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Après al-Duraihimi Taïzz assiégé pris pour cible

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le gouvernement de Sanaa lève les barrières terrestres pour ouvrir une route vers Taïzz . ©Fars News

Alors que les forces yéménites en tirant des missiles contenant de la viande et des nourritures essentielles en direction d'al-Duraihimi ont pu briser le siège imposé depuis près de 800 jours à cette ville, créant ainsi une grave pénurie de nourriture et de médicaments pour ses habitants, on pourrait s’attendre à ce que la Résistance yéménite brise cette fois-ci le siège de la ville de Taïzz par son initiative de la réouverture des routes menant à cette province stratégique, dans le sud-ouest du Yémen.

Le gouvernement de Sanaa a commencé à enlever les barrières terrestres pour rouvrir la route d'Al-Sitteen de 12 kilomètres à l'ouest de la ville de Taïzz qui est sous le contrôle du gouvernement yéménite démissionnaire.

Vidéo : L’envoi des roquettes contenant la nourriture vers al-Duraihimi

Le gouverneur de Taïzz, Salah Bajash, a pris des mesures pour supprimer les barrières terrestres afin de rouvrir la route d’Al-Sitteen et de démarrer la circulation sur les rues Al-Arbaeen et Al-Khamsin dans le nord-ouest de Taïzz jusqu'à la ville d'al-Noor et la région de Birbasha au sud-ouest du Yémen.

La route d'al-Sitteen est la route principale qui relie la ville de Taïzz à la région d’al-Huban au nord de cette ville, et traverse les provinces d’IIb et d’Dhamar et continue jusqu'à Sanaa. Cette route relie aussi la région d'al-Huban à la province d'Aden, par une autre voie en passant par la province de Lahaj.

Le Conseil présidentiel yéménite, affilié à la coalition saoudienne, exige que le gouvernement de Sanaa ouvre l'entrée du rond-point Joula al-Qasr, la route la plus proche du centre de la ville de Taïzz mais le gouvernement de Sanaa considère que la route est très encombrée, ce qui rend difficile le contrôle de la situation dans cette entrée des deux côtés.

Des sources politiques bien informées ont rapporté samedi 4 juin, que le comité militaire affilié à Sanaa est arrivé à Amman, depuis la capitale omanaise Mascate, pour participer au deuxième cycle de discussions sur la réouverture des routes [dans la province stratégique de Taïzz, NDLR], discussions parrainées par l'ONU.

Vidéo : L’envoi des nourritures à bord d’hélicoptère Mi-171SH de l’armée yéménite en mai 2020 vers al-Duraihimi

Le président du comité, le général de division Yahya Abdullah al-Razami, a déclaré que la participation au deuxième cycle de discussions s'inscrit dans la continuité des discussions précédentes et de la mise en œuvre des résultats du premier cycle.

« La prolongation de la trêve a été considérée comme une opportunité dont l'autre partie doit profiter pour faire preuve de sa bonne volonté et mettre en œuvre ses dispositions », a-t-il indiqué.

Le général de division Al-Razami a souligné que l'initiative lancée lors du premier cycle de discussions pourrait contribuer à ouvrir de nombreuses routes à Taïzz et dans d'autres provinces.

Le premier cycle de pourparlers s'est terminé la semaine dernière sans aboutir à un mécanisme de réouverture des routes entre les villes parce que les représentants de l'autre côté n'ont pas accepté l'initiative de Sanaa de rouvrir les routes à Taïzz .

L’envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, avait annoncé le 2 avril qu'un cessez-le-feu de deux mois avait été conclu entre les deux parties au Yémen et avait appelé à la fin de toutes les opérations militaires dans le pays.

Selon les termes du cessez-le-feu, 18 navires transportant du carburant doivent entrer dans le port yéménite d'al-Hudaydah tandis que des vols hebdomadaires à partir de lieux spécifiques vers l'aéroport de Sanaa et vice versa, doivent être autorisés.

L'envoyé de l'ONU pour le Yémen a annoncé la semaine dernière que les parties en lice au Yémen avaient accepté les termes de l'accord initial et que le cessez-le-feu serait prolongé de deux mois supplémentaires.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV