TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 18 février 2022

Zoom Afrique du 18 février 2022

Télécharger 📥        Podcast 🎧

Au Mali, beaucoup d'experts disent que c’est un échec de la politique de Macron. Mais Macron ou un autre, l'Afrique se serait tout de même soulevée ! Ce n'est donc pas l'échec de Macron, ou une politique erronée de Paris ou de l'Occident, mais bien une victoire du Mali et de l'Afrique !

Actualité en Afrique :

  • Côte d’Ivoire : l’exécutif envisagerait de consacrer 20 millions $ à l’appui des transformateurs locaux d’anacarde
  • Sénégal : l’opérationnalisation du projet de bus à haut niveau de service annoncée pour le premier trimestre 2023
  • Cameroun : la transformation locale de café en hausse de 20% au cours de la saison 2020-2021, malgré une production morose
  • Tige, fibre ou graine...le Togo veut tout exploiter du coton

Analyses de la rédaction :

1. Mali: pas un échec de Macron, mais une victoire pour l'Afrique !

Le Président français Emmanuel Macron a annoncé ce 17 février, la décision de la France et de ses alliés européens de se retirer militairement du territoire malien. Faut-il se féliciter du départ des militaires français du Mali ? Évidemment que les Maliens s’en félicitent.

Le Mali a déjà fait le choix de prendre son destin en main. Ce choix ne se résume pas à une responsabilité imputable aux seules autorités de la Transition, mais à tout un peuple, qui semble assumer son choix qu'il sait ne pas être sans conséquence.

Contrairement à ce qu’affirment les médias qui n’ont qu’un seul but, c’est de semer le doute dans l’esprit des Africains et particulièrement des Maliens quant à la capacité des Fama à pouvoir sécuriser le pays. Eh bien oui, ils sont non seulement capables de sécuriser le pays, mais en plus, ils sont bien plus efficaces que les soldats occidentaux. C’est un fait avéré.

La France de Macron a donné les raisons de son retrait du Mali : "Nous ne pouvons pas rester engagés militairement auprès d’autorités de faits dont nous ne partageons ni la stratégie ni les objectifs cachés. C’est la situation à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui au Mali. La lutte contre le terrorisme ne peut  tout justifier. Elle ne doit pas sous prétexte d’être une priorité absolue, se transformer en exercice de conservation indéfinie du pouvoir. Elle ne peut pas non plus justifier l’escalade de la violence par le recours à des mercenaires dont les exactions sont documentées en République centrafricaine, et dont l’exercice de la force n’est encadré par aucune règle ni par aucune convention. Dans ces conditions, la France et ses partenaires engagés dans la lutte contre le terrorisme, à savoir les États participants à la Task Fols Takuba ont pris la décision de retirer leur présence militaire au Mali. Ce retrait se traduirait par la fermeture des emprises de Gossi, de Ménaka et de Gao", qui sont les trois bases militaires françaises restantes, après le retrait, il y a quelques mois, de Kidal, Tessalit et de Tombouctou. 

Rappelons d'abord que ce sont précisément les troupes militaires françaises qui ne rentrent dans aucune règle ni aucune convention, et on l'a bien vu avec la frappe de Bounti ! Donc selon les propres propos de Macron, l'armée française serait une armée de mercenaire. 

La réalité est encore une fois bien différente sur le terrain. Ce discours de déni ne fait qu’enfoncer Paris dans sa honte et son humiliation. Si d’un côté le prétexte du terrorisme n’en peut pas tout justifier, c’est pourtant ce que la France fait. Sous le prétexte du terrorisme, les Occidentaux s’ingèrent dans les affaires internes des autres pays. Il est clair qu’au Mali, ce n’est pas un prétexte, mais bien une volonté du peuple. Ils en ont marre de l’insécurité et du terrorisme grandissants. Ces dernières semaines, les Fama ont bien montré des résultats étonnant dans la lutte contre le terrorisme.

D’ailleurs, un expert indépendant des Nations unies a été obligé de le constater. Plus possible de faire de faux rapports, ou faire de fausses déclarations. Cet expert, Alioune Tine, à la fin d’une visite au Mali qui a commencé le 8 février, a exprimé hier, sa satisfaction de l’amélioration de la situation sécuritaire du pays, celle des droits de l’homme et des déplacés.

Il s’est exprimé après sa sortie de l’audience avec le Premier ministre, Choguel Kokalla, jeudi.

"C’est la première fois depuis ma visite ici au Mali en 2018, qu’il y ait eu une amélioration de la situation de la sécurité, reconnue unanimement à la fois par le commandement militaire, par l’administration territoriale, par la société civile et les populations que nous avons rencontrés", a expliqué l’expert.

Alioune Tine témoigne, en outre, que : "Il y a eu une amélioration de la situation des personnes déplacées."

Au cours de cette visite, Alioune Tine a rencontré les autorités publiques, la société civile, les associations de victimes, les organisations non gouvernementales, le corps diplomatique et les Nations unies au Mali.

Les discussions ont porté essentiellement sur des progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements souscrits sur les recommandations de sa précédente visite, notamment en matière de lutte contre l’impunité.

Ce retrait militaire de la France n’est pas une décision qui vient de Paris, mais bien une décision unanime du Mali. Beaucoup d'experts disent également, que c’est un échec de la politique de Macron, et que son mandat était une catastrophe autant à l’intérieur qu’au niveau international.

Jamais la France n’a été aussi détestée sur le continent africain que sous Macron, comme l’illustre la situation au Mali. Les régulières et ridicules déclarations d’autoflagellation mémorielle sur le passé colonial de la France ne réussissant pas à masquer la réalité bien réelle du colonialisme contemporain des multinationales apatrides dont Macron est le représentant.

C’est vrai que la politique de Macron est une catastrophe, mais en Afrique, la situation est différente. En effet, cela fait bien longtemps que les populations sont contre les Occidentaux. Les langues étaient tout simplement nouées et aussi, les fausses informations fournies par l’Élysée pour tromper les Africains étaient beaucoup plus fortes. En fait, les Africains faisaient confiance à ces discours, ils gardaient un espoir, mais ils n’étaient pas dupes pour autant. On peut faire confiance aux paroles de quelqu’un, mais si à chaque fois on voit que cette personne en abuse, et bien le lien se rompt.

Les Africains patientaient seulement pour voir des résultats. Mais la patience à des limites. Et cette limite a été atteinte depuis un bon moment. Ce qui fait qu’ils sont bien conscients. Avec une présence française ou occidentale, il est clair que le Mali ne récupérera jamais sa sécurité. À peine retirer que les Famas montrent des prouesses. Et c’est ce que constatent les Africains. Donc les beaux discours ne servent plus à rien. Tout ceci pour dire seulement que ce n’est pas l’échec de Macron, mais bien la réussite de l’Afrique !

 

2. Burkina: le sentiment anti-France relancé !

Au Burkina Faso, la mise à la porte de la France du Mali réveille le sentiment anti-France des Burkinabés.

Malgré les différents signaux et même une dernière info qui disait que les Autorités burkinabés ont accepté le déploiement des bases militaires françaises sur le sol burkinabé, soit dit en passant l’info n’est pas encore confirmée, les Burkinabés montrent quand même que c’est eux qui sont à la manœuvre dans le pays.

Alors qu’au Mali, la force d’occupation est poussée vers la porte de sortie, au Burkina Faso, la colère contre l'armée française est tout aussi prégnante.

La preuve à l’entrée de l’université Joseph Ki-Zerbo, à Ouagadougou. Sur le mur, ce graffiti : "À bas Macron !" "La France de nos jours en Afrique ne nous plaît pas du tout, assure un passant. "À bas Macron", car on a été très déçus par la présence de la France, même en Afrique ! Nous ne sommes pas contre le peuple français. Non, c’est la politique française qui est mauvaise. Ils n’ont qu’à revoir leur copie !"

La colère contre la présence de la France s’est cristallisée sur la force Barkhane et ses alliés. 4 600 militaires français sont ainsi toujours mobilisés dans cette opération actuellement. 2 000 sont au Mali, dont la moitié à Gao, au centre du pays.

"Quand on dit que la France est venue, elle aide, elle aide… Sur le terrain, quel est le résultat ? On ne voit pas les résultats réels !" assure un membre de la Coalition des patriotes africains du Burkina Faso. Sur les réseaux sociaux, on s’interroge. On peut ainsi lire des messages tels que : "Comment une des armées puissantes comme celle-là est-elle incapable de venir à bout de colonnes de terroristes à moto ?" Certains soupçonnent même Barkhane d’armer les terroristes pour attiser les violences.

"Le petit Français, qui est chez lui et qui arrive à avoir la lumière 24 heures sur 24, il a la lumière grâce à l’exploitation de l’uranium. L'Afrique a énormément de ressources. Si la France ne combat pas les terroristes, c'est qu'elle est là pour autre chose", déclare Roland Bayala.

Défense, coopération, franc CFA... Exaspérés d’entendre leurs dirigeants reporter sur les partenariats noués au lendemain des Indépendances tous les maux de la société, les jeunes Africains réclament une remise à zéro. "Ce n’est pas "la France seulement", elle n'est pas unique. Aucun État n’impose quoi que ce soit à un autre, on en a marre maintenant", insiste une des figures qui secoue la société civile burkinabée. "Nous voulons une réelle indépendance, on en a marre maintenant", affirme-t-elle.

Et alors que Barkhane est poussée à quitter le Mali, personne ne refuse par principe de recourir à la Russie ou d’autres partenaires. "Pourvu que ce ne soit pas l'armée française !", entend-on.

Pour Adama Taoré, un des étudiants de l’université, le constat est simple : "La marmite est vieille, la marmite qui cuisine entre la France et les pays africains est vieille. Ce qui est dedans est calciné. Il faut récurer ça, elle est sale !" Nettoyer les politiques, repartir sur de nouvelles bases, restaurer la confiance d’une population née à 95% après les indépendances.

Le ras-le-bol est très visible, malgré de nombreuses fausses informations continuellement relayées dans les médias mainstream, il est clair que les Africains en ont tout simplement marre et plus aucun discours ou article ne peut changer cela. La France et ses alliés n’ont plus le choix, ils doivent s’en aller. Peu importe les sommets, les accords, etc. Le peuple veut un nouveau départ, sans avoir l’Occident sur son chemin. Et plus personne ne peut changer cela. 

 

3. Mali/France: Bamako demande le retrait immédiat et sans délai de Barkhane et Cie!

Dans le Sommet Union africaine et Union européenne, le président français Emmanuel Macron continue de prendre les Africains pour des imbéciles en annonçant de nouveau des changements de nom, comme « aide au développement », mais ça ne passe plus.

Lors du sommet sur l’Afrique à Montpellier en octobre, « des jeunes Africains m’ont dit : on ne veut pas d’aide et on n’a pas besoin d’être développés. Je le comprends », a-t-il poursuivi, estimant que cela pouvait être perçu comme une attitude « en surplomb » voire de « l’arrogance » de proposer de parler plutôt d’« investissement solidaire ».

Tout comme le Franc CFA ne passe plus, alors on change le nom en éco et on l’étale sur plusieurs autres pays. Des arnaques, et encore des arnaques. Maintenant Macron écoute ce que disent les jeunes africains ? C’est nouveau ça ? Alors que face aux nombreuses revendications des peuples maliens, burkinabés et même nigériens tout le monde fait la sourde oreille. Même au milieu d’un soulèvement populaire et une solidarité inouïe qui se met en place en soutien au Mali et des manifestations de masse au Mali, le président ivoirien, Alassane Ouattara et son allié d'Emmanuel Macron tiennent encore ce genre de discours sidérant, changement de nom, manipulation de tiers, etc., etc.

Une délégation de la société civile sénégalaise, qui séjourne depuis mercredi dernier à Bamako, a été reçue en audience par le Premier ministre de transition, Choguel Kokalla Maïga. Malgré les sanctions politico-économiques de la CEDEAO, les sociétés civiles ouest-africaines soutiennent les autorités de la transition au Mali. La partie sénégalaise, après avoir organisé une grande mobilisation le 28 janvier dernier à Dakar, a décidé de renforcer son soutien en effectuant un déplacement dans la capitale malienne. Cela veut dire ce que cela veut dire. Fini le contrôle, fini le colonialisme !

Le Premier ministre malien, Choguel Maiga, a appelé les Maliens à compter en premier sur leurs propres forces pour assurer le développement de leur pays.

À la suite des sanctions de la CEDEAO contre le Mali, plusieurs personnes se sont inquiétées de ce qu’il adviendrait du peuple et les observateurs ont souligné que ces sanctions avaient pour but d’asphyxier la transition afin que les populations se retournent contre elle en peu de temps. Plusieurs mois plus tard, les autorités semblent tenir le coup malgré les difficultés financières.

Le Premier ministre a indiqué sur Twitter mardi que les prédictions selon lesquelles le Mali allait être « asphyxié en 10 jours » n’ont pas prospéré.

« Comme vous le savez, notre pays se trouve à la croisée des chemins aujourd’hui. Confronté à une crise multiforme qui rappelle à chaque Malienne et à chaque Malien la nécessité de compter d’abord sur nos forces, sur le génie créateur du peuple malien afin d’assurer la continuité de l’État et de créer les conditions de son développement, du recouvrement de son unité, de sa souveraineté et de son Indépendance », a indiqué le PM.

« Des oiseaux de mauvais augure avaient prévu que notre pays allait être asphyxié en 10 jours. Échec ! », a-t-il conclu. Il va sans dire que malgré les sanctions, le gouvernement tente tant bien que mal de maintenir le pays à flot. Le Mali marque le début de la fin du colonialisme moderne. D’ailleurs, la France et ses alliés se font éjecter du Mali, et ça y est la machine est lancée. Mais les Occidentaux veulent traîner avant de se retirer. C’est pourquoi le porte-parole du gouvernement a déclaré que les résultats de neuf ans d’engagement français au Mali "n’ont pas été satisfaisants".

Bamako a demandé ce vendredi 18 février 2022 à la France de "retirer sans délai" ses soldats du Mali, au lendemain de l’annonce par Paris et ses partenaires d’un retrait échelonné sur les prochains mois.

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement, Abdoulaye Maïga, qualifie l’annonce du désengagement français de « violation flagrante » des accords entre les deux pays.

« Au regard de ces manquements répétés aux accords de défense, le gouvernement invite les autorités françaises à retirer, sans délai, les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes », dit le colonel Maïga.

Et ce retrait immédiat, est la demande directe, depuis plusieurs années maintenant, du peuple malien, de la jeunesse malienne et de personnes d’autres !

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV