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L'arsenal du Hezbollah entre dans l'enjeu énergétique de la Méditerranée; US/Israël mis échec et mat

La DCA made in Iran Khordad tonne, 11 mai (capture)

Avec toutes les bonnes volontés du monde, l’entité sioniste qui laisse entendre ce mercredi matin par presse interposée avoir pris pour cible Hader, ville du nord de Quenitra, située tout près du Golan et ce,  rien que pour prouver à la Syrie et à ses alliés au sein de l’axe de la Résistance  que la Russie continuait de s’en ficher d’eux, de leurs susceptibilités et que même les lots entiers de missiles antinavire « Spear bleu », d’antichars « Spike », de missiles tactiques « Lora », à expédier instamment sous peu depuis Israël à Odessa en Ukraine afin d’imposer un embargo naval de facto à la marine russe, d’en faire couler quelques « Moskava » de plus,  façon d’acculer Poutine dans ses derniers retranchements et de le pousser à quitter la Méditerranée orientale, et à laisser à Israël de lui couper l’herbe sous le pied sur le marché européen du gaz, ne pourrait nuire à l’entente aérienne Israël/Russie en Syrie et bien avec toutes ses bonnes volontés du monde, l’entité aurait du mal à convaincre. Pourquoi ?

La Syrie prête à rallier la guerre anti-sioniste de Poutine ? ... et la Résistance avec ?

Car ce qui a poussé Israël à risquer cette nuit de 11 mai un pareil coup, au demeurant totalement stérile puisque royalement neutralisé par la batterie « Khordad 15 » de la DCA syro-hezbollah déployée au Golan, (une batterie forte de d’un radar à balayage électronique passive et capable d’engager en moins de 5 minutes avec missiles de croisière drones et autres engins furtifs ennemis, NDLR) , et ce, à peine une dizaine de jours après la tonitruante mise en garde iranienne comme quoi Israël paiera cher tout aventurisme anti Résistance en Syrie, mise en garde cautionnée par l’inattendue visite d’Assad à Téhéran, n’a rien avoir avec la Russie et ses connivences pro-Israël qui depuis la mémorable sortie anti-sioniste (Sionisme = Nazisme) de Lavrov tendent à fondre comme de la neige au soleil mais bel et bien avec le Hezbollah dont le secrétaire général vient de lancer une méga pavée dans la marre deux nuits de suite en établissant lors de ses deux discours électoraux du 9 et 10 mai une « équation de force » parfaitement novatrice qui accorde à « l’arsenal du Hezbollah », non plus seulement une simple vocation de défense interlibanaise ni même inter-Résistance mais anti-US, anti-OTAN .

Le pré avertissement du Hezbollah avant le crash final?

Nasrallah dit : "C’est la résistance qui protège aujourd’hui le Liban…et c’est cette résistance qui crée l’équilibre de dissuasion face à l’ennemi israélien. Qui protégera le sud du Liban et le Liban si la résistance abandonnait ses armes et renonçait à sa responsabilité ?...Nous possédons une énorme richesse à savoir des centaines de milliards de dollars en gaz et en pétrole, à l’aide de quoi le Liban saura payer ses dettes et se faire renaître. Je m’adresse à l’Etat libanais, là où vous pensez que c’est l’espace maritime libanais, commencez à extraire le pétrole et le gaz !  Je dis à l’Etat et au peuple libanais, vous avez à vos côtés  une Résistance courageuse, forte et capable, ce qui vous permet à dire à l’ennemi ceci : si tu empêches le Liban de profiter de ses richesses offshores, le Liban t’interdirait à en profiter. La Résistance est capable de le faire.

Vidéo: les préparatifs de guerre du Hezbollah, images publiées 11 mai 2022/Fars

Et de poursuivre : "Aucune compagnie au monde n’osera procéder à du forage dans la zone contestée si le Hezbollah se met à vouloir l’en empêcher. Et croyez vous pourquoi les Américains négocient avec le Liban le tracé des frontières maritimes litigieuse avec l’entité ? Et bien parce qu’ils savent que le Liban a une Résistance qui fera payer à l’ennemi toute interdiction de bénéficier de ses droits de disposer de ses richesses gazières».

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Que peut-on comprendre de cet appel, lancé à l’Etat libanais  pour qu’il débarque, à l’appui des missiles du Hezbollah, dans la zone gazière litigieuse avec Israël, ce fameux bloc 9 qui se situe tout près du champ gazier « israélien » Karish planté dans la zone exclusive économiques de l’Egypte, d’Israël de Liban et de Chypre et de la Syrie, un champ Karish lequel champ fournit en gaz le marché intérieur sioniste et son secteur de l’électricité, si ce n’est qu’il est grand temps que « l’équation gazière en Méditerranée bascule en faveur de la Syrie et du Liban et que cette arme hezbollahi aille au-delà d’un simple épouvantail anti Armée de l’air israélienne pour bousculer l’ordre établi et devenir une machine à mettre sens dessus dessous, les accords d'Abraham, des projets de pipelines Israël- Chypre-Grèce, celui de gazoduc Israël-Turquie, ou encore de tous ces autres projets énergétiques sur quoi travaillent depuis une décennie l’axe US/OTAN primo pour pérenniser son emprise sur les  peuples de la région, pour les asservir par FMI et BM interposés tout en en suçant leurs richesses  secundo, pour tirer dans le pied des adversaires que sont la Russie et la Chine ?

Léviathan/Tamer, premières cibles visées

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L’allusion faite aux Yankee et à leur crainte de l’arsenal du Hezbollah qui les aurait forcés à se mettre à la table des négociations avec le Liban puisqu’ils savent éminemment que "Léviathan" ou "Tamar" tout comme Haïfa et Tel-Aviv sont à la portée des missiles tactiques du Hezbollah prouve d’ailleurs cette dimension internationale que tend à prendre cette nouvelle équation de forces défini par Nasrallah surtout qu’en ces temps de troisième Guerre mondiale où le gaz russe se trouve au cœur de tous les enjeux et où les Occidentaux mettent n’importe où leurs grappins pour pouvoir s’en débarrasser, il est aussi question de prendre parti et de designer son camp. Et bien celui de Nasrallah et du Liban qui, selon toute vraisemblance le choisira lui et sa faction parce que rien que dans l’affaire des pétroliers iraniens la Résistance a montré ses réelles capacités de gestion étatiques ne fait pas de doute il est ancré dans l’Est.Dans les heures suivant le double discours de Nasrallah, deux événements se sont enchainés qui plaident tous deux en faveur de cette hypothèse :  Le président libanais Michel Aoun a souligné que le dossier de la démarcation des frontières maritimes avec le régime sioniste est actuellement suspendu.

L'Iran a-t- il commencé déjà sa percée au Liban ?

Dans une interview accordée au journal Al-Jumhuriyah, le président libanais Michel Aoun a annoncé la suspension des pourparlers maritimes avec Israël soulignant que « la ligne 23 (démarcation maritime) garantit les droits pétroliers du Liban et est enregistrée auprès des Nations Unies, mais la ligne 29 est une ligne qui fait l’objet de négociation. Nous ne nous en retirons pas gratuitement, par contre, nous le ferons face au retrait d’Israël de la ligne 1 ».

C’est clair à titre d’avertissement : le Liban s’apprête à en découdre militairement avec Israël si celui ne mette pas fin à ses empiétements. Mais il y a plus : car simultanément, le ministre libanais de la Culture, Muhammad Wissam Al-Murtada, vient d’entamer une visite officielle en Iran qui l’a amener à rencontrer le ministre iranien de l'Énergie avec au menu des discussions Ali les causes de la crise électrique prolongée au Liban depuis des décennies et de son coût élevé, qui a inutilement épuisé des dizaines de milliards de dollars de denier publique en faveur du FMI et de la BM.

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Et n’en déplaise aux Sionistes et à leurs parrains , les deux parties ont aussi passé en revue les offres de l'Iran au Liban afin de résoudre les crises qu'il traverse : « le Liban ne sera pas abandonné. Il est de notre devoir de soutenir le Liban et de lui fournir tout le nécessaire… » a dit l’Iranien à quoi le Libanais a répondu :« les principales forces politiques au Liban n'épargneront aucun effort pour faire face à la crise de l'électricité ... Nous ne permettrons plus au Liban et aux Libanais de rater des occasions, et l'inaction face à cette crise sera traitée comme un acte délibéré visant à bouleverser les Libanais en guise de punition pour leur fermeté, leur solidarité et leur victoire pour les causes de la vérité. »

Un front balistique "iranien" de 300 km de long et de 120 km de large pour frapper Israël

Un front militaro-énergétique irano-libanais est-il sur le point de naître en Méditerranée orientale où le camp d’en face croit à tort avoir déjà raflé la mise gazière  à la lumière de « l’enlisement » russe en Ukraine ? Visiblement et c’est cet ébauche d’un méga projet signé la Résistance qui devrait mettre sur la voie et de toute urgence la Russie. Car à vrai dire, cette guerre en Ukraine qui se déroule autour du gaz et du pétrole ne saurait être dénoué dans le sens des intérêts russes si Israël continue à frapper la Syrie, à le faire de connivence avec l’Amérique qui elle, poursuit le plus tranquillement du monde son pillage pétrolier à Deir ez-Zor tout en amplifiant d’acte en acte sa loi César, et ce,  sur fond des plans qu’il tire sur les commettes, disons-le, à l’effet de briser d’ici "l’emboubement ukrainien puis moldawo-polonais de la Russie", la bulle de DCA russe en Syrie occidentale, et à s’en prendre à la côte occidentale syrienne,  là aussi où il y a la base russe à Tartous, mais aussi d’énormes gisements de gaz offshore. Ce samedi 7 mai à Téhéran Assad a aussi parlé de ce « front gazier » qui comptera impérativement la Syrie en son sein et pour la protection de quoi l’axe de la Résistance a procédé depuis février, début de la guerre en Ukraine,  à toute une large reconfiguration de ses forces. Reste à savoir si Poutine y sera ou s’il continuera à s’accrocher à ce désormais squelettique accord aérien Israël-Russie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV