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Opération "Elad ": comment les commandos ont traversé le mur de séparation et ses cinq couches anti infiltration?

L'attaque contre Elad, le 5 mai (capture d'écran)

Sur les six opérations commandos qui ont fait éclater en mille morceaux le pseudo aura de " puissance régionale" que l'entité s'apprêtait à se créer sur le dos de la Palestine, et à la faveur de ses amis golfiens et auquel elle avait donner le nom de "Sommet de Néguev", il n'y a aucune qui puisse égaler le degrés de complexité de celle qui vient de frapper de plein fouet Elad, colonie situé à quelques pâtées de Tel-Aviv et de la frapper juste le jour de Nakba et ce, au bout de près de deux mois de déploiement militaire massifs au quatre coin d'une entité qui mesure à peine 60 km de long! En effet, contre Elad, l'opération commando a impliqué à la fois arme blanche et arme automatique et non pas l'un ou l'autre comme dans les précédents coups contre BeerSheva, Hader, Haïfa, Tel-Aviv ou Ariel, ce qui prouve qu'à mesure que les Sionistes renforcent leurs "mesure de sécurité", et  croient resserrer l'étau autour de la Palestine c'est en effet autour d'eux-m^mes que l'étau est resserré.

Car ce 5 mai pas moins de six bataillons de réservistes autant sinon plus de forces spéciales veillaient à la sécurité non pas seulement de Qods mais encore à celle de Tel-Aviv où mêmes des batteries de Dôme de fer avaient été déployés. Et pourtant aucune de ces mesure ne se sont pas avérées suffisantes dans la mesure où à Elad le bilan des pertes et des blessés a été encore plus lourd qu'ailleurs. 

Mais la méga déconfiture d'Israël à Elad a d'autres aspects encore plus catastrophiques dans la mesure où  car les auteurs de l’opération que l'entité dit avoir identifiés et dont elle a même donné les noms et publié les images courent toujours 48 heures après l'opération. A Dizengoff St des milliers de soldats ont mis neuf heures avant de mettre la main sur son auteur, le commandant Ra'ad à Yafa. A Ariel ces m^mes forces ont mis 24 heures avant d'attraper les deux commandos. Or a Elad, plus de 48 heures après la course poursuite se poursuit sans aboutir. Que conclure?

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Alors qu’Israël fait sécuritairement du surplace, le camp d'en face complexifie son modus operandi, renforcent ses réseaux, bref ils se professionnalisent d'une opération à l'autre. Car dans aucune des opérations précédentes, les commandos n'avaient pas traversé le mur de séparation. Mais à Elad, ce jeudi, ils l'ont fait. En effet  La ville d’Elad est à trois kilomètres de la ligne verte, frontière de la Cisjordanie avec l'entité et les auteurs de l’opération palestinienne auraient dépassé la barrière de séparation avant de porter ce coup dur aux Israéliens. A quoi ressemble ce mur?

La barrière de séparation israélienne dite clôture de sécurité est un ouvrage huit mètres de hauteur sur 708 km de long.  La plus grande partie de la barrière (sur 95 % de sa longueur) consiste en un système de protection multicouche de 50 m de largeur, étendu sur des tracés parallèles : une pile pyramidale de 6 bobines de fils barbelés et un fossé du côté cisjordanien, un grillage central muni de détecteurs électroniques, des fils barbelés du côté israélien, des routes pour les patrouilles militaires de chaque côté du grillage central, un chemin de sable qui doit permettre d'identifier les traces d'éventuelles incursions. C'est cela qui a été traversé par le commando palestinien. 

Mais ce n'est pas tout : car par rapport à Jénine, en quoi l'entité voyait le QG des premières opérations anti Israël de ces dernières semaines, Elad est situé davantage vers le sud, encore plus sud que Qalqiliyah où a eu lieu l'opération de la semaine dernière contre la colonie d'Ariel. Ce qui veut dire que désormais les réseaux commandos sont omniprésentes en Cisjordanie.

A vrai dire Israël se trouve face à un cas insolvable qui se résume à peu près de la manière suivante : toute son armée et forces de police sont mobilisés pour contrer les attaques de plus en plus peu espacées et qui tendent à devenir quotidienne et qui paradoxalement gagnent en complexité à mesure que les mesures se renforcent : Mais il y a pire. Il y a quelques jours un député de la Knesset a menacé la Jordanie de coup d'Etat en allusion directe au trafic d'armes en provenance du royaume vers la Cisjordanie. Mais est-ce là la vraie origine du problème?

En effet, ce qui importe désormais est moins le trafic d'armes et son origine que la disponibilité de plus en plus large des jeunes palestiniens en Cisjordanie de passer à l'acte. La Cisjordanie est peuplée de trois millions d’âmes. Au rythme où vont les événements, chacun est un commando potentiel. Que faire pour les contrer? recourir aux frappes aériennes, au pilonnage à coup d'artillerie, aux raids aux drones? 

"Buter le chef du Hamas à Gaza Sinwar"? Mais est-ce vraiment suffisant? Le mécanisme s'est emballé et il est plus que jamais irréversible car un mur de séparation franchi par les Cisjordaniens cela veut dire que même en Israël il y en a des colons qui en souhaite la fin. La sécurité du régime d’Israël est plus que fragile, puisque ce régime vit une nouvelles forme de bataille asymétriques, infiniment plus complexe que le tir de 4800 missiles en mai 2021 puisque le privant de la seule carte qu'il possède encore : frappe aérienne. En février 2021, l'une des bases aériennes les plus solidement protégées d'Israël Névatim où il garde ses F-35 Adir avait été infiltrée par les palestiniens qui y auraient mis la main sur les secrets de l'avionique de l'appareil. E juillet 2021 ce fut le tour de Gilboa et de sa barrière à être sauté.. à Elad la Résistance a touché des sommités en bousillant littéralement le mur de séparation. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV