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Zoom Afrique du 26 février 2022

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L'Ukraine a été de loin le coup de grace infligé à Barkhane. Pourquoi? Quel pays africain voudrait désormais s'allier à l'OTAN ? à Barkhane aux Yankee en voyant ce qui arrive en 48 à l'Ukraine? En 8 ans le MAli ne s'est pas laisser démembrer ; l'Ukraine a été démembre en 48 heurs pour cause "d'alliance" avec l'Occident.

Actualité en Afrique :

  • OHADA : Le Niger aux commandes de l’organisation pour l’année 2022;
  • Le chemin de fer entre Ethiopie-Djibouti : outil du développement de la région;
  • La Croix-Rouge chinoise au secours des victimes de l'explosion meurtrière au Burkina Faso;
  • Côte d’Ivoire : le ministère des Télécoms annonce la mise en service de la 5G en 2023

Analyses de la rédaction :

1. Mali: Bamako ne sera pas Kiev-bis

L'Ukraine a été de loin le coup de grace infligé à Barkhane. Pourquoi? Quel pays africain voudrait désormais s'allier à l'OTNA? à Barkhane aux Yankee en voyant ce qui arrive en 48 à l'Ukraine? En 8 ans le MAli ne s'est pas laisser démembrer ; l'Ukraine a été démembre en 48 heurs pour cause "d'alliance" avec l'Occident. 
Mais ce comportement se voit à travers le monde, et surtout à travers l’Afrique, et beaucoup se demandent si le Mali n’avait pas raison de vouloir se détacher des forces de l’Union européenne. 

Ce détachement du Mali de l’OTAN et plus précisément de la France est une pilule très difficile à avaler pour l’Occident d’où l’article de RFI qui met en cause le silence des autorités maliennes sur les éventements en Ukraine.

Aucune réaction au Mali sur l'intervention militaire russe en Ukraine alors que la Russie est devenue ces derniers mois le nouvel allié stratégique militaire de Bamako. Au-delà des autorités, comment les défenseurs de la souveraineté nationale du Mali perçoivent-t-ils l’invasion en cours de l’Ukraine par la Russie ?

Le mouvement Yerewolo-Debout sur les remparts, qui soutient les autorités de transition, est parmi les premiers à avoir demandé puis applaudi l’implication de la Russie au Mali. Pour son porte-parole, Drissa Meminta, le fait que la Russie décide d’attaquer l’Ukraine, ne change rien.

« Ça ne remet pas en cause ce qu'il se passe entre le Mali et la Russie, affirme Drissa Meminta. Parce que c'est une collaboration franche où l'on ne cache rien. Les Occidentaux se cachent derrière l'Ukraine, se cachent derrière plusieurs pays pour atteindre la Russie. Nous, nous ne jugeons pas la Russie à travers ce que nous apprenons via les médias. Nous ne jugeons pas la Russie à travers ce qu'il se passe entre la Russie et d'autres pays. Nous jugeons la Russie à travers ce qu'il se passe entre la Russie et le Mali. »

Effectivement, le Mali a choisi son camp et c’est le camp de l’Est qu’il a choisi.

Le Mali a compris durant plus de 8 ans que la présence d’un pays comme la France sur son sol n’est qu’égale à déstabilisation, insécurité et affaiblissement des forces armées.

Depuis plusieurs mois maintenant, les exactions de la France contre le Mali, et même contre plusieurs autres pays d’Afrique, sont mises au grand jour, et le rôle trouble de Paris ne trompe plus personne au Mali.

Mais avec ce qui se passe en ce moment en Ukraine, où les soi-disant alliés de Zelensky ne font rien que de publier des communiqués pour condamner les opérations militaires de la Russie dans ce pays, il est clair que le Mali est plus sûr que jamais de son choix.

La France est inquiète et elle a raison de l’être. Ce qui fait peur au camp occidental est que les Maliens en tirent leçon et en fassent une raison pour poursuivre leur lutte jusqu’à la libération totale du sahel des mains des occupants occidentaux. 

Jusqu’à présent la population malienne a déjoué les projets de démembrement du pays.  Le penchant du Mali vers l’Est et le soutien qu’apporte son peuple à cette décision n’est qu’un début pour pousser la France vers la porte de sortie du continent.

 

2. Tchad: la purge se poursuit

Les médias font état du remaniement du gouvernement et du nouveau gouverneur à Ouaddaï.

Dans la liste de ministres communiquée par le porte-parole du Conseil militaire de transition, le général Azem Bermandoa, d’importants changements interviennent au ministère de la Sécurité publique, du Plan et du Pétrole.

Abdoulaye Sabre Fadoul, ancien ministre de la Santé et Issa Doubragne, ex-ministre du Plan, comptaient parmi les plus anciens membres du gouvernement, ils quittent l’équipe ce vendredi. S’ajoute parmi les départs importants, celui du ministre de la Sécurité publique, Souleymane Abakar Adoum qui a échappé à une tentative d’assassinat, il y a deux semaines. Idriss Dokony Adiker, un officier, ancien directeur général de la police lui succède, pointe notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako.

Mahamat Hamid Koua, précédemment ministre secrétaire général du gouvernement devient ministre du Plan. Et Mahmoud Ali Seid, un acteur de la société civile connu pour son soutien indéfectible aux régimes de Déby père et fils, devient ministre de la Jeunesse et des Sports.  

La plus grosse surprise est le retour de Djerassem Le Bemadjiel à la tête du ministère du Pétrole. Ancien titulaire du poste, il était poursuivi depuis septembre 2020 pour des détournements présumés. Ce vendredi midi, la Cour suprême l’a définitivement blanchi. Et ce vendredi soir, il retrouve le poste qu’il avait quitté il y a quatre ans.

Le même jour, un nouveau gouverneur a pris ses fonctions à Ouaddaï : Ibrahim Ibni Oumar, le fils de l’opposant disparu en 2008, ajoute notre correspondante à Ndjamena, Aurélie Bazzara-Kibangula. Le sultan et le chef de canton de Bani Halba sont eux toujours suspendus. Des manifestations avaient éclaté fin janvier pour demander l’annulation de la cérémonie d’intronisation d’un chef de canton de Bani Halba. La répression de ces manifestations a causé la mort d’au moins 20 personnes à Abéché, selon les associations de défense des droits de l’homme.

Evidemment, le pétrole, ce secteur tant stratégique est touché par cette purge ! D’ailleurs c’était en juin dernier que le camp occidental avait tenté de paralyser ce secteur à travers « une grève » du personnel d’ExxonMobil qui visait clairement la réduction de la production journalière du Tchad estimée à 120 000 barils jours. Sur le plan local, le départ de la compagnie américaine qui refusait de verser leurs indemnités aux salariés tentait de léser des centaines de familles qui sont employées pour certains  depuis bientôt vingt ans. Mais ce plan ne s’est pas arrêté là et en nommant un ancien détourneur de fond au sein de ce ministère, le clan occidental vise pire.

C’est par étape que le processus de destruction de la souveraineté du Tchad semble avancer.

Comme on pourrait bien voir, le gouvernement de transition au lieu de réunir les différentes fractions tchadiennes autour d’un ordre de débat national, a plutôt opté pour la désunion de la scène politique du pays et de préparer le terrain à ce qui ressemble fort à un ordre de jour tchadien décidé à l’extérieur.

Après avoir tenté d’expurger l’armée tchadienne l’une des plus puissantes du Sahel avec ses officiers militaires qui ont fait échec aux terroristes takfiristes liés aux agences de renseignements occidentaux, c’est autour de la population d’être directement visé par cette purge.

Que ce soit au Tchad ou dans les autres pays du Sahel, les populations restent soudées et savent qu’elles n’ont pas besoin d’avoir un tuteur comme la France, mais elles ont besoin d’avoir un pays souverain, intègre et indépendant.

 

3. Cameroun: des MSF ou des agents de renseignement ?

Les médias mainstream évoquent l’enlèvement de cinq travailleurs humanitaires dans la nuit du 24 au 25 février à Fotokol dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Mais étaient-ils réellement des travailleurs humanitaires ou plutôt des agents de services occidentaux déguisés sous le nom de MSF ?

Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV