TV

Israël doit accepter les exportations de pétrole iranien vers la Syrie et le Liban! (The Times of Israel)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Energean Power FPSO – Credit: Energean (using Israel’s Energy Ministry)

Qu'est-ce qui pourrait bien faire dire à un journal sioniste comme Time of Israël ceci ? " Israël semble n’avoir d’autres choix que de se résigner à ce que l'Iran exporte son petrole non seulement à la Syrie comme il le fait depuis longtemps mais encore au Liban, suivant ce mécanisme qu'il a mis sur place depuis août 2021 où des pétroliers une fois arrivés a Baniyas sont déchargées à bord des camions-citernes qui transportent le pétrole vers le sud du Liban. Tel-Aviv ne peut plus faire obstacle à l’exportation du pétrole iranien vers la Syrie, même si les sanctions US contre l'Iran sont toujours en vigueur.  Trois pétroliers ont quitté en effet l'Iran ces derniers temps en direction de la Syrie dont l'un est arrivé à Baniyas alors m^me qu'Israël lançait ses raids du mois de mai contre Masyaf ou encore Damas. Or bien que  Téhéran ait déjà exporté des armements vers la Syrie et le Liban à bord de ses navires et qu’Israël soit parfaitement à même de frapper la côte ouest  syrienne comme ce qu'il a fait fin 2021 mais il semblerait que le choix le plus viable soit le fait de feindre l’indifférence" . 

Une première réponse pourrait renvoyer directement le lecteur à l'affaire du pétrolier russe Pegas reconverti à l'occasion des accords de transbordement du pétrole qui relie après la guerre en Ukraine la Russie à l'Iran, en pétrolier iranien Lena que la Grèce a eu l'outrecuidance de détourner un certain 25 mai et ce sur l'ordre de Washington. L'affaire de détournement a été riposté deux jours plus tard par un commando du CGRI iranien qui a saisi au large des cotes iraniens deux pétroliers grecs avec 1/4 millions de barils de pétrole à bord, et ce en échange de seulement 115 000 barils de pétrole iranien saisi par la Grece qui a agi  pour le compte de l'oncle Sam a très bien compris que les Américains, quand bien même ils posséderaient  leurs plus grandes bases en Europe méridionale sur le territoire grec n'iraient jamais se mouiller la chemise pour faire réchauffer les ménages grecs dont trois sur quatre ont des problèmes énergétiques.

Du coup l'entité sioniste grand perdant de la guerre des pétroliers  entre 2019 à 2021 qui a fini dans le sang par le navire "Mercer Street"  qu"'un drone Shahed-136 a frappé en juillet dernier  de façon à en percer le quai et à y liquider deux agents israéliens pourrait s'être dit qu'un Iran qui tient tête à l'OTAN que largue au pire moment les Etats Unis ne vaut pas que je m'engage maritimement contre lui. Car tout compte fait une frappe israélienne contre Baniyas ou Lattaquié  et ce a peine 15 jours après la destruction de l'aéroport de Damas pourrait coûter à l'entité non pas seulement son Ben Gourion mais qui sait son Haïfa ou Leviathan. Surtout qu'en termes de feu, ce n'est pas cela qui manque en ce moment au port stratégique du nord d'Israël où après les raffineries et les usines pétrochimiques, ce sont des unités logistiques des aérodromes qui partent en feu tout en provoquant des explosions en cascade .

Mais qu’Israël finisse par se dire qu'il est grand temps qu'il cesse le cirque et qu'il s'adapte au contexte d'un axe de la Résistance plus puissant que lui, pourrait s'être provenu des causes internes. Times of Israel y revient d'ailleurs : " ...Le moment est également malheureux pour Israël à deux égards : premièrement, il trouve les principaux généraux israéliens en proie à un différend sur la manière exacte de traiter avec l'Iran émergent doté de l'arme nucléaire. Ces incertitudes ont traversé un autre commentaire de Ganzt. Il a déclaré le dimanche 26 juin que les discussions sur la manière de traiter avec l'Iran étaient toujours en cours. C'était une référence indirecte aux rapports de la semaine dernière selon lesquels le major-général Avraham Haliva, chef du renseignement militaire (AMAN) et le major-général Tal Kalman, chef du commandement iranien de Tsahal, se sont prononcés en faveur des négociations américano-iraniennes pour un accord nucléaire renouvelé, face à la forte résistance du Premier ministre Naftali Bennett à cette voie. Les deux généraux israéliens ostensiblement chargés de préparer l'armée à un conflit armé avec l'Iran semblent donc s'être refroidis devant la tâche tant celle-ci s'est avérée rude et titanesque. .. c'est cette ligne qui aurait coûté d'ailleurs sa place à Bennett qui aurait cru jusqu'à la dernière minute qu'il est encore possible de contrer l'Iran militairement" 

Mais  le refus de l'entité de faire face au corridor maritime anti sanction de l'Iran qui s'étend  du golfe Persique à la Méditerranée en passant par la mer Rouge non loin d'Eilat que pourraient parfaitement atteindre les missiles d'Ansarallah auraient peut etre pour l’origine une menace infiniment plus immédiate, plus concrète : Karish. ce gisement gazier libanais que convoite l'entité et sur quoi elle ne peut faire l'impasse maintenant que l'Europe a besoin du gaz et que la Russie est passé dans le camp des pires ennemis de l'Occident. Et si par hasard Israël se mettait à chercher la noise aux petroliers iraniens accostant à la Syrie et envoyant par la suite leur cargaison au Liban alors même que la firme grecque Energean maintient toujours ses navires explorateurs à Karish? la réponse est claire et ce sont des officier israéliens qui la donnent cité par le site Mako :  

le Hezbollah avait réussi à s’équiper de grandes quantités de missiles de croisière côtière avancés comme le missile Yakhont C802 lui permettant de cibler des installations vitales sans compter d’autres menaces telles que leur capacité à moderniser d’autres missiles de fabrication russe, des bateaux piégés, des drones et des plongeurs hautement qualifiés.Les officiers sionistes ont, en outre, reconnu qu’Israël malgré la coopération entre sa marine, son armée de terre et son appareil de renseignement, ainsi qu’étant équipé des chasseurs et des navires de guerre d’une valeur des milliards de dollars, était toujours menacé par des lacunes et des pénuries en termes de nombre de navires, d’autant plus que la marine est chargée de sécuriser le trafic maritime des navires marchands en tant qu’artère principale de l’économie du régime sioniste, fournissant ainsi 97 % des besoins d’Israël.

« La marine israélienne disposait actuellement de 15 navires lance-missiles, dont quatre Saar 6 étant dans la phase de la mise en service opérationnel, quant aux navires restants, les navires lance-missiles Saar 4.5 sont anciens et relativement petits, et les navires Saar 5 sont en service depuis 30 ans », ont-ils ajouté. Le site a conclu à la fin de son rapport qu’à la lumière de l’accumulation des menaces contre Israël, l’armée de l’air israélienne serait contrainte d’abandonner la mise en œuvre de certaines tâches et de se concentrer sur la protection des gisements de gaz étant plus vitaux et l’un des principaux objectifs de la prochaine guerre avec le Hezbollah libanais.

Mais il y a pire: puisqu'en termes de capacités croisières antinavire, le Hezbollah pourrait même faire mieux et aller bien plus loin que Karish ou Léviathan. Ce même site ajoute : " Le Hezbollah serait aussi doté de Kh-55  développé par l'Union soviétique dans les années 1970 en tant que missile de croisière à lancement aérien capable de transporter une ogive nucléaire. La conversion iranienne peut être lancée depuis la terre ou depuis un navire de guerre. Tout en constituant un stock de missiles de surface à guidage de précision le Hezbollah , avec l'aide de l'Iran et de la Syrie, accumulé discrètement une pile de missiles de croisière marins, capables de représenter une menace majeure pour la marine israélienne. Son but étant  d'imposer un blocus maritime à Israël dans une guerre. Même un blocus partiel perturberait sérieusement la capacité d'Israël à mener des opérations en temps de guerre et interférerait avec ses voies d'approvisionnement militaires et civiles. »

Alors ne vaut-il mieux de se faire à ce corridor maritime anti sanction qui débouche sur les raffineries syrienne et les ports libanais? 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV