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E-Press du 3 juillet 2022

Cette photo de l’AFP montre bien l’inefficacité et la vulnérabilité du système israélien de défense antimissile Iron Dome aux roquettes (R) tirées par le mouvement Hamas sur le sud d’Israël depuis Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza, dans la nuit du 14 mai 2021. ©AFP

Au sommaire :

1-L’Iran débarque en mer Noire !

L’Iran s’est dit prêt à participer au projet de corridor céréalier via la mer Noire

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a exprimé la volonté du pays de contribuer à la mise en place d’un corridor maritime sûr en mer Noire pour l’exportation de céréales ukrainiennes.

Au cours d’une conversation téléphonique jeudi, Amir-Abdollahian et son homologue ukrainien Dmytro Kuleba ont discuté d’une série de questions d’intérêt commun ainsi que du conflit militaire en Ukraine.

Réitérant l’opposition de l’Iran à la guerre, Amir-Abdollahian a évoqué une récente rencontre entre le président iranien Ebrahim Raïssi et le dirigeant russe Vladimir Poutine au Turkménistan ainsi que ses propres entretiens avec le ministre russe des Affaires étrangères, soulignant la position de l’Iran sur la nécessité de se concentrer sur la recherche d’une solution politique et ainsi éviter la guerre en Ukraine.

Il a également souligné la volonté de l’Iran de rechercher une solution diplomatique par le biais de bons offices pour mettre fin à la crise ukrainienne.

« Nous l’avons annoncé dès le début de la cause profonde de la crise, nous sommes opposés au recours à la guerre et ne pensons pas que la guerre soit une solution appropriée aux problèmes », a déclaré Amir-Abdollahian, selon le site Internet du ministère. Affaires étrangères.

Les relations de l’Iran avec l’Ukraine ont toujours été basées sur l’amitié, le respect et les intérêts mutuels au cours des trois dernières décennies, a-t-il ajouté, exprimant la volonté de l’Iran de participer à l’accord pour l’ouverture d’un corridor pour l’expédition de céréales via la mer Noire.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a finalement invité son homologue ukrainien à se rendre à Téhéran.

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères Kuleba a remercié l’Iran pour son opposition à la guerre, affirmant que l’Ukraine est prête à recevoir tout soutien ou aide politique pour mettre fin à la crise dans son pays.

Il a également exprimé la volonté de l’Ukraine d’étendre ses liens avec l’Iran dans tous les domaines, qualifiant de constructive la poursuite des pourparlers entre Téhéran et Kiev pour des liens plus étroits.

Kuleba a ensuite fait référence à la dernière situation dans son pays, a remercié les efforts précieux de l’Iran pour mettre fin à la guerre et a noté qu’en raison de l’état de guerre, les conditions des pourparlers avec la Russie sont difficiles.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a finalement invité Amir-Abdollahian à se rendre à Kiev.

L’Ukraine cherche des garanties de sécurité qui débloqueraient un accord avec la Russie pour permettre à des millions de tonnes de céréales d’être expédiées à travers la mer Noire vers un monde affamé.

Un responsable du gouvernement ukrainien a déclaré qu’un plan de discussion était en cours pour rouvrir les ports ukrainiens bloqués aux navires chargés de céréales, sans qu’il soit nécessaire de nettoyer les eaux de la région.

2-USA/Ohio : la révolte noire !

États-Unis : manifestations dans l’Ohio après la mort d’un jeune Afro-Américain tué par la police

La mort d’un jeune afro-américain, mortellement touché de dizaines de balles tirées lundi par la police d’Akron, dans l’Ohio, provoquait vendredi des manifestations de colère dans cette ville proche de Cleveland, dans le nord des États-Unis.

Jayland Walker, 25 ans, a été tué alors qu’il fuyait les policiers à pied après une poursuite en voiture consécutive à une tentative d’interpellation pour infraction routière.

Dans un communiqué, la police de la ville a indiqué que le jeune conducteur avait tiré sur les policiers lors de la poursuite.

« Les actions du suspect ont conduit les agents à percevoir une menace létale contre eux » et « ils ont tiré avec leur arme, tuant le suspect » qui s’enfuyait, a-t-elle affirmé.

La police a indiqué qu’une arme avait été retrouvée dans la voiture abandonnée par le jeune conducteur.

Les policiers impliqués dans sa mort ont été suspendus administrativement en attendant la fin de l’enquête judiciaire.

Une enquête interne a également été ouverte, selon la police, qui doit rendre publique dans les prochains jours les enregistrements des caméras piétons que les agents portaient.

La police n’a pas donné de détail sur la fusillade, mais selon des médias locaux, huit policiers ont tiré en tout plus de 90 balles sur Jayland Walker. « Ils l’ont touché 60 fois », a affirmé sur Twitter l’organisation Black Lives Matter.

La famille de Jayland Walker a réclamé jeudi des explications aux autorités, demandant lors d’une conférence de presse que les manifestations de colère restent pacifiques alors que des protestataires se rassemblent depuis mercredi devant la mairie et le commissariat de police d’Akron, connu pour être la ville natale de la star du basket-ball LeBron James.

« Ce n’était pas un monstre, ce n’était pas quelqu’un qui a participé à un crime dans sa vie », a affirmé devant la presse l’avocat de la famille, Bobby DiCello. « Jayland était un gentil jeune homme, il n’a jamais causé de problème », a assuré sa tante, Lajuana Walker-Dawkins.

La mairie a décidé jeudi d’annuler un festival annuel prévu durant le long week-end de la fête nationale américaine, lundi 4 juillet, estimant que ce n’était « pas le moment pour des festivités ».

Par Al-Ahed avec AFP

3-Avion futur : le non allemand à Paris

Le développement d’un système de combat aérien commun du futur entre la France, l’Allemagne et l’Espagne serait plutôt illusoire : Opex 360 nous fera découvrir les fuites : Berlin parle de remettre en cause la coopération avec Paris

Si, en août 2021, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer l’accord d’application n° 3 [IA3] relatif à la phase 1B du Système de combat aérien du futur [SCAF], ce programme, annoncé quatre ans plus tôt, est toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagnole d’Airbus au sujet du « New Generaton Fighter », c’est-à-dire l’avion de combat de 6e génération sur lequel reposera ce « système de systèmes ».

Pour rappel, ce programme devant être régi selon le principe du « meilleur athlète », Dassault Aviation veut conserver la responsabilité des domaines censés lui permettre d’assurer la maîtrise d’œuvre pour laquelle il a été désigné, notamment en ce qui concerne les commandes de vol, la furtivité, l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle, desquelles dépendront les capacités opérationnelles du futur avion de combat. Ce qu’Airbus lui conteste.

Ainsi, dans un récent entretien accordé au quotidien Les Échos, Michael Schoellhorn, le PDG d’Airbus Defence & Space, a contesté le statut de « meilleur athlète » donné à Dassault Aviation.

« S’autodéclarer comme “best athlete” en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux, mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel », a-t-il affirmé, après avoir admis une « divergence d’interprétation » sur la « manière de mener une véritable coopération industrielle ».

Pourtant, l’industriel français, aux dires de son PDG, Éric Trappier, a déjà fait beaucoup de concessions à son partenaire, notamment en acceptant que la moitié des tâches se fasse sans responsable désigné et que l’autre soit partagée équitablement en trois [Dassault Aviation, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].

En mars, M. Trappier ne cacha pas son agacement face à ce blocage. « Je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller. […] J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nos forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il affirmé.

Et d’ajouter : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».

Et, a priori, l’Allemagne serait sur le point de dire « non ». C’est, du moins, ce que laisse entendre le dernier rapport sur les programmes d’armement qu’a publié le ministère allemand de la Défense la semaine passée et dont la teneur a été soulignée par le blog spécialisé « Augen geradeaus! ».

Avec la signature de l’IA3, « la voie a été ouverte pour la poursuite du projet. […] Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », estime le ministère allemand dans ce rapport. À noter que le conditionnel n’est pas de rigueur…

En attendant, aucun accord entre les industriels concernés n’est en vue. Le 29 juin, lors d’une cérémonie rendant hommage aux 79 « martyrs de l’aéronautique » de Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest [SNCASO] durant la Seconde Guerre mondiale, et répondant à M. Schoellhorn, Éric Trappier a de nouveau fait une mise au point.

« Honnêtement, Dassault Aviation fait des avions et des commandes de vol qui vont avec. Ce sont des bijoux de famille. On est pour une coopération efficace, pour partager le travail, mais on ne souhaite pas co-développer, c’est-à-dire dupliquer les centres d’expertise en France, en Allemagne et en Espagne », a-t-il dit.

Et d’insister : « Dassault Aviation est sous-traitant d’Airbus sur l’Euro-drone [sur les commandes de vol…], je ne vois pas pourquoi Airbus ne serait pas notre sous-traitant sur le SCAF ».

Par ailleurs, M. Trappier a de nouveau évoqué un « plan B ». « La coopération ça peut être mieux si c’est efficace, mais si c’est pour coûter plus cher et être moins efficace alors faire tout seul ce n’est pas une honte ! », a-t-il lâché.

4-DCA américaine en Ukraine

Washington annonce l’envoi à Kiev de nouveaux missiles, obus et équipements antiaériens.

Le Pentagone a annoncé une nouvelle aide militaire à l’Ukraine d’un montant de 820 millions de dollars. La Russie a mis en garde à de nombreuses reprises contre un soutien militaire direct à Kiev, alors qu’elle mène une offensive en Ukraine. Huit cent vingt millions de dollars : c’est le montant de la nouvelle aide militaire à Kiev annoncée par le Pentagone, le 1er juillet, dans le contexte de l’offensive militaire menée par la Russie en Ukraine depuis fin février.

Selon l’AFP, ce 14e ensemble de matériels comprend deux systèmes antiaériens, quatre radars de contre-batterie, de nouveaux missiles pour les lance-roquettes multiples américains Himars, récemment arrivés sur le champ de bataille ukrainien, et jusqu’à 150 000 obus de 155 mm.

Les systèmes de défense antiaérienne NASAMS, fabriqués par l’américain Raytheon et le groupe norvégien Kongsberg, peuvent tirer des missiles sol-air de courte et moyenne portée, d’après l’agence de presse.

« Les États-Unis continuent de travailler avec leurs alliés et partenaires afin de fournir à l’Ukraine l’équipement nécessaire à un champ de bataille qui évolue », a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère américain de la Défense, Todd Breasseale. Il a salué « la coopération de la Norvège pour permettre la livraison historique par les États unis de systèmes de défense antiaérienne modernes qui vont aider l’Ukraine à se défendre contre les attaques aériennes brutales de la Russie ».

Ce nouvel ensemble d’équipements, prélevé sur les stocks existants de l’armée américaine, porte à 6,9 milliards de dollars le montant total de l’assistance américaine à Kiev depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine, le 24 février dernier. Depuis le lancement de cette offensive, les autorités russes ont dénoncé à maintes reprises l’implication de l’Occident dans le conflit via la livraison d’armements à Kiev, ce qui n’a pas découragé Washington et ses alliés de multiplier les envois d’équipements militaires. Fin mai, le président russe Vladimir Poutine avait alerté sur « le caractère dangereux du “bourrage” permanent de l’Ukraine avec des armes occidentales » et mis en garde les leaders européens contre « des risques de déstabilisation de la situation et d’une aggravation de la crise humanitaire ». Plus récemment, début juin, le chef d’État avait accusé les livreurs d’armes à l’Ukraine de n’avoir « qu’un seul but : faire durer le conflit armé autant que possible ».

Source : RT France

5-L’Allemagne contre Iskander

L’Allemagne recherche un système de défense aérienne capable d’intercepter les missiles russes Iskander

L’Allemagne suit de près le déroulement de l’opération militaire spéciale de l’armée russe en Ukraine, en tirant les conclusions appropriées, dont la première a déjà suivi. Les Allemands auraient commencé à chercher un système de missile antiaérien capable d’intercepter les missiles Iskander.

Berlin envisage des options pour l’achat de systèmes de défense aérienne capables de résister à « l’Iskander russe », maintenant deux complexes sont prioritaires - le système de missile antiaérien israélien Arrow 3 ou le THAAD américain. Les Allemands pensent qu’Israël et les États-Unis ont développé des systèmes de défense aérienne spécialement conçus pour contrer les menaces de missiles modernes, y compris les missiles russes Iskander.

Selon une source anonyme de la Bundeswehr allemande, l’Allemagne ne dispose pas aujourd’hui d’un système de défense aérienne capable de combattre efficacement les missiles en général, et les missiles Iskander en particulier. On suppose que THAAD ou Arrow 3 seront en mesure de protéger l’espace aérien européen. Jusqu’à présent, aucun détail de l’accord proposé n’a été publié.

Auparavant, la presse allemande avait rapporté que Berlin envisageait d’acheter le système israélien Arrow 3, il n’était pas question de THAAD américain. Comme indiqué, la discussion sur l’achat a déjà eu lieu, mais la décision finale n’a pas encore été prise. S’il est approuvé, l’accord coûtera 2 milliards d’euros et le système sera déployé d’ici 2025.

Selon les plans de l’armée allemande, les radars Arrow 3 seront placés à trois endroits de manière à couvrir non seulement le territoire de l’Allemagne, mais également la Pologne, ainsi que la Roumanie ou les pays baltes. Il suffira à ces pays d’acheter les lanceurs du système, et l’Allemagne fournira les données radar.

Selon le ministère israélien de la Défense, le système de défense aérienne Strela-3 (Arrow 3 ou Hetz-3) est le système de défense antimissile à longue portée israélien le plus avancé conçu pour intercepter les missiles balistiques. Le système de défense aérienne a été développé par Israël conjointement avec les États-Unis. Les développeurs incluent l’American Missile Defense Agency.

Source : Topwar

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SOURCE: FRENCH PRESS TV