TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 27 avril 2022

Zoom Afrique du 27 avril 2022

Télécharger 📥

Actualité en Afrique :

  • Le Cameroun signe un nouvel accord de coopération militaire avec Moscou
  • Centrafrique : le premier procès de la Cour pénale spéciale
  • Le Ghana inaugure une 107e usine à 30 millions $
  • Burkina : pas de changement de calendrier après l’ultimatum de la Cédéao sur la transition

Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie : les rebelles du TPLF fuient Afar

Les médias mainstream ont relayé les propos de deux porte-paroles du TPLF, Getachew Reda et Kindeya Gebrehiwot, qui ont indiqué mardi que les troupes rebelles avaient totalement évacué l’Afar.

Le conflit au Tigré a éclaté en novembre 2020 quand le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l’armée y déloger le TPLF qui avait attaqué des bases militaires dans la région.

La récente trêve a permis depuis le 1er avril à plusieurs convois d’acheminer, pour la première fois depuis la mi-décembre, de l’aide humanitaire par la route au Tigré, région soumise à ce que l’ONU qualifie de blocus, dont chaque camp se renvoie la responsabilité.

Mais cette aide reste très insuffisante au regard des besoins énormes de la région de six millions d’habitants où menace la famine et qui reste privée de services de base (électricité, télécommunications, banques…) suite au siège des rebelles.

Le TPLF avait annoncé le 12 avril son retrait d’une première zone de l’Afar et avait affirmé ces derniers jours, dans une lettre ouverte au secrétaire-général de l’ONU Antonio Guterres son « engagement à poursuivre le retrait des rebelles du TPLF du territoire Afar ».

Le gouvernement éthiopien exige par ailleurs le retrait du TPLF des zones qu’il occupe toujours en Amhara avant de poursuivre le dialogue national.

2. Mali/Guinée/Burkina neutralisent la CEDEAO

Comme le Mali et la Guinée, le Burkina Faso refuse de céder à la pression de la Cedeao et de réduire la durée de la transition, estimée par le gouvernement militaire à trois ans.

Alors que les bras de fer entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et les régimes militaires se poursuivent, la junte du Burkina Faso semble suivre la trace de celle du Mali, bien décidée à ne pas se laisser faire par l’instance sous-régionale qui tente, coûte que coûte, de raccourcir les délais des transitions dans les pays ayant connu des coups d’État en 2021 et 2022.

Ce lundi, le gouvernement de la Transition du Burkina Faso, via son porte-parole Lionel Bilgo, a indiqué à l’AFP que « le Burkina Faso est dans une très bonne disposition à entendre les remarques de la Cedeao », mais que « nous n’allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix au Burkina Faso en courant derrière un calendrier intangible et dont le délai ne tient pas du tout compte des réalités du terrain ».

Et le porte-parole du gouvernement de rappeler qu’avant d’organiser des élections, d’autres projets doivent être mis en œuvre, en termes de sécurité ou d’infrastructures : « Est-ce qu’on est capable, aujourd’hui, alors qu’on ne peut pas faire 150 kilomètres sur notre territoire, d’organiser des élections dans la paix et la quiétude ? Pourquoi mettre en danger des vies humaines alors que notre priorité principale est de sécuriser le territoire burkinabè ? »

Risque de sanctions, mais porte ouverte à de nouveaux partenariats gagnant-gagnant

Et du côté de Ouagadougou, la décision d’effectuer une transition d’au moins trois ans semble non négociable. « Le Burkina Faso a toujours expliqué à la Cedeao que ce calendrier, qui a été mis en place de façon consensuelle, est un calendrier réfléchi et qui tient compte justement du défi majeur que nous avons et qui est le rétablissement de la sécurité. Si nous arrivons à le faire en dessous des trois années, nous organiserons des élections », a indiqué le porte-parole du gouvernement qui ouvre donc la porte à une nouvelle prolongation de la transition.

On risque donc, ces prochaines semaines, d’assister à une nouvelle bataille entre l’instance ouest-africaine et le Burkina Faso : le 25 mars dernier, lors d’un sommet à Accra au Ghana, la Cedeao avait demandé au gouvernement un « chronogramme acceptable de la transition » après la fuite d’un chronogramme qui prévoyait une transition de trois ans. La Cedeao avait alors menacé le Burkina Faso de sanctions « économiques et financières ».

Désormais, tous les pays ayant vu des militaires prendre le pouvoir ces derniers mois semblent s’accorder sur la même stratégie : alors que le Mali continue de subir les sanctions de l’instance sous-régionale, la Guinée discute elle aussi des futures élections, mais a déjà prévenu qu’elle refusait de céder à la « pression » de la Cedeao.

3. Mali : panique à bord à l'Élysée !

Au Mali, la France accumule les violations de la souveraineté et de l'intégrité du territoire malien, malgré son expulsion.

Comme toujours, on se pose la même question, comment cela se fait-il qu'en presque 10 ans de présence et des moyens hyper sophistiqués l'armée française n'ait jamais réussi à repérer des rassemblements de terroristes ou que ce soit sur le territoire malien et dans le Sahel, mais quand il s'agit de mouvement discret d'avion russe qui livre des armements ou autres mouvements des Fama, Barkhane montre que les moyens sont bien là.

Le Chef de la Direction de l’Information et des relations Publiques des Armées a réagi hier lundi 25 avril 2022 aux vidéos des drones français sur la découverte du Charnier de Gossi à 3,5 kilomètres de la base rétrocédée aux Fama le 19 avril dernier. Selon les explications du Colonel Souleymane DEMBELE, l’état de putréfaction des corps ne pourrait se faire au bout de 72 heures et les populations de Gossi avaient déjà des soupçons sur l’existence de ce charnier bien avant le départ de Barkhane. Toutefois, il s’est demandé pourquoi Barkhane a pu filmer à près de 6 000 mètres de hauteur les positions des Fama, mais n’a pu en 09 ans repérer une colonne des terroristes s’attaquant à un camp.

Entre autres choses, le Colonel Dembélé a indiqué que l’Armée malienne monte en puissance dans la dynamique des coopérations entre les autorités de la Russie et celles du Mali.

Le colonel Dembélé a rappelé que le 19 avril 2022, la force Barkhane a rétrocédé la base de Gossi aux FAMa. Il a rapporté que le 21 avril 2022, il y a eu des tirs d’obus qui ont visé le camp. C’est pourquoi une patrouille FAMa est sortie pour la reconnaissance. Et cette patrouille, au cours de sa mission, a découvert un charnier à cause de la forte présence d’une odeur de cadavre. Ensuite, des photos et des vidéos du charnier découvert ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux. Le colonel Dembélé poursuit que l’armée française a accusé les « mercenaires russes » de mise en scène et a transmis aux médias une vidéo prise avec un drone entre les 19 et 21 avril 2022, comme « preuve ».

Cependant, le Directeur de la DIRPA déclare que l’affirmation selon laquelle des « mercenaires russes » sont sur les images du drone n’est rien de plus qu’une provocation. De plus, jusqu’à présent, on ne sait pas à quel titre le ou les drones français espionnent la base militaire de Gossi. Selon le Colonel Dembélé, des drones filment de manière totalement illégale au-dessus de la base de Gossi et d’autres localités au Nord et au Centre du Mali. Et cela confirme à suffisance que la force Barkhane était plus prompte à espionner que d’être là pour lutter contre le terrorisme.

Le Colonel Souleymane Dembélé exprime son indignation que pendant 9 ans les Français étaient là avec des drones qui pouvaient filmer à plus de 5 000 mètres de hauteur, et pourtant les Maliens ont été assassinés, les camps FAMa attaqués, les militaires FAMa tués, et Barkhane n’a pas pu mettre ces drones à profit pour déceler les assaillants. Il poursuit avec ironie que c’est aujourd’hui avec la rétrocession de l’emprise de Gossi que Barkhane arrive à faire des images pour accuser des supposés soldats de Wagner. Le Directeur de la DIRPA affirme avec fermeté que ce charnier existait bien avant l’arrivée des FAMa sur l’emprise de Gossi. Et il faut ajouter que les populations de Gossi avaient déjà des soupçons sur l’existence de ce charnier bien avant le départ de Barkhane.

Et bien si la France cherche à créer des scénarios dans le but d'accuser les Fama ou des soldats russes, il est clair que Bamako ne reste pas les bras croisés le temps que Paris monte son coup.

Selon un communiqué du gouvernement malien en rapport au contrôle du territoire national et de l'espace aérien, Bamako a pris les mesures nécessaires.

La montée en puissance des Forces Ammées Maliennes (FAMa), motif de fierté du Peuple malien, se traduit notamment par des victoires éclatantes contre les terroristes, ainsi qu’un contrôle de plus en plus efficace du territoire national et de l’espace aérien.

À cet effet, depuis le début de l’opération “Keletigui” une zone d’interdiction temporaire a été instaurée sur une partie du territoire national dans le but de sécuriser l’espace aérien, protéger les couloirs d’évolution des aéronefs autorisés et garantir la liberté d’action des FAMa en opération. Tout survol de l’espace aérien malien est subordonné à l’obtention d’une autorisation expresse délivrée par l’Armée de l’Air du Mali.

Le Gouvernement de la République du Mali a constaté, depuis le début de l’année plus de 50 cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises, sous différentes formes dont :

  1. Les refus d’obtempérer suite aux instructions des services de contrôle aérien
  2. Les falsifications de documents de vol ;
  3. Les atterrissages d’hélicoptères dans des localités hors aérodromes, sans autorisation préalable ;
  4. Les vols d’avions de renseignement et de drones évoluant à haute altitude pour se livrer à des activités considérées comme de l’espionnage, de l’intimidation voire de la subversion.

L’un des cas les plus récents a été la présence illégale d’un drone des forces françaises, le 20 avril 2022, au-dessus de la base de Gossi, dont le contrôle a été transféré aux FAMa, le 19 avril 2022. Ledit drone était présent à partir de 11 h 45 min, pour espionner les vaillants soldats maliens.

Outre l’espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant des fausses images montées de toute pièce afin d’accuser les FAMa d’être les auteurs de tuerie de civils, dans le but de ternir l’image des Forces Armes Maliennes engagées pour la libération du territoire, la protection et la sauvegarde des populations éprouvées par une longue crise. Aussi, le 21 avril 2022, une patrouille de mirage 2000 a survolé à plusieurs reprises, sans coordination préalable, le convoi des FAMa en partance pour renforcer le dispositif de l’emprise de Gossi. Cette manœuvre s’inscrivait dans une dynamique d’intimidation des forces armées maliennes.

Face à cette énième provocation des forces françaises, qui ont été sommées de quitter le territoire malien sans délai, depuis le 18 février 2022, le Gouvernement de la République du Mali tout en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, condamne fermement cette attitude des autorités françaises et les invite de nouveau à respecter la souveraineté du Mali.

Le Gouvernement de la République du Mali réaffirme sa volonté de promouvoir et maintenir la coopération avec l’ensemble des États du monde, dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de non-ingérence, conformément aux aspirations du

Peuple malien. Les actes de panique de la France se multiplient et Bamako dénonce sans aucune gêne ce que fait l'Élysée, pour que le monde entier voie comment se comporte la France, l'OTAN et les Occidentaux en général en Afrique. D'ailleurs, avant de massacrer les civils dans le village de Bounti, pourquoi est-ce qu'il n'y avait pas de drone qui effectuait de surveillance pour éviter le massacre de centaines de Maliens qui participaient à un mariage. Autre fait, lors de la fameuse grande réunion des chefs terroristes en février 2021 filmée par un agent infiltré par la DGSE, pourquoi Barkhane n'a pas réagi à ce moment-là au lieu d'attendre bien sagement que la réunion se passe tranquillement ? Ce sont toutes ces contradictions et le fait que Paris passe son temps a surveillé les FAMA au lieu de surveiller les mouvements terroristes qui prouve encore une fois que Paris et les groupes armés terroristes sont bel et bien alliés et que leur but est seulement un Mali sans Maliens tout comme une Afrique sans Africains. Mais Bamako a mis un terme à ce plan et peu importe les plans grotesques de Paris pour reprendre sa place au Mali, cela n'a plus aucune chance de réussir.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV