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Les sanctions US contre la Russie n'attisent aucun appétit en Iran, l'Iran penserait déjà à SWIFT russe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Etats-Unis et leurs alliés libèrent leurs réserves énergétiques, simultanément aux embargos d'envergures visant les exportations du pétrole et du gaz russes. @Sputnik

C'est déjà un cercle vicieux: l'axe US/OTAN  sanctionne financièrement et pétrolièrement la Russie suivant une logique parfaitement suicidaire qui pousserait le baril à 200 dollars alors même que les pays occidentaux font face à une crise aigue de l’énergie et que compte tenu des frais de la guerre anti Russie qui commencent peu à peu à s’additionner, ils se désarment de facto devant la Russie. Compte-t-il sur les producteurs comme le Qatar ou lm'Algérie pour combler le vide? Déjà le clan atlantiste  amadoue Alger et Doha, les Américains ayant revu à la baisse leurs ambitions guerrière au Maghreb et leurs positions dans le dossier du Sahara et Doha ayant été étiqueté " allié hors l'OTAN" des Etats Unis, ce qui a d'ailleurs coûte à la Russie son élimination, des JO 2022 au Qatar. Mais il en faut plus pour affronter la Russie. D'où cette information largement diffusée aujourd'hui par Reuters. " 

Le prix du pétrole a atteint son plus haut niveau depuis 2014 et l'établissement de sanctions occidentales contre Moscou et l’exclusion de ce dernier du système bancaire mondial entravent  les exportations de pétrole russe qui se négocie actuellement à de fortes remises par rapport aux références internationales, mais les acheteurs ne semblent pas être prêts à accepter les risques d’en acheter. Et pourtant les choses risques de s'empirer. Aussi, ces circonstances ont poussé les États-Unis et leurs alliés à envisager la libération coordonnée de leurs réserves stratégiques de pétrole pour faire baisser le prix dans un contexte d'approvisionnement limité suite à la guerre ukrainienne."

Et Reuters d'ajouter : " La Russie est l'un des plus grands producteurs de pétrole au monde. Elle exporte environ 4 à 5 millions de barils de pétrole brut et 2 à 3 millions de barils de produits raffinés par jour. La Chine, l'Union européenne, la Corée du Sud, l'Inde et le Japon sont les principaux acheteurs de pétrole russe.Le président américain, Joe Biden, qui souhaite faire baisser les prix du pétrole avant les élections du Congrès à l'automne 2022, a annoncé qu'il réduirait le prix de l'essence dans les stations-service. Il a averti que des sanctions contre la Russie feraient grimper le prix du pétrole et auraient de graves conséquences sur les marchés de l'énergie dans le monde, en particulier aux États-Unis et en Europe. Il convient de noter que les pays européens dépendent fortement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, et cette dépendance a entraîné une hausse du prix du gaz qui se traduit par l’augmentation de 40% des transactions gazières suite au déclenchement de la guerre en Ukraine."

Décidément c'est un trop gros morceau que d'imposer à la  Russie qui offre un marché de 300 millions d'ame aux économies européennes et fournit un marché énergétique européen composé d'autant de client, des sanctions "paralysantes" genre ce que les Yankee ont imposée à l'Iran ou au Venezuela dans le cadre de leur campagne de pression maximale qui n'a été autre chose que du pure banditisme et terrorisme économique. Mais si les Occidentaux arrivaient à trouver un accord avec les Iraniens qui exigent comme condition à tout accord nucléaire nouveau la levée pure et dure des sanctions pétrolières, y aurait-il un quelconque espoir de surmonter la crise sans avoir à fléchir devant la Russie? probable. 

Dans une interview accordée à Event 24, le directeur moyen-oriental du FACTS Global Energy Group (FGE), Iman Nasseri, estime  : « Aujourd'hui, l'Iran ne compte pas sur le marché pétrolier et gazier : le gaz iranien est exporté en quantités limitées vers la Turquie et l'Irak en raison des problèmes de pénurie d'approvisionnement et en dessous du montant spécifié dans le contrat. C'est donc effectivement une perspective bien attrayante que de pouvoir remplacer une partie du vide crée sur les marchés européens par les sanctions anti Russie. Après tout la guerre en Ukraine pourrait durer et s'il est vrai que la situation en Ukraine n'a pas eu  d'impact direct sur le marché pétrolier puisque l'Ukraine n'est pas un acteur majeur, il n'en reste moins que  la Russie est l'un des plus grands acteurs pétroliers au monde avec une production journalière de 11 millions de barils dont 7 millions qui sont exportés. Les barils de pétrole russes étant irremplaçables, l'élimination de la Russie par le biais de sanctions financières, pétrolières et bancaires pourrait gravement affecter les prix du pétrole. si les pays du monde n’ont pas le droit d'acheter des barils de pétrole russes, le prix du pétrole pourrait dépasser les 200 dollars. Dans ce contexte et sio la crise perdure, le pétrole iranien pourrait être d'un grand retour.  Mais l'Iran est-ce qu'il jouerait le jeu? Certes les officiels du secteur pétrolier seraient contents d'en vendre mais ils ne se laissent pas berner par de futiles illusions.».

Mais le problème est double pour les Occidentaux car ils devraient jouer quitte une double : soit ils coupent tout à la Russie soit que  l'Europe et les États-Unis imposent des sanctions partielles à la Russie, et en récolte la colère de la Russie qui elle  pourrait y riposter en coupant ses exportations de gaz. Même le trio Iran-Algérie-Qatar ne saurait combler ce vide ce qui fait que l’Occident est donc incapable de contrer la Russie et ses diverses sanctions ont eu peu d'effet, en particulier sur les exportations et les revenus de la Russie. Placé du coté des producteurs et ceci pourrait être une des facette du récent sommet du gaz au Qatar, une sanction massive de la Russie risque de pousser les vendeurs à booster l'Opep de Gaz , à en faire un cartel propre à bousculer les rapports de force. D'ailleurs les puissances gazières sont presque tous dans le camp de l'Est et flexible à ce genre de changement. L'élimination de la Russie de SWIFT a certes créé un choc sur la rouble mais il a vallu l'émergence d'un SWIFT russe que certaines des plus grands producteurs gaziers comme l'Iran préféreraient rallier au lieu d'un retour non garantie à SWIFT. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV