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Le commandant en chef de "l'Unité Shaldag" à Erbil liquidé lors d'une opération de drone d'une facture nouvelle

Attaque de drone contre le Mossad à Erbil, le 7 juin 2022. (Capture d'écran)

Dans la nuit de mercredi à jeudi 9 juin, presque au moment où le conseil des gouverneurs de l’AIEA, incitée par de fallacieux rapports des Sionistes, chez qui s’est ressourcé cette semaine l’Argentin Grossi juste avant qu’il n’accuse l’Iran de cacher quelque part dans trois de ses sites nucléaires son entreprise d’enrichissement d’uranium, votait une résolution hostile à l’Iran, résolution qu’a boycotté, dixit le Russe Oulianov, plus de la moitié de la planète puisque la Russie et la Chine l’ont rejeté d’emblée tandis que l’Inde et le Pakistan se sont abstenus de voter, les sources irakiennes ont fait état d’une « attaque aux drones » en pleine capitale du Kurdistan irakien, Erbil. Que s’est-il passé au juste ? Aux premières minutes après l’attaque, les sources kurdes et golfiennes ont évoqué le ciblage du consulat US à Erbil, un consulat en construction qu’on sait avoir déjà été visé, pas une seule fois mais plusieurs, à coup de roquettes et de drones de la Résistance, un consulat qui se trouve d’ailleurs à quelques pas du consulat émirati. Mais les images qui ont été diffusées dans la foulée ont remis en cause cette version de bâtiments visés.

Vidéo: la frappe de drone du 7 juin à Erbil/twitter 

Trois vidéos font depuis quelques heures le tour de la toile mettant en scène un « coup royalement novateur » du ou des drones qui aurai(en)t réussi sur une autoroute particulièrement fréquentée et à une heure d’affluence à Erbil, à viser trois bagnoles et à en liquider les passagers. InterSky, une boîte d’espionnage anglo-américaine qu’on dit être chargée de « repérer les vols internationaux » et de rapporter « de possibles anomalies », en a rapporté effectivement « une », en soulignant que figurerait au nombre de trois passagers liquidés « Ilak Ron » alias « Assa Flats », commandant en chef des brigades de la terreur du Mossad, Shaldag, une unité sous le commandement de l'armée de l'air sioniste dont « la plupart des opérations sont classifiées ».

IntelSky qui fait état d’une multiplication soudaine dans les heures suivant l’attaque, de vols de drones US à Erbil, n’en souffle mot, mais l’intéressé, un ex parachutiste ayant fait carrière au Shin Beth, aurait été promu lieutenant-colonel sous Netanyahu et même commandé en 86 à l’opération « Green Eye », un raid d’hélico et d’artillerie mortel contre le Hezbollah dans le village de Maidon, au  Sud Liban.

Est-ce la riposte promise du CGRI au meurtre le 22 mai d’un officier de la Force Qods, Khodaei, assassiné de son retour de Syrie devant son domicile à Téhéran ? Possible.

Mais si tel est le cas, ainsi que le laisse entendre la couverture exceptionnelle qu’accordent à l’événement, des médias proches de la Résistance, l’entité vient de se trouver dans de très beaux draps. Car depuis le 13 mars dernier, date à la quelle la villa-base du Mossad à Erbil a été prise pour cible de 12 missiles balistiques tactiques de type Fateh-110 du CGRI, missile à combustible solide doté d’ailettes et de système d’inertie thermique dont la vitesse de l’ogive détachable dépasse Mach 5 à l’impacte, les agents sionistes ont reçu l’ordre d’éviter tout rassemblement, et surtout d’être « tout le temps en mouvement ».

Vidéo: la frappe de drone du 7 juin à Erbil/twitter 

Car que soit dit en passant, cette villa-base que la société pétrolière « Kar » avait mis à la disposition de l’organisation terroriste, avait tout pour résister à un choc frontal aussi, sinon plus puissant qu’une frappe aux missiles, avec un « toit constitué de trois couches », bourrées de radars et fendu dans du béton armé que complétaient des équipements de brouillage électronique et un sous-sol reconverti en un véritable centre de commandement et de contrôle. Et pourtant, le 13 mars, les missiles tactiques Fateh ont bien pénétré la base, et 9 des 12 agents sionistes qui s’y trouvaient, y ont laissé la peau.

Or cette nuit de 7 juin , c’est justement ce consigne de « mobilité permanent » en guise de « caution de vie » pour les « tueurs à gage israéliens » qui a été pulvérisé en mille morceaux quand le drone kamikaze que le site libanais SouthFront croit être de type KAS-04, ou Samad-3 s’est abattu avec une époustouflante précision sur le convoi israélien entouré de centaines d’autres voitures. C’est une évolution « cinétique » importante qui n’augure rien de bon pour un Israël qui selon des fuites, disposerait encore d’«une vingtaine de sites éparpillés à travers le Nord de l’Irak » où Tel-Aviv puise 40 pc de ses besoins en pétrole et où il projette avec la substantielle aide de la Turquie atlantiste de se faire de la place sur le marché gazier en Europe, et ce, à la fois sur le dos des Irakiens et des Russes.

À lire: Nouvelle frappe aux missiles tactiques du CGR contre le réseau israélien dans le nord de l'Irak

Disons que le « cinétisme » de l’attaque de cette nuit de 7 juin ramène avec lui tout une réminiscence qui renvoie à un an d’intervalle à cet autre coup anti-israélien, porté un certain 29 juillet 2021 et qui a ciblé un gros navire israélien, le dénommé Mercer Street, alors qu’il faisait route en pleine mer d’Oman, et ce, sous forte escorte de deux destroyers français et britannique, vers le port émirati de Fujaïrah. Comme cette nuit, le Mossad se trouvait tout près des Émirats et sous la surveillance américaine. En mer d’Oman, un ou des drones « Shahed-136 » ont su merveilleusement distraire la vigilance des radars embarqués du navire, et de frapper le Mercer Street de façon à percer le quai du bâtiment et aller liquider deux agents israéliens à l’intérieur de leur cabine.

Vidéo: la frappe de drone du 7 juin à Erbil/twitter 

Le Sioniste ILAK Ron, ex-parachutisme et gardien de vol à El Al, n’aurait jamais cru avoir un jour à connaître un pareil sort quand il a monté cette nuit sa voiture sous protection rapprochée. Il s’y attendait d’autant moins qu’au KAS-O4 ou  Samad-3, drone yéménite d’une portée de 1 600 km, d’un plafond de vol de 8 000 mètres et d’une endurance de 5 heures qui est capable de transporter une charge de 40 kg, on connaissait des vertus d’« attaque essaimée » comme celles lancées au mois de janvier de cette année contre les raffineries aux Émirats mais pas des vertus de chasseur des proie en mouvement.

Vidéo: la frappe de drone du 7 juin à Erbil/twitter 

Ceci dit, de cette évolution, l’entité en avait vaguement pressenti quelque chose quand la semaine dernière, l’armée iranienne a dévoilé une base de drone souterraine, en présence du chef d’état-major iranien, la « base stratégique 313 », forte de 100 drones kamikazes, de combat et de reconnaissance, de type Kaman-22, Kaman-12, Ababil-5, Mohajer-6, Fotros et Karrar ou encore Heydar-2 . 

Terrifiée, la presse sioniste a alors crié à l’émergence d’une « armée de l’air asymétrique en Iran », dont les « composantes ont une portée moyenne de 2 500 km, largement plus que des F-35 avec une endurance moyenne de 12 heures, là encore en nette avance sur les F-35 », une Armée dont, dixit la chaîne 12 israélienne, « le danger n’est pas moindre que la bombe atomique… Mais la presse israélienne a raté un épisode : il s’agit certes d’une armée de l’air asymétrique iranienne, mais aussi d’une Armée de l’aire asymétrique intégrée ou ce qui revient au même, une armée dont les filiales, se trouvent au Yémen, en Syrie, à Gaza, au Liban et en Irak.. et peut-être même à Erbil.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV