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Un premier essaim de drones a-t-il atteint le ciel de Tel-Aviv?

Une cible à faible surface radar détruit en 2018 lors de la manoeuvre du CGRI à 50 drones RQ-170 (MashreghNews)

Dans la nuit de lundi à mardi 7 février, alors même que les Sionistes s’apprêtaient à pousser un « ouf de soulagement » après  un lundi plutôt « tranquille » ou « a-balistique », non marqué par des essaims de drones-missiles « houthis » ou irakiens frappant tel ou tel site leur appartenant à Abou Dhabi ou à Dubaï, genre ce holding de « Abou Dhabi MAR » ciblé lors de la frappe du 31 décembre, juste quelques heures après le feu vert du chancelier Olaf Scholz  au groupe Thyssen-Krupp Marine pour la fabrication à l’intention d’Israël de trois  sous marins classe Dakar, un troisième-choc aérien s’est produit dans le ciel israélien, provoquant une véritable panique au sein des milieux militaires sionistes Au fait, la presse israélienne qui n’a cessé ces derniers jours de couvrir un peu hyperboliquement la visite attendue du président de l’entité sioniste aux Emirats qui y est arrivé le lundi 30 à bord d’un avion militaire truffé de missiles antimissiles via le ciel saoudien, quand elle se lassait de commenter d’onéreux contrats de vente des « radars Green pin –Arrow » israéliens aux Zayed ou encore la participation de la marine sioniste à l’exercice IMX 2022 en mer Rouge, exercice géant par la forme ( 60 pays, 50 bâtiments, 9 000 effectifs…) mais non guère par le fond, le tout s’axant autour d’une Ve flotte US, incapable de « synchroniser » comme le fait la Résistance, le vol de « 80 drones de divers types en présence», refuse ce matin de rapporter le troisième le choc « aérien » qui s’est produit cette nuit en Israël. 

Richon LeZion, cette colonie de la bande côtière centrale de l’entité, située au sud de Tel Aviv, et intégrée à l'aire métropolitaine de de Gush Dan a été frappée par une violente déflagration. Russia Today qui rapporte en exclusivité l’information affirme que les colons de Ness Ziona, de Bat Yam et de Holon, tous situés dans la banlieue de Tel Aviv ont cru à un séisme et en ont quitté les maisons. Est-ce un missile anti missile de type SA-5 syrienne qui aurait provoqué ce troisième choc depuis le 3 janvier ?

Vidéo: : l'explosion le lundi 7 févier 2022 à Richon près de Tel-Aviv, vidéo d'amateur/

Rappelons que la campagne de « guerre dans la guerre » d’Israël parfaitement utile à l’extension de la présence de la Résistance en Syrie laquelle campagne peine à se maintenir en l’état vu que l’axe Résistance-Russie s’en es t royalement servi comme prétexte pour créer une brèche dans le ciel du Golan occupé à travers des patrouilles aériennes conjointes Mig syriens/Su-35 et Su 34 russes a débouché en 2021 sur trois frappes balistiques syriennes contre Israël datées respectivement d’avril, de septembre et de décembre, et qui ont visé tour à tour le Néguev, Dan Gush et Haïfa et que l’entité a à chaque fois décrit comme ayant été causée par un missile intercepteur Sam syrien errant, chose militairement infondée.

Mais la déflagration de cette nuit de 7 février dont les images viennent d’être publiées sur les réseaux  ne semble pas porter une quelconque trace de missiles, n’empêche qu’il y a quelque chose de plus que de simples TNT cumulées puis sautée.

Le lundi 7 février la Résistance a-t-il choisi de faire une petite prestation donesque en plein Tel Aviv, histoire de faire comprendre à l’entité que son ciel est bien facile à s’ouvrir qu’une boite de conserve et  qu’elle n’a réellement pas à offrir ses radars Green Pin ou autre aux Zayed émiratis ?

Après tout c’est à Tel Aviv et surtout sa banlieue huppée que protègent comme un bouclier les Colons d’en bas de la périphérie que la DCA multicouche de l’entité compte sa couche la plus épaisse avec à la fois le Dôme de fer, Fronde de David et évidemment Arrow et son radar EL/M-2080 Green Pine doté de son réseau d’antenne rotatives de 9 m de large sur 3 m de haut que Herzog était allé offrir à MBZ, n’ayant pas honte de dire qu’il le faisait non pas pour protéger l’allié normalisateur, mais l’entité même dans une logique préventive face aux missiles iraniens.

Mais la partie qui cherche à dénoncer sans aller jusqu’à provoquer une « Epée de Qods » bis est loin d’être en cette nuit de 7 février à son premier coup : le 3 janvier la base aérienne « Ramat Davat » perdait au large de Haïfa, un hélico militaire de type «Atalet » transformé en une boule de feu avant de s’abîmer en Méditerranée sans  que la tour du contrôle ne s’en aperçoive ? Le numéro deux de la base aérienne « Ramat David » a été liquidé tout comme son pilote et le tout sans que l’enquête ouverte à ce sujet  ose reconnaitre que le troisième officier à bord, s’il a réussi à se sauver la peau, c’est parce qu’il a été éjecté dehors suite à une explosion. Laquelle ?

Avia.pro l’a attribué à l’époque à un «  drone » syrien ou libanais qui « partis du sud de la Syrie aurait pénétré sans accroc le ciel de Haïfa « avant de s’abattre sur le moteur gauche de l’appareil ». Un mois plus tard jour pour jour, un seconde hélico militaire israélien connaissait le même sort cette fois dans le sud de Naplouse en Cisjordanie quand il s’est fait écraser avec un pilote à bord venu tirer des bombes incendiaires ou des missiles sur les Cisjordaniens. En l’absence de vidéo amateur, ce second « incident », la censure militaire  sioniste y a fait une nette impasse  ne parlant ni de sa cause ni du bilan des pertes alors qu’on sait que Naplouse tout comme « Khan Youness » est devenu une base militaire palestinienne grandeur nature avec tout ce qu’un pareil site contenir d’inattendu.

Or de l’un à l’autre « incident », il y a eu de quoi alerter le régime sioniste pour qu’il n’attende pas à Eilat recevoir le premier essaim de la Résistance : entre le port de Haïfa, situé sur le front nord et cible potentielle emblématique du Hezbollah d’une part   et la Cisjordanie, assiégé  par les colonies de peuplement de l’autre, c’est toute une géographie de l’attaqué , tout un modus operandi de l’attaquant qui change, ce qui en dit long primo sur la facilité qu’il existe à percer le bouclier anti missiles sioniste pour n’importe quel projectile et les drones passent les premiers et  secundo, sur la variété d’un arsenal de drones anti Israël qui n’a rien moins que son équivalent balistique.

Vidéo: des images de la méga manoeuvre d'essaims de drones iraniens en 2019, Beytol Moghadas-1/Fars

 L’explosion du lundi soir à Tel Aviv pourrait être un prélude, au moment où les Américains se démènent pour refaire leur réseau de surveillance radar dans le golfe Persique et en mer Rouge ratatiné par missiles et drones yéménites et irakiens, rien que pour empêcher l’apocalypse drone-missile promise à Israël.

Ainsi tandis qu’à la base d’Al Dhafra à Abou Dhabi, le commandant en chef du CentCom installe ses F-22 et ses RQ -170 à l’effet, croit –il de  récompenser la faiblesse des liens GPS qui profitent si souvent aux drones de la Résistance afin d’aveugler les radars américano israéliens, en mer rouge, l’US Navy s’arrache les cheveux pour percer à partir de l’attaque des Shahed-136 mené le 29 juillet contre le navire israélien Mercer Street cette mystérieuse tactique d’essaimage de drone à base d’intelligence artificielle. Mais la créativité semble avoir définitivement changé de camp. Et comment ? 

Or ces 30 RQ-170 que le Pentagone s’apprête à rapatrier un à un de Nevada pour les changer de la mission de sauvegarde du ciel d’Israël n’ont plus aucun mystère pour la Résistance, la « bête de Kandhar » ayant déjà été « clonée » par l’Iran : le Simorgh est le nom générique du RQ 170 iranien reproduit en version moteur jet et turborop à quoi s’ajoute une  troisième version «  Shahed-171 » déjà largement active en Syrie orientale non loin des frontières de l’entité. Et puisque l’Iran ne copie jamais et ne fait que récréer, la « bête de Kandhar » iranienne a une exclusivité : la capacité d’essaimage. En 2019, le CGRI a procédé à l’une des manœuvres les plus spectaculaires de toute histoire des drones en synchronisant 50 RQ-170 iraniens dans une seule et même opération, en les faisant parcourir une distance de 1000 km et en les faisant abattre de façon simultané et avec une redoutable précision des cibles préétablies.

Pourquoi un tel scénario d’attaque ?  En raison de la présence d'un grand nombre de drones qui sont à la fois de combat et de reconnaissance, dans la première étape, le C2 pourrait obtenir une image beaucoup plus précise et en même temps plus vastes et panoramique  du champ de bataille. Ces informations seront utiles non seulement pour les opérations de drones, mais également pour les unités terrestres, les unités navales et de missiles et même les avions de chasse. C’est un Centre de commandement resauté que crée ainsi un essaim de drone.

Ensuite, le camp adverse qui est attaqué par un si vaste volume de feu est contraint d'utiliser un grand nombre d'unités volantes ou de défense aérienne au sol et épuiser une partie de ses réserves de missiles et de ses capacités radar pour contrer cette vague d'attaquants. Et c’est là que les unités balistiques entrent en action pour porter le coup de grâce et encore si tous les drones sont détruits. Et enfin, ces drones essaimés permettront de réaliser l’ampleur de dégât et pertes infligés en transmettant en direct les images.

L'opération a été menée par cinquante RQ-170 iraniens, soit 20 de plus que l'arsenal US en RQ . Et en termes de puissance de feu, infiniment plus fort que tous les F-22 US réunis… Qu’Eilat se tienne prêt.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV