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Comment la guerre a changé d'épicentre de Gaza à Tel-Aviv

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Affrontements près de la mosquée Al-Aqsa. ©AP/Archives

La plupart des médias israéliens et des partis pro ou anti-Bennett reconnaissent que Tel-Aviv a échoué, au niveau politique, lors des récentes tensions à la mosquée Al-Aqsa. Mais quelles sont les conséquences de cet échec pour le régime d’occupation ?

1- Non seulement la Résistance palestinienne basée à Gaza répondait par des tirs de missiles et de roquettes toutes les agressions des Israéliens contre les habitants de Qods et la mosquée Al-Aqsa, mais en plus elle a encouragé et soutenu les jeunes habitants de Qods et de Cisjordanie dans leur lutte visant les militaires et les colons extrémistes. Dans la foulée, des groupes de jeunes Palestiniens tendaient des embuscades dans les quatre coins de l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa et attaquaient les colons juifs extrémistes dès que ces derniers s’en prenaient à ce lieu saint.

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2- En réaction à la décision de la Garde frontalière israélienne d’acheminer ses unités sur l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, les groupes de Résistance palestiniens ont rendu publiques les images des crimes commis par les sionistes contre les Palestiniens, à l’intérieur de la mosquée sainte, où les effectifs de la police israélienne passaient à tabac les jeunes palestiniens alors qu’ils faisant leurs rituels religieux au mois de Ramadan.

3- Les agressions des sionistes contre les Palestiniens à Qods et dans la mosquée Al-Aqsa ont fait réagir les nations musulmanes, même dans les pays qui avaient déjà signé un accord de compromis avec le régime de Tel-Aviv. Les Émirats arabes unis, Bahreïn, l’Égypte et le Maroc, qui avaient récemment pris part à la conférence de Néguev, organisée par Tel-Aviv, ont finalement appris qu’ils ne seraient jamais en mesure de justifier les atrocités, commises par le régime,  pour leurs nations et cela risque de tenir leur image non seulement à l’intérieur de ces pays, mais en plus au niveau du monde musulman. De plus, les événements de Qods rendent de plus en plus difficiles pour l’Arabie saoudite de normaliser ses relations avec Israël.

4- Une fois de plus, le Hamas a réussi à diviser les Israéliens ; le bras de fer a été intensifié entre des partis juifs qui sont pour l’octroi de certaines facilités aux Palestiniens et la mise en place d’un État palestinien à intérieur des frontières de 1967 et les extrêmes-droites qui sont pour une multiplication d’agressions et de crimes contre les Palestiniens et les Arabes. Mais il n’en reste pas là ; les colons sionistes ne se sentent plus en sécurité et craignent une nouvelle vague d’opérations-martyres palestiniennes.

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5- Nombreux sont les experts politiques israéliens qui critiquent Tel-Aviv pour la leçon qu’il n’a jamais tirée de ses expériences avec le Hamas et le Jihad islamique, car le régime s’est laissé, de nouveau, tomber dans le piège de la Résistance palestinienne. Pour ces experts, ni alliance ni accord, formé et signé avec les pays arabes, ne pourront pas aider le régime de Tel-Aviv à sortir de cette situation critique.

Selon Amnon Lord, un analyste politique israélien, « quelles que soient les mesures prises par Tel-Aviv pour contrecarrer les Palestiniens, ceux-ci sont toujours à même de lui infliger un lourd prix à payer, au niveau politique ».  

De son côté, le journal Haaretz prévoit un conflit interne, voire une guerre religieuse, entre les Israéliens, après les événements qui se sont récemment produits à Qods. Haaretz réaffirme également que les affrontements survenus sur l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa pourraient nuire aux relations entre Israël et ses alliés arabes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV