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L'ouverture du front syrien, imminent

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Deux bases secrètes du Mossad ont été détruites par des frappes au missile, le 13 mars 2022, à Erbil. (Photo d'illustration)

Les frappes au missile visant les bases secrètes israéliennes à Erbil, bien qu’elles soient un coup dur à Tel-Aviv, ne constituent toutefois pas la vengeance que l’Iran avait promise pour l’assassinat de ses conseillers militaires en Syrie. La grande vengeance reste à tomber au moment opportun…

Ce dimanche 13 mars à 1h20, des bases secrètes du Mossad à Erbil ont été frappées par une douzaine de missiles balistiques.

Dans la foulée, Reza Sadr al-Hosseini, expert des évolutions en Asie de l’Ouest, a déclaré, lors d’une interview exclusive avec l’agence de presse Fars News, que l’attaque, menée la semaine dernière par Israël contre les conseillers militaires iraniens en Syrie, visait à pousser les Américains à se focaliser, de nouveau, sur l’Iran. « Le régime israélien ne veut pas que les développements en Eurasie détournent l’attention des États-Unis de l’Iran », a-t-il ajouté.

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« Les Israéliens croyaient que la République islamique d’Iran n’hésiterait pas à venger l’assassinat de ses conseillers militaires et qu’elle se laisserait ainsi tomber dans le piège du régime sioniste qui projetait de se montrer victime », a déclaré l’expert. Et de continuer : « En effet, Israël entendait faire de sorte que l’Iran le prenne pour cible afin que les Américains passent à l’acte pour le soutenir. »

Reza Sadr al-Hosseini a souligné que le régime israélien était préoccupé quant aux négociations de Vienne, aux développements en cours en Ukraine et aux conséquences que ces deux événements pourraient avoir sur son avenir et sa sécurité.

« Ce qui s’est passé ce dimanche à l’aube à Erbil n’a rien à voir avec les opérations israéliennes contre la Syrie et l’Iran attend le moment et le lieu opportuns pour venger ses martyrs », a-t-il martelé.

À noter que la frappe au missile de dimanche a fait des morts et des blessés chez les officiers du Mossad et a réduit à néant le bâtiment du Mossad.

La base secrète du Mossad frappée par des missiles, le 13 mars 2022. © Fars News

À ce propos, le site d’information Axios a récemment révélé les relations amicales entre Israël et les Kurdes irakiens.

Citant les sources israéliennes, Axios réaffirme que l’armée et les services de sécurité d’Israël implantent graduellement des bases d’espionnage et de renseignement aux alentours des frontières iraniennes. « Ce réseau en croissance permet à Israël de suivre de près les activités de Téhéran et de mener aussi des opérations secrètes à l’intérieur de l’Iran », a révélé Axios qui s’est référé à des sources proches du Renseignement et de l’armée d’Israël.

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« Il paraît qu’Israël surveille ce que font les Iraniens depuis le sol de la République d’Azerbaïdjan et d’Irak et en mène des opérations aériennes. »

Axios continue : « Ces opérations d’Israël contre l’Iran n’ont jamais été confirmées et restent totalement secrètes, mais Israël continue d’entretenir des relations amicales avec la République d’Azerbaïdjan et les Kurdes irakiens. »

« Simultanément à l’expansion du réseau d’informations d’Israël aux alentours de l’Iran, les Israéliens surveillent les activités des Iraniens depuis une base secrète à l’intérieur d’Israël [territoires palestiniens occupés par Israël, NDLR] ».

Selon Axios, « un groupe de responsables des services de sécurité israéliens se sont récemment rendus aux Émirats arabes unis afin d’y discuter des mesures pouvant protéger Abou Dhabi face aux attaques yéménites ». À ce moment-là, Alon Ben David, journaliste israélien, a déclaré que Tel-Aviv entendait vendre à Abou Dhabi des systèmes antimissiles et des radars.

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« Le déploiement de radars israéliens aux Émirats arabes unis pourrait rendre le terrain propice à la création d’un réseau de défense antiaérienne régionale », a écrit Alon Ben David dans un article, et d’ajouter : « Les radars seront réglés de sorte qu’une alerte précoce soit envoyée à Israël pour une attaque au missile iranienne. »

Axios a ensuite fait allusion à un accord historique signé entre Israël et Bahreïn en matière de coopération sur la défense et de renseignement.

« Cet accord pourrait permettre à Israël de déployer une flotte navale à Bahreïn et de faire introduire ainsi des forces spéciales, des espions et des équipements à l’intérieur de l’Iran afin d’y collecter des informations. »

Bien qu’il soit peu probable que Manama autorise l’implantation d’une base permanente appartenant à Israël à Bahreïn, les navires israéliens pourront toutefois y circuler dans une distance près très loin de l’Iran.

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Toujours est-il que l'attaque au missile visant, dimanche matin, les cibles israéliennes à Erbil prouve comment la République islamique d’Iran est consciente des tentatives du Mossad destinées à créer un réseau d’information aux alentours de l’Iran.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV