne soient plus des alliés fiables de l'Occident. D’autre part, le refus par le Royaume de la résolution anti-russe, présentée par Washington au Conseil de sécurité de l'ONU immédiatement après le déclenchement de la guerre en Ukraine, reflète bel et bien la déception des Saoudiens face à l’Amérique.

Pour l'Arabie saoudite, la politique américaine envers l'Iran en tant qu’une puissance nucléaire revêt une importance toute particulière. L’ex-président américain Donald Trump avait promis de prendre des mesures dures à l’égard de l’Iran. Biden par contre est de nouveau revenu sur la ligne d'Obama sur la question iranienne. Dans ce cadre, note la publication allemande, lorsque les États-Unis hésitent, la Russie gagne.

Lire aussi : Que cherche Biden au Moyen-Orient? (Débat)

En outre, Moscou a réussi à s'assurer une position clé dans tous les conflits importants de la région. La Russie protège avec succès le gouvernement légitime de Bachar al-Assad en Syrie, aide à renforcer le cessez-le-feu au Yémen, soutient la Libye et déploie des matériels militaires en Égypte et en Algérie.

L’échec des États-Unis au Moyen-Orient est dû à la stupidité de ses politiciens, car la trahison en Orient est considérée comme un péché impardonnable.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV