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À quoi rime le raid paniqué d'Israël ce 9 avril contre Masyaf?

Un Sukhoï russe en mission conjointe avec un drone Mohajer-6 iranien à Hamas juin 2019(https://www.youtube.com/watch?v=kVvWMX3Ftus) Vidéo : le drone Shahed 129 iranien à l'oeuvre en Syrie

Plusieurs sources concordantes syriennes ont affirmé ce matin que le raid au missile air-sol que les F-16 israéliens ont lancés le 9 avril contre Masyaf à l'ouest de Hama et ce, au bout d'un mois de répit et, disons-le haut et fort, de craintes et d’hésitations car l'entité craint désormais que chacun de ses coups ne débouche pas sur une "attaque d'Erbil", cette attaque aux 12 missiles Fateh-110 qui a bousillé l’importante base clandestine du Mossad en Israël quitte à liquider en représailles du sang de deux officiers iraniens au moins 9 des 12 officiers sionistes qui y travaillaient, aurait été menée "sous couverture". Un communiqué de SANA est plus précis en soulignant que des avions de chasse israéliens avaient lancé le raid depuis le nord du Liban, le Sud libanais et ses missiles intercepteurs étant évidemment trop risqués pour le faire, vers 18h45 heure locale. Or "sous couverture", cela veut dire pour le compte de quelqu'un et ce quelqu'un dans ce cas très particulier ne peut qu'être les États-Unis.

En effet une des pistes d'analyse consisterait à voir dans ce raid que l'OSDH, vitrine médiatique du MI6, dit avoir été dirigé contre deux localités de Hama où se trouveraient des entrepôts de missiles et de drones made in Iran de l'armée syrienne, voire même des usines d’assemblage de ces armements, une riposte à la sanglante frappe aux roquettes du jeudi 7 avril où la Résistance a pris d'assaut et pour la seconde fois d'affilée en moins de 24 heures le champ pétrolier d'al-Omar, évidemment non pas le site en soi mais les Yankee qui s'y affairent pour en pomper le pétrole. Le coup fut assassin car bien au contraire à son habitude le CentCom a été contraint de reconnaître l'attaque et surtout le bilan de ses quatre blessés que plus d'un spécialiste du Pentagone dirait être un bilan truqué puisque les Yankee n'ont pas l'habitude d'annoncer leurs morts pour éviter d'encourager l'adversaire.

Syrie: le Shahed 129 en pleine mission de liquidation des terroristes d'Al-Nosra à Alep

D'ailleurs le coup "sous couverture" de Masyaf que les experts jugent "recommandé" rien que par le choix inhabituel de l'heure (après- midi) a eu lieu peu après qu'un convoi de camions-citernes US bourrés de pétrole syrien volé eut franchi le point de passage d'al-Waleed pour atteindre le Kurdistan irakien où une fois mêlés au pétrole irakien, il serait acheminé vers le port d'Ashkelon en territoires occupés par Turquie interposée.

L'entité a-t-elle ciblé les supposés sites de drones et de missiles syriens pour empêcher d'éventuels nouveaux raids aux drones ou aux roquettes tactiques made in Iran qui n'ont rien moins que des missiles contre al-Omar, Conoco à Deir ez-Zor? Possible dans la mesure où ces attaques se sont produites alors même que les Américains et les Israéliens travaillent main dans la main à un projet de DCA assez extravagant, à savoir des dirigeables militaires intégré dont un a été lancé à Deir ez- Zor et l'autre presque au même moment à Haïfa, façon de radariser le ciel de l'Est de la Syrie jusqu'au sud et de là jusqu'à Haïfa.

C'est fou que de croire la furtivité et la précision des engins de la Résistance être affectés par des ballons mais à défaut d'une DCA conséquente, un Dôme de fer qui fonctionne ou un Patriot qui marche, l'axe US/Israël n'a pas trop de choix. Ceci étant, le coup contre Masyaf paraît décalé dans la mesure où drones et missiles qui s'abattent à al-Omar ou à Conoco ou qui s’abattront bientôt à al-Tanf ne sont pas syriens mais de la Résistance. Ce qui fait que la riposte américaine aurait dû plutôt pousser Israël à viser non pas Masyaf mais Abou Kamal ou al-Mayadin, soit les hauts lieux de la Résistance en Syrie. Et c'est là qui s'ouvre une seconde piste d'analyse : un coup à connotation anti-russe.

Depuis 48 heures en effet la presse atlantiste bassine les oreilles du monde entier avec un nom réitéré obsessionnellement: le général Alexander Dvornikov qu'elle dit avoir été nommé par Poutine à la tête des opérations en Ukraine :

" L’armée russe se réorganise en pleine guerre en Ukraine. Le général Alexander Dvornikov, qui a œuvré en Syrie, dirige désormais l’opération russe....Ce commandant a une grande expérience des opérations russes en Syrie. Nous nous attendons donc à ce que le commandement et le contrôle globaux s’améliorent. Alexander Dvornikov a été lié à certaines des pires atrocités commises par les forces de Bachar al-Assad soutenues par la Russie en Syrie ”, prétend la BBC citant une source occidentale anonyme avant d'ajouter : " Les Russes ont nommé un nouveau général avec un bilan assez ""sauvage"" en Syrie pour essayer de gagner au moins un territoire à Donetsk que Vladimir Poutine pourrait présenter comme une victoire”, a déclaré à Sky News l’ancien ambassadeur du Royaume-Uni en Russie, Sir Roderic Lyne..."

 

Retranscrivons en langage impartiale ce rapport paniqué de la BBC : Le général russe, apprécié pour ses succès en termes de lutte contre les agents takfiristes, les Casques blanc, les daechistes en Syrie, débarque en Ukraine  pour y apporter un "facteur de convergence aérien" mais un facteur acquis en contact avec l'axe de la Résistance. N'est-ce pas une très mauvaise nouvelle pour le camp d'en face que d'activer un général russe en Ukraine dont le commandement aurait à plus d'une reprise en 11 ans de guerre impliqué les drones du CGRI aux côtés des Sukhoi russe? N'est-ce pas là une claire extension du front aérien syrien à l'Ukraine avec tout ce que cela pourrait avoir comme conséquence pour la partie occidentale?

Vidéo: opération conjointe Mohajer-6/Sukhoï russe en Syrie

Avouons qu'en un mois et demi de guerre marqués par de réels succès balistiques côté russe, les drones russes n'ont pas brillé de leurs éclats pas plus que les Bayraktar turcs de l'OTAN d'ailleurs. La raison? l'incapacité à synchroniser leur action avec les avions. Et en Syrie c'est justement ce réseautage drone-chasseur qui a fait d'excellents résultats et ce au plus fort de la guerre.

Le "Mohajer 6" iranien a mené à plus d'une reprise des opérations conjointes avec les Sukhoi russes et ce chargé de missions de reconnaissance voire d'attaque. A Masyaf, l'axe US/Israël a attaqué cette perspective de synchronisation. Car par les temps qui courent, la posture passive de la Russie en Syrie face aux Américains, aux Turcs et aux Israéliens ne durera pas. C'est une question de jour que de voir le ciel syrien comme celui de l'Ukraine cracher du feu sur les Yankee et Cie....  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV