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E-Press du 2 juillet 2022

Le président américain Joe Biden. ©AFP

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Au sommaire :

1-USA pris à leur propre piège 

Global Times : Washington est tombé dans le piège des sanctions qu’il a mises en place contre Moscou

Le journal chinois Global Times a critiqué la liste noire de Washington sur laquelle figurent cinq entreprises chinoises pour leur « présumé soutien au complexe militaro-industriel russe », soulignant que « Washington a une fois de plus fait preuve d’une mauvaise habitude de blâmer les autres ».

Le Global Times a dénoncé les « tentatives répétées de Washington de se dégager de sa responsabilité dans l’aggravation de la crise ukrainienne, en accusant Pékin de viser à créer de nouveaux ennemis » dans le but de maintenir l’unité du camp des alliés américains.

L’article souligne que « de telles mesures unilatérales sont incompatibles avec le droit international et ne sont pas approuvées par le Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui signifie qu’elles sont totalement illégales ».

Indiquant en même temps que « la Russie et la Chine maintiennent une coopération normale dans le domaine de l’énergie, l’économie et le commerce », le journal s’interroge : « Sur quelle base Washington empêche-t-il cela et impose des sanctions contre la Chine ? »

The Global Times notait également que « les mesures restrictives des États-Unis et de leurs alliés contre Moscou ont touché le plafond politique, mais elles n’ont pas produit l’effet escompté ».

Et de conclure que « Washington et ses partenaires sont tombés dans leurs propres pièges, provoquant une crise énergétique et une hausse de l’inflation dans les pays occidentaux notamment ».

Source: Al-Mayadeen

2-L'Europe sous l'occupation 

À Madrid, l’OTAN a acté l’occupation grâce au conflit en Ukraine, que le monde atlantiste a lui-même préparé, lancé, armé, financé et entretient avec amour depuis. On comprend mieux pourquoi Macron déclare que la Russie ne doit pas gagner – sinon, c’est la fin de ce monde.

L’OTAN est la main armée du monde global, elle est la structure militaire, qui assure également la couverture de la domination militaire américaine et de l’occupation du territoire européen. Occuper physiquement le territoire est bien toujours le seul moyen de le contrôler, rien ici n’a changé et ne peut changer. Stoltenberg annonce donc que la Russie est la plus grande menace, elle est inscrite comme tel dans la nouvelle conception stratégique adoptée à Madrid (et qui était donc déjà prête avant que ces États dits « souverains » n’aient eu leur mot à dire).

Il est vrai que la Russie, depuis son réveil de février, présente un danger vital pour le monde global. Rappelons que depuis 2014, au moins, l’OTAN s’est installée en Ukraine, que les pays de l’OTAN ont formé et armé les Ukrainiens, qu’avant cela ils ont financé et soutenu les mouvements néonazis afin de déstabiliser la société et maintenir la population dans la terreur, et que les décisions politiques intérieures sont directement adoptées selon la volonté et les indications des curateurs extérieurs (qu’il s’agisse des organismes internationaux ou des ministres étrangers, qui furent présents au gouvernement ukrainien post-Maîdan pour mettre en route la machine). Rappelons également que les groupes néonazis et l’armée ukrainienne ont été lancés contre les populations russophones et les « superviseurs » de l’OTAN les téléguidaient dès 2014.

Il est donc très surprenant de lire dans cette nouvelle conception stratégique de 2022, que la Russie a violé le droit international et qu’elle présente une agressivité telle qu’elle met en péril la sécurité internationale, quand dans les faits, les États-Unis et leurs satellites européens et canadiens ont déstabilisé la société ukrainienne (en 2004 et en 2014), afin de provoquer un conflit avec la Russie. L’Ukraine, seule et souveraine avant cela, ne se serait jamais engagée sur cette voie, il a fallu la briser pour l’y lancer.

Or, en février, la Russie a décidé de réagir, quand la politique atlantiste est devenue de plus en plus dangereuse pour la sécurité dans la région en fournissant l’arme nucléaire à l’Ukraine ou en l’intégrant dans l’OTAN. Après deux années de covido-alignement, le monde global pensait que les élites russes globalistes avaient finalement réussi à totalement contrôler l’espace de gouvernance et qu’ils avaient réussi à réduire au silence l’instinct de survie national. Et ce fut une erreur. Notons que ces élites globalistes sont toujours en place, aux manettes, mais leur marge de manœuvre est plus réduite, elles sont plus affaiblies en raison de l’attitude ouvertement guerrière de leurs curateurs.

Ainsi, en provoquant et ensuite entretenant un conflit, l’OTAN permet le renforcement du contrôle du territoire européen. Les forces américaines, 100 000 militaires en Europe, seront encore renforcées :

« Les États-Unis porteraient de 4 à 6 le nombre de leurs destroyers sur la base navale de Rota en Espagne et établira en Pologne « un quartier général permanent du 5e corps de l’armée américaine ». Il s’agira, a précisé le Pentagone, de la première présence américaine permanente sur le « flanc oriental » de l’OTAN. « Nous allons maintenir une brigade supplémentaire » composée au total de 5 000 personnes, qui sera basée en Roumanie, a également déclaré Joe Biden.

Le président américain a, par ailleurs, annoncé des « déploiements supplémentaires dans les États baltes », le Pentagone précisant que cela concernerait aussi bien l’artillerie, l’aviation, la défense antiaérienne que la présence de troupes d’élite. Lors d’une courte allocution, Joe Biden a encore précisé que Washington allait « envoyer deux escadrilles supplémentaires » d’avions de combat F-35 au Royaume-Uni, sur la base de Lakenheath dans l’ouest du pays et « positionner des capacités supplémentaires de défense aérienne » en Allemagne et en Italie. »

Par ailleurs, Stoltenberg annonce que la force de réaction de l’OTAN sera portée à 300 000 hommes. Ainsi, après avoir créé le problème, le pompier-pyromane met en place les forces, qui permettront d’entretenir le feu. Dans ce contexte, l’on comprend pourquoi Macron déclare que la Russie ne peut gagner et surtout qu’elle ne le doit pas.

L’enjeu dépasse de loin l’Ukraine. L’Ukraine a été lancée comme place d’armes par les Atlantistes, mais le combat qui se mène est celui de la globalisation, donc de la disparition des États comme structure gouvernante. La Russie, se conduisant comme État, menant un combat classique, met en danger cette organisation en faisant des structures étatiques de simples structures d’exécution. Et si elle gagne, en ne suivant pas les règles du jeu global, cela veut dire qu’il existe une vie et donc une voie en dehors de la domination totalitaire atlantiste, ce qui serait une catastrophe pour l’hégémonie américaine. Car finalement, c’est bien cela que défendent les pays européens : l’hégémonie de leur maître.

Karine Bechet-Golovko

Source : Russie Politics

3-USA: vers la sécession du Texas 

En juin 2022, la convention républicaine de l’État du Texas a adopté une plate-forme exhortant le corps législatif à soumettre un référendum au peuple du Texas en novembre 2023 « pour déterminer si l’État du Texas doit ou non réaffirmer son statut de nation indépendante ».

Une Sécession légalement impossible ?

Dans une section intitulée « Souveraineté de l’État », le parti déclare : « Conformément à l’article 1, section 1, de la Constitution du Texas, le gouvernement fédéral a porté atteinte à notre droit à l’autonomie locale. Par conséquent, la législation fédérale qui empiète sur les droits du 10e amendement du Texas doit être ignorée, combattue, refusée et annulée. Le Texas conserve le droit de se séparer des États-Unis et la législature du Texas devrait être invitée à adopter un référendum en ce sens ».

La sécession et l’indépendance ont été des thèmes récurrents tout au long de l’histoire du Texas, qui s’est séparé du Mexique en 1836 et était une république indépendante avant d’être annexé par les États-Unis en 1845. Alors que les États-Unis étaient déchirés par des divisions, le Texas a voté en 1861 pour faire sécession de l’Union. La guerre civile qui s’ensuit fait près de 750 000 morts, soit plus de 2% de la population américaine. Après la défaite des Confédérés en 1865, le Texas a été officiellement réadmis dans l’Union en 1870, pendant l’ère de la Reconstruction.

Les républicains de l’État ont tenu leur réunion annuelle au George R. Brown Convention Center de jeudi à samedi, et la question de la sécession a été l’un des nombreux sujets votés, y compris une disposition visant à rejeter la victoire de Biden à la présidentielle ou une autre indiquant que l’homosexualité est « un choix de vie anormal », une autre encore réprimandant publiquement le sénateur John Cornyn pour s’être engagé dans des discussions bipartites sur le contrôle des armes à feu.

Sur l’élection de Biden, la résolution indique : « Nous pensons que l’élection de 2020 a violé les articles 1 et 2 de la Constitution américaine, que plusieurs secrétaires d’État ont illégalement contourné les législatures de leurs États en menant leurs élections de multiples façons, y compris en permettant que les bulletins de vote soient reçus après le 3 novembre 2020 ».

La résolution poursuit en affirmant qu’une « fraude électorale substantielle » dans les villes a aidé Biden à gagner. Elle conclut : « Nous rejetons les résultats certifiés de l’élection présidentielle de 2020 et nous considérons que le président par intérim Joseph Robinette Biden Jr n’a pas été légitimement élu par le peuple des États-Unis ».

Les républicains ont également été exhortés à se présenter en masse pour voter lors des midterms (élections de mi-mandat) de novembre afin de minimiser l’effet de toute fraude électorale future.

Source : Réseau International

4-Les Cinq yeux à nouveau fixés sur la Chine

Les Five Eyes sont à nouveau fixés sur la Chine. On a appris récemment que l’alliance a décidé de rassembler et de fabriquer des preuves qui pourraient montrer que la Chine s’infiltre politiquement dans les pays occidentaux, dans le but de ternir l’image de la Chine dans le monde.

Ce n’est pas la première fois que les Five Eyes conspirent pour cibler la Chine et d’autres pays. En tant qu’alliance conçue pour le partage de renseignements, elle a mené des opérations secrètes ou ouvertes telles que le vol, l’ingérence, l’infiltration, la subversion et la coercition.

Sous les auspices des États-Unis, les Five Eyes ont créé le « Clean Network », une ironie de leurs « sales combines ». L’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) a conçu Dirtbox, un programme d’écoute téléphonique, pour voler des données dans les téléphones en imitant les signaux des stations de base. Au moins 62,5 millions de téléphones en sont devenus la proie.

PRISM, un autre programme tristement célèbre de la NSA, a récolté d’énormes réserves de données sur des plateformes de médias sociaux comme Twitter, Facebook, YouTube et Skype. Le Governement Communications Headquarters (GCHQ) du Royaume-Uni et la NSA ont également mis la main sur le cloud, où les serveurs de Google et de Yahoo ont été compromis et où des centaines de millions d’informations personnelles ont été recueillies.

Les « Five Eyes » n’ont pas non plus épargné les applications de jeu qui sont vulnérables aux opérations de renseignement. Irritant Horn, lancé conjointement par la NSA et les services de renseignement, a transformé les applications ludiques en coffre-fort de données personnelles.

En violant sciemment les normes de base du monde virtuel et du monde réel, les Cinq yeux ont fait des pieds et des mains pour saper la croissance de certaines entreprises étrangères. Au nom de la protection de la sécurité nationale, les États-Unis ont resserré leur étau sur l’exportation de puces et d’autres technologies de pointe vers la Chine.

Ils ont également aidé le Canada à détenir le directeur financier de Huawei, l’un des principaux fournisseurs chinois de dispositifs intelligents dans le domaine des TIC, pendant environ trois ans, sans aucune raison légitime.

Les Cinq yeux ajoutent aussi arbitrairement des concurrents étrangers sur les listes noires de blocage et d’exclusion technologiques. En effet, les cinq pays ont décidé d’interdire les entreprises chinoises Huawei et ZTE de leurs réseaux 5G.

Et l’alliance des Five Eyes n’est pas tant un groupe de partage de renseignements qu’un club anti-Chine. L’alliance a été obsédée par l’invention de cas d’« espionnage » et d’« infiltration » de la Chine simplement basés sur des renseignements de mauvaise qualité.

En 2020, les autorités d’espionnage australiennes ont fait une descente au domicile du législateur de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, Shaoquett Moselmane, pour des liens présumés avec la Chine. Mais l’influence politique invoquée en Australie pour le compte de la Chine n’a jamais été prouvée par des preuves.

Dans d’autres pays, les services de renseignement interrogent et harcèlent délibérément les étudiants et les universitaires chinois sur la base de motifs douteux ou inexistants. Certains approchent même les communautés chinoises et les poussent à devenir des agents pour les Cinq yeux.

Bien que les Cinq yeux ne soient pas très doués pour distinguer le vrai du faux, ils savent s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine, parmi d’autres pays du monde. À Hong Kong, les consulats de ces pays sont devenus le siège et le commandement de l’ingérence et de la subversion. Leurs fonctionnaires consulaires ont tendu la main aux forces anti-chinoises et aux séparatistes pour inciter à la violence en leur fournissant un soutien financier et une formation.

5-L'Ukraine menace la Syrie 

L’Ukraine menace la Syrie de sanctions après sa reconnaissance de la RPD et de la RPL

Le 29 juin 2022, la Syrie a annoncé officiellement reconnaître la souveraineté de la RPD et de la RPL (Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk), déclenchant les foudres de l’Ukraine qui menace désormais Damas de sanctions.

Moins de deux semaines après que le président syrien, Bachar al-Assad a donné les instructions pour lancer la procédure de reconnaissance de la RPD et de la RPL par la Syrie, le ministère des Affaires étrangères a annoncé officiellement que Damas reconnaissait la souveraineté des deux républiques du Donbass.

« Incarnant la volonté et le désir communs d’établir des relations dans tous les domaines, la Syrie a décidé de reconnaître l’indépendance et la souveraineté de la République populaire de Lougansk et de la République populaire de Donetsk, » indique le communiqué du ministère.

Une décision saluée par le chef de la RPL, Léonid Passetchnik, sur sa chaîne Telegram.

« L’intention de la Syrie de reconnaître la souveraineté et l’indépendance des Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk est, bien entendu, saluée par les habitants de Lougansk. La reconnaissance de notre indépendance par un autre État ouvre de nouvelles perspectives de coopération à un nouveau niveau mondial, elle accélérera l’établissement de relations dans de nombreux domaines de la vie, favorisera le développement mutuel de nouveaux marchés. […] Au nom des habitants de la République populaire de Lougansk, je tiens à remercier sincèrement la Syrie dirigée par son leader, Bachar al-Assad, pour ce geste politique courageux et responsable » a-t-il déclaré.

Sans surprise, cette reconnaissance de la RPD et de la RPL par la Syrie a fortement déplu aux autorités ukrainiennes. Le jour même Volodymyr Zelensky a ainsi déclaré que l’Ukraine allait rompre ses relations diplomatiques avec la Syrie et prendrait des sanctions contre Damas. Une décision confirmée officiellement par le ministère ukrainien des Affaires étrangères le lendemain.

« L‘Ukraine annonce la rupture des relations diplomatiques avec la Syrie sans rompre les relations consulaires, conformément à l’article 2 de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires. La partie ukrainienne entame également la procédure d’introduction d’un embargo commercial contre la Syrie, ainsi que l’imposition d’autres sanctions contre les personnes morales et physiques syriennes », indique le communiqué.

Sauf que l’Ukraine a déjà fermé son ambassade à Damas en 2016 et ordonné la fermeture de l’ambassade de Syrie à Kiev en 2018, et que vu l’état de l’économie ukrainienne, menacer la Syrie de sanctions est des plus risibles.

De plus, comme le souligne le politologue Alexandre Doudtchak, expert de l’Institut des pays de la CEI, la reconnaissance de la RPD et de la RPL par la Syrie n’est sûrement pas la dernière.

« Ce fait même montre que tout dans ce monde ne se passe pas sous la dictée des États-Unis. Il y a suffisamment de pays qui veulent vivre selon leurs propres idées sur la manière de construire leur avenir et leurs relations avec les autres pays. Je pense que d’autres pays ont l’intention de suivre la même logique », a déclaré le politologue.

Autant dire que Kiev n’a pas fini de crisser…

Christelle Néant

Source : Donbass Insider

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SOURCE: FRENCH PRESS TV