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L'OTAN contre la Russie, l'Iran soutiendra Moscou?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) ont voté le 17 septembre 2021 en faveur de l'adhésion de l'Iran. ©AFP

La guerre contre le terrorisme fait partie de la guerre contre l’hégémonie ; parce que le terrorisme est l’un des sous-produits de l’hégémonie. Désormais que leur stratégie hégémonique a échoué, les États-Unis sont à leur point le plus faible et la puissance des États indépendants enregistre une croissance historique. Un enjeu contemporain qui demande de la vigilance est que le désir d’hégémonie n’a pas disparu et que de nouvelles formes d’hégémonie sont nées. Elles ont pour objectif d’écraser les États indépendants de l’intérieur et pour ce faire, toutes les tactiques sont bonnes : sanctions économiques, déstabilisation, promotion de l’insécurité et fausse propagande. Tout est savamment mis en place pour que l’oppresseur et l’opprimé soient confondus aux yeux de l’opinion publique.

L’alliance maléfique de l’Amérique avec les terroristes est évidente pour le monde, en particulier pour les pays d’Asie occidentale, de la Syrie à l’Afghanistan. Des plans complexes sont mis en place pour l’envoi de terroristes takfiristes dans de nouvelles missions du Caucase à l’Asie centrale. L’expérience a montré que seule la véritable pensée islamique peut empêcher l’émergence de l’extrémisme et du terrorisme.

D’autre part, l’OTAN cherche à pénétrer diverses zones géographiques avec de nouvelles couvertures qui menacent les intérêts communs des pays indépendants. Promouvoir des gouvernements imprégnés de l’idéologie occidentale et affaiblir les États démocratiques indépendants, fondés sur des identités et des traditions nationales, fait partie des projets culturels de l’OTAN, des desseins qui illustrent l’hypocrisie de cette approche « modèle ».
La visite du président Ebrahim Raïssi en Russie a soulevé un certain nombre de questions, dont le rôle de la Russie dans la région de l’Asie occidentale. 
En fait, le monde est intégré dans un système dans lequel les États-Unis ont mené une politique d’endiguement. Ils sont désormais focalisés sur l’Asie de l’Est pour contrôler la Chine et, ce faisant, ont contribué à changer l’ordre des régions de l’Asie de l’Ouest et de l’Afrique du Nord. Cependant, l’ère de l’unilatéralisme américain en Asie occidentale touche à sa fin. Depuis la guerre froide et l’effondrement du système bipolaire, les acteurs régionaux sont devenus particulièrement importants. Dans le contexte actuel en Asie de l’Ouest, les acteurs régionaux façonnent un nouvel ordre, un ordre dans lequel les pays extrarégionaux sont absents. 
 
L’impact de la coopération Iran-Russie sur le nouvel ordre
Les résistances et les défaites successives en Asie de l’Ouest poussent les États-Unis à y réduire leur présence. L’occasion pour la Chine et la Russie de travailler avec des acteurs régionaux pour façonner un nouvel ordre.
Depuis son entrée en fonction au début du nouveau siècle, le président russe Vladimir Poutine a trouvé en Asie de l’Ouest une sphère idéale pour défier les États-Unis. C’est en effet une vaste région aux structures variées et pleine de challenges. Par ailleurs, au fur et à mesure que la Chine étend sa puissance, elle s’appuie de plus en plus sur les régions du monde les moins influentes. L’Asie de l’Ouest est aussi dans la ligne de mire de Pékin.
Or, l’acteur qui peut exploiter les atouts et la puissance de la Chine et de la Russie deviendra un acteur et un pôle de premier plan dans le nouvel ordre régional. Mais sans le soutien des grandes puissances, le nouvel ordre devra faire face à de nombreux défis pour se stabiliser. 
L’Iran a tout de même réussi à développer ses relations avec la Chine et la Russie. Dans le processus du nouvel ordre régional, il est susceptible de jouer un rôle créatif et influent.
L’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie sont les trois pays qui pourront influencer le nouvel ordre régional. Bien que l’Arabie saoudite soit en proie à un conflit interne et à une défaite au Yémen et la Turquie happée par une crise économique et des défaites dans les guerres régionales.
 

L’affaiblissement des principaux rivaux de l’Iran a changé l’équilibre des forces en sa faveur. Sa puissance géopolitique, nucléaire et militaire et son pouvoir de rhétorique sont ses meilleurs alliés, de sorte qu’un nouvel ordre en Asie occidentale n’est possible qu’avec la volonté de l’Iran. 

Conclusion
Il est certain que l’ordre américain en Asie occidentale est en mutation, mais les paramètres du nouvel ordre n’ont pas encore été définis. Bien sûr, sa principale caractéristique sera son indépendance par rapport aux États-Unis qui ne pourront plus décider seuls de la sécurité dans la région. Pour la première fois, les pays de la région prendront leur destin en main. Cela marquera une nouvelle ère en Asie occidentale. 
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SOURCE: FRENCH PRESS TV