Heureusement qu'en politique le ridicule ne tue pas : près de 12 ans après l'arrivée des premiers contingents de l'armée d'occupation turque dans le nord de la Syrie où le Sultan Erdogan a tout fait pour faire disparaître les traces de l'Etat syrien, sa monnaie et son identité en y imposant tout ce qui fait de cette zone, une "province tuqrue", il n'y voit que de la tragédie : A Istanbul où il a accueilli les pourparlers de trêve Russie/Ukraine un peu comme en son temps ceux d'Astana, il a affirmé que la Turquie a des relations humaines, politiques, économiques et historiques, aussi bien avec la Russie qu'avec l’Ukraine et qu'Ankara déploie des efforts intenses en vue de mettre fin à la guerre entre les deux pays tout en déplorant « les tragédies humaines qui ont été vécues auparavant en Syrie " et qui "se déroulent actuellement en Ukraine »! et d'ajouter : "Ces événements ont montré, à nouveau, l'importance de préserver l'intégrité territoriale de la patrie ainsi que la liberté et la dignité du peuple : « Nous ne devons point oublier que celui qui n'a pas de patrie n'a pas non plus de liberté, et celui qui a perdu sa liberté perd par là même sa dignité, et celui qui perd sa dignité subit toute forme de catastrophes et de tragédies ».
Mais diable, quelle mouche a piqué le Sultan qui en mars 2020 à Saraqib cette localité stratégique au carrefour de deux des autoroutes les mieux convoités de la Syrie, M4 et M5, menait obstinément son opération "Rameaux d'olivier" pour annexer quelques km de terres syriennes de plus à la "zone tampon" qu'il voulait à l'époque se tailler dans le nord syrien, objectif partiellement accompli? Plus d'un analyste commenteraient ce virage non pas comme étant une repentance mais une nouvelle mission répartie au Sultan par les maîtres anglo-saxons. Laquelle? Al Monitor, journal proche des terroristes syriens affirme dans l'un de ses récents numéros la "modification" qui est sur le point de se faire à Idlib et la miraculeuse jonction qui en découlerait entre les mercenaires pro Erdogan d'une part et les terroristes de l'ex front Al Nosra, Harat Tahrir al Chaam que conduit le gourou terroriste al Julani. La revue écrit :
" Après avoir pris le contrôle total de la province d'Idlib dans le nord-ouest de la Syrie, Hayat Tahrir al-Chaam (HTC) chercherait maintenant à se rapprocher de plusieurs factions de l'Armée syrienne libre (ASL) soutenues par la Turquie dans la campagne d'Alep. Il semble que HTC essaie sérieusement de se coordonner avec les factions sur les questions de sécurité et militaires en prélude à des étapes plus importantes qui pourraient atteindre une intégration complète avec les factions de l'ASL. Cela constituerait le fondement d'une administration civile et militaire unique qui régirait les zones échappant au contrôle du gouvernement syrien dans le nord-ouest de la Syrie."
Et d'ajouter : " Les cercles d'opposition et les djihadistes opposés à HTS ont récemment fait circuler des fuites sur des réunions régulières entre les dirigeants de HTS et de l'ASL. Les réunions auraient lieu en particulier avec un certain nombre de dirigeants de Hayat Thaeroon pour la libération (Soulèvement pour la libération), affilié à la FSA, qui comprend les principales factions soutenues par la Turquie dans la campagne d'Alep. "
D'ors et déjà il prévoyaient les sanctions anti Russie et aplanissaient le terrain à ce qu'outre le gaz et le pétrole d'Erbil que l'axe Barzani/Erdogan arrache des mains de l'Etat irakien pour l'envoyer en Israël, le pétrole syrien aussi réintègre ce circuit et puis pourquoi pas, une fois gaz et pétrole kurde (irakien) israélien - palestinien et syrien mis dans un même paquet on penserait à couper la main à la Russie. S'il est vrai que le volet idlibin de la stratégique russe qui a consisté depuis toujours à ménager la Turquie pour éviter qu'elle ne tombe pas dans les bars de l'OTAN, objectif insaisissable a joué des tours contre la Russie, n'empêche que ces agissements et surtout la façon dont il convient d'y mettre fin n'ont pas échappé à la Résistance.
Parallèlement à une montée en force des attaque de l'armée syrienne contre les mercenaires de l'axe US/Ankara à Idlib qui semble chercher à faire de cette province "un Etat takfiriste autonome", un peu comme cet autre projet autonomisant que l'Amérique de Biden poursuit à Deir ez Zor, la présence des combattants de la Résistance commence à se faire de plus enn plus visible dans le nord de la Syrie. Cette nuit, l’attaque à l’artillerie de l’armée syrienne a coûté la vie à un terroriste de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), et fait trois blessés dont l’un se trouve dans un état critique.
L’armée syrienne a bombardé des positions du groupe terroriste HTS près de la ville d'al-Fatterah à Idlib, dans la région nord-ouest de la Syrie. Al-Fatterah est située sur le mont al-Zawiya, dans la campagne méridionale d'Idlib. La ville est connue pour être un bastion de Hayat Tahrir al-Cham. Aux petites heures du matin, l'armée syrienne a bombardé al-Fatterah ainsi que les villes de Sufuhon, Benin et Fleifel qui sont également situées sur le mont al-Zawiya. Evidemment il n'est pas question que l'Etat Idlib se forme au nord de la Syrie et l'armée syrienne sait comment l'empêcher surtout que la Russie, occupée en Ukraine, s'en fiche désormais royalement de ce qu'Erdogan aimerait ou n'apprécierait pas sa politique syrienne.
Reste le cœur du problème soit la Syrie orientale et surtout Deir ez-Zor où les Yankee continuent à en détourner le pétrole mais conscients du fait que c'est un répit : il y a deux jours une série d'explosion s'est fait entendre à al Omar, l'un des principaux sites de contrebande. la semaine ce fut le tour de Connoco, autre site de contrebande et ces attaques se poursuivent par intermittence depuis le mois de janvier. Signe des temps, les américains totalement dépouillés dans ces zones en termes de défense, y ont fait lancer même un aérostat façon de s'offrir des capacités de DCA anti missile anti drone dont sont totalement privés les Patriot et Avenger qu'ils ont déployées sur la rive est de l'Euphrate.
Cela a l'air d'un pré retrait mais à chaque chose, il faut un déclic. Et si cette débandade US/Turquie déguisée finissait par s'accélérer avec une offensive balistique d'envergure comme ce que la Russie a fait à Marioupul ou l'Iran à Erbil ou Ansarallah à Djeddah ce 25 mars? Après tout les réseaux de trafic de pétrole ne sont pas si compliquée à détruire et on en a vu des démonstrations russes à Idlib... Bref il ne faut pas que le gaz et le pétrole syrien se retourne contre Poutine...
Une démonstrations de force dronesque ou balistique anti US/Cie s'impose d'autant plus que les drones kamikazes US viennent d'être fournis à l’Ukraine et que des attaques comme celles menées à Belgorod contre un parc pétrolier ne sont plus à écarter. Les États-Unis ayant remis 100 drones kamikazes aux forces armées ukrainiennes - ils peuvent être dirigés vers la cible via les satellites d'Elon Musk. L'armée américaine a achevé le transfert de 100 drones kamikazes Switchblade vers l'Ukraine. Les capacités de ces derniers sont suffisantes pour mener des frappes dans un rayon de 40 kilomètres. De plus, ils peuvent viser leurs cibles via le vaisseau spatial d'Elon Musk, ce qui, compte tenu de la couverture de l'ensemble du territoire ukrainien par le réseau Starlink, crée une certaine menace.
Quelle riposte préventive à cette menace? Détruire par avance le réseau de trafic du pétrole syrien avec leurs trafiquants. Peut-être pas à coup de Iskandar M mais de drones made in Résistance.
