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Une hauteur stratégique libérée

Les combattants d'Ansarallah gagnent du terrain face aux mercenaires saoudiens© Harbi Press

Sur fond de l’escalade des attaques de représailles de la Résistance yéménite contre les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, ces deux derniers ont formé avec le régime sioniste et plusieurs de leurs alliés une alliance nommée « Coalition de défense » avec pour mission de faire face au danger des drones kamikazes.

Les forces de l'armée et des Comités populaires yéménites ont libéré la zone montagneuse d'al-Kasara en empêchant, lors d’une opération spéciale, la coalition saoudienne d’envahir la ville frontalière de Harad située dans la province de Hajjah, a rapporté la chaîne de télévision Al-Masirah.

Abritant un passage vital qui la relie à l’Arabie saoudite, Harad est considéré comme l’une des villes les plus stratégiques au Yémen. La chaîne de montagnes al-Kasara qui s’y trouve, était auparavant assiégée par des mercenaires de la coalition saoudienne qui ont subi de lourdes pertes suite à l’opération des combattants yéménites.

Peu après l’annonce de la nouvelle, les forces armées yéménites ont publié un communiqué détaillant l'opération contre l'armée saoudienne et ses mercenaires, annonçant que le nombre de victimes de la dernière escalade des tensions à Harad a atteint plus de 580 morts et blessés, dont 200 soldats saoudiens et des militaires soudanais.

Appuyées par les brigades saoudiennes, les forces de la coalition ont, quant à elles, mené l’opération d’invasion de la ville frontalière depuis deux axes principaux : le sud-est de Harad et le sud des monts al-Nar, a précisé le communiqué.

Différentes unités militaires de l’armée yéménite ont participé à l'opération qui a conduit à entraver l’avancée des mercenaires saoudiens malgré le soutien aérien et les opérations de missiles et d’artillerie des forces saoudiennes, ajoute le communiqué.

Le communiqué de poursuivre que les unités de missiles, de drones et d’artillerie de l’armée yéménite ont mené une opération spéciale contre les positions et les bases des forces d’invasion sur l’axe de Harad qui s’est soldée par de lourdes pertes.

Selon le communiqué, les combattants yéménites ont brisé le siège de la ville de Harad avec une opération de contre-attaque qui leur a permis d’avancer via les itinéraires dans le sud-est pour reprendre le contrôle des régions d’al-Mahsam et d’al-Haija et assurer la sécurité aux alentours de ces zones.

Au total, indique le communiqué, plus de 40 véhicules militaires et blindés, dont un véhicule de communication et un démineur, ont été détruits, incendiés et endommagés, ajoutant que les forces yéménites ont également réussi à détruire un lance-roquettes, sept armes lourdes et moyennes et mis à feu plus de 60 roquettes Katyusha. De plus, la DCA yéménite a abattu deux avions de reconnaissance des forces saoudiennes dont un CH4 de fabrication chinoise, a noté le communiqué.

La nouvelle intervient alors que ces derniers jours, les médias yéménites ont rapporté à plusieurs reprises l'avancée des forces yéménites dans la ville frontalière de Harad, leur domination sur les montagnes al-Qafal et al-Hijja ainsi que la prise de contrôle de la zone d'al-Mahasam et du village Al-Qaim dans la région. De lourdes pertes humaines et matérielles infligées à la coalition saoudienne ont également été rapportées.

Ces défaites sur le terrain causées en grande partie par les drones ont débouché toutefois sur une ridicule décision, celle de créer une coalition « dronesque » impliquant les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et Israël. Est-ce suffisant pour inverser la donne ? Channel 12 de la télévision israélienne, a fait état de la création d’une coalition baptisée « Coalition de défense » avec pour mission de faire face aux menaces des drones kamikazes.

Composée du régime sioniste et de certains pays de la région, dont l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, l’alliance s'est formée ces derniers jours afin d'utiliser le savoir-faire du régime sioniste pour identifier et intercepter les drones.

A en croire le journal Al-Araby Al-Jadeed, Abou Dhabi a accueilli hier, dimanche 20 février, une conférence spécialisée sur les drones, au cours de laquelle les responsables émiratis ont appelé les armées des pays alliés à tenter de se protéger des dangers de drones.

Lors de la conférence, à laquelle ont participé des représentants des armées de pays arabes et occidentaux, dont les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, Omar Sultan al-Ulama, ministre d’État pour l’intelligence Artificielle (EAU), a déclaré : « Aujourd'hui, plus que jamais, nous sommes conscients de l'importance de protéger notre nation en utilisant ces technologies et ces outils, mais il n'est pas possible que ces outils soient utilisés contre nous. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV