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Des Fateh-110 iraniens sont capables de ciblage sélectif!

Ce qui reste du méga QG Mossad/CIA 4 jours après la frappe balistique iranienne (capture d'écran)

Quatre jours après avoir mortellement saigné à Erbil où 9 de ses 12 agents du Mossad directement impliqués dans des assassinats et des actes de sabotage anti Iran, ont été éliminé rien qu’à en juger le témoignage des journalistes US qui recueillis sur place affirment que ce qui se voit du « twin villa » israélien sur les photos post attaque, avec des murs lézardés et surtout un épais toit délabré d’où sortent des antennes radars ou ce qui en est resté, n’est que la pointe de l’iceberg et que la première salve de cinq missiles tactiques Fateh-110, aurait aussi réussi à pénétrer le sous-sol du Villa pour y bousiller pas mal d’équipements d’écoute et d’espionnage et que la seconde flopée de 7, encore plus forte, s’est abattu 13 minutes plus tard à l’aéroport militaire lui-même pour y détruire un avion E-11A BACN (Battle Airborne Communication Node) et des avions citernes KC-135R de la CIA stationnés à Harir dont la mission consistait à fournir un réseau Wifi crypté mobiles aux forces militaires au sol et ce, dans le strict objectif d’une opération anti iranienne, Israël est tombé des nue. Et pourquoi? Le CentCom l’a laissé tomber !

Alors même que les unités de l’armée sioniste tiraillées entre des cyberattaques en cascade d’une part et la perspective de nouvelles frappes iraniennes de l’autre, frappes qui pourraient se produire au Golan ou à Erbil là où le Mossad dispose encore et selon l’ambassadeur iranien à Bagdad « trois autres bases à liquider », le commandant en chef du CentCom, McKenzie, revenant sur le coup à 12 Fateh affirme : « Nous ne croyons pas que les forces américaines aient été la cible de l’attaque (iranienne) de ce weekend. La cible de l’attaque a été ailleurs… En termes militaires, mon inquiétude est d’abord le nucléaire iranien mais aussi la qualité et la performance de l’arsenal balistique de drone et de missiles de croisière iranien… L’Iran dispose de 3 000 missiles balistiques dont certains atteignent Israël. »

En terme de largage, il ne pourrait pas y avoir de pire car le chef du CentCom auquel appartient depuis plus d’un an Israël, tout en se dissociant de la riposte que cette première opération balistique revendiquée de l’Iran contre Israël impose à ce dernier, remet le tout sur le compte de l’entité sioniste et la lâche, si on puisse s’exprimer ainsi en pâture aux prochains rounds d’attaque irano-Résistance.

Mais pour le grand malheur d’Israël, le Haut Gradé US n’en reste pas là dans la mesure où il va jusqu’à évoquer la perspective parfaitement viable d’un ciblage de Tel-Aviv par l’arsenal balistique iranien qu’il dit à dessin ne compter que 3 000 têtes de missiles mais qu’il sait être infiniment plus copieux que cela. La question est dès lors la suivante :

À quoi rime cette inhabituelle « distanciation » de McKenzie et au-delà de lui de la coalition US en Irak qui à part le fait de jouer avec les mots et de qualifier de  « scandaleuse » la frappe anti Israël de l’Iran n’a osé franchir ne serait-ce qu’un seul pas en signe de « solidarité » ou au moins « empathie » avec Israël ?

L’hypothèse la plus plausible consisterait à affirmer qu’Israël et le Mossad ne servent que de paravent aux agissements anti iraniens US à Erbil, agissements à contenu fort nuisible que les Américains croyaient mener à l’insu de l’Iran et que la frappe balistique du 13 mars a contribué à porter au grand jour. Après tout, ces E-11 A de l’US Air force, que les ogives de 300 kg de Fateh-110 ont ratatiné à l’aéroport d’Erbil, appartenaient bel et bien a la CIA et personne ne croirait que le "twin villa" du Mossad, situé à deux pas du nouveau consulat US, n’opérait que pour son propre compte.

McKenzie a peur que la riposte iranienne qui semble promise à la durée ne retourne pas contre les USA ? Bien probable et d’ailleurs la crainte n’est pas infondée : entre 14 et 16 mars trois des convois logistiques US ont été ciblés par la Résistance irakienne dont l’un à coup de six bombes improvisées, ce qui en a bousillé la moitié des blindés, signe que le moindre acte ou geste de l’US Army entrepris en faveur du maintien de la présence israélienne à Erbil, pourrait s’avérer bien lourd de conséquence pour elle.

Vidéo: le missile Fateh-110 /Twitter 

Mais il y aurait plus et c’est la revue The National Interest qui y fait écho : « En revendiquant la responsabilité de l'attaque, le CGRI a lancé un défi à Israël en l’invitant dans un arène où le combat serait, non plus par procuration mais du corps à corps. Certes ce n’est ps la première fois qu’une telle bataille directe est engagée, Israéliens et Iraniens s’étant déjà affronté en mer dans le cadre de la bataille des pétroliers, une bataille à laquelle Israël a fini par renoncer après que son navire "Mercer Street" eut été mortellement touché par des drones Shahed-136 iraniens.

Mais à la différence de la bataille des pétroliers, l’Iran a placé cette fois l’épicentre de la confrontation dans le ciel, là où Israël réclame être supérieur, ce qui engagerait forcément ce dernier à défendre cette supériorité et à répondre à la frappe balistique du 13 mars. Mais Israël en est-il capable ? Les États-Unis l’aideront à le faire ? Ce sont des questions dont la réponse n’est plus évidente. Dans sa réaction à l’attaque, le porte parole du département d’Etat, Ned Price a affirmé qu’il n'y avait "aucune indication que l'attaque était dirigée contre les États-Unis" puis le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan a déclaré à CBS qu'"aucun citoyen américain n'a été blessé... et aucune installation américaine n'a été touchée".

Il y a là un cuisant aveu que peu d’analystes ont relevé : « Ces déclarations suggèrent que les capacités de missiles de l'Iran sont désormais si élargies que le CGRI peut détruire avec précision des cibles à proximité des Américains sans leur causer de dommages collatéraux indésirables et surtout sans que la DCA américaine partout présente, puisse les intercepter. Il s’agit d’une performance qui dépasse largement les capacités de nos meilleurs chasseurs si un combat venait réellement à éclater où les missiles s’opposeraient à notre flotte aérienne. Cela veut dire très clairement que dans le duel annoncé Missile iranien VS Chasseur israélien et/ou américain, le gagnant ne pourrait en toute logique être nos F-16, nos F-15, ni même nos F-35. Ce n’est pas sans raison si le général McKenzie est revenu ce 14 mars sur la défense anti aérienne évoquant l’idée de la création d’un réseau de DCA intégré Israël-pays du golfe Persique. Car si les missiles Fateh ont su détruire les E-11A stationnés, rien ne dit que mis à contribution aux côtés des drones, ils ne sauraient vaincre nos meilleurs  chasseurs bombardiers.»

Lequel ? Le F-35 par exemple. The National Interest ajoute : « En mars 2021 un premier combat aérien du F-35 Adir d’Israël a eu lieu face à deux drones Shahed-191 iraniens et on a été content que les deux chasseurs avaient réussi à intercepter et à abattre les deux drones qui avaient tenté de livrer des armes à Gaza en cherchant à entrer dans le ciel israélien via la frontière jordanienne.

En effet s’il est vrai que les drones ont fini par être interceptés et abattus, ils l’ont été non pas à partir des radars au sol, celui de Dôme de fer, de Patriot ou de THAAD mais bel et bien à l’aide des radars des F-35, AN/APG-81 qui sont donnés pour inclure les modes air-air des radars du F-22, auxquelles s'ajoutent des modes air-sol, et qui comprennent également la cartographie à haute résolution, la visualisation des cibles mobiles au sol et leur poursuite, l'identification de combat, la guerre électronique et les communications à très large bande passante soit tout ce que l’arsenal radarien occidental compte de plus sophistiqué. Mais la question est la suivante? Que fera Israël ou les États-Unis si ce sont les combinaisons drones-missiles iraniens qui lui seront envoyés ? Utiliser les F-35 pour intercepter deux drones, cela veut dire qui ni la Fronde de David ni Arrow n’ont pas été non plus aptes à le faire ou ce qui revient à reconnaître que sans ses chasseurs F-35, le ciel israélien est totalement perméable. Or avec ce qui vient d’arriver à Erbil où cinq missiles ont suffi à anéantir une mini base US-Israël en à peine quelques minutes, peut-on être sûr que le jour J, la même chose n’arriverait aux F-35 Adir israéliens avant qu’ils aient même le temps de décoller et aller à la chasse des essaims de drones ennemis ? On sait bien que le Hezbollah en a des Fateh-110 et qu’ils savent où se trouvent les F-35 Adir d’Israël… »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV