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Ansarallah revendique la 1ère opération drone-missile à base d'intelligence artificielle.

Tir de missiles par les combattants d'Ansarallah. (Photo d'archives)

De cette salve de quatre missiles de croisière ailés « Qods 2 » et d’un missile balistique tactique « Zolfaghar » qui s’est abattue le 17 janvier et quasi simultanément sur l’aéroport d’Abou Dhabi et de Dubaï, espacé pourtant de quelque 200 km et ce, peu de temps après qu’un royal essaim composé de 20 drones « Samad-2 » d’une portée de 1600 à 1700 km et dotés pour certains de quatre bombes largables dans différentes directions, a eu la peau de trois pétroliers au large d’Abou Dhabi, d’une raffinerie au même endroit et puis des quartiers chic et peuplés d’Israéliens et d’Occidentaux de Musaffah, avec leurs bagnoles et leurs résidences dernier cri, leur copieux comptes bancaires qu’ils sont en train de vider à l’heure qu’il est, quitte à provoquer instamment sous peu le crash des places boursières au royaume de Ben Zayed, les médias mainstream n’ont rien, si ce n’est qu’elle a déclenché « quelques incendies ».

Et pourtant pour quelques « incendies minimes » déclenchés « ça et là » après des « explosions » et un bilan officiel de « deux morts pakistanais et trois blessés bangladais », on ne demanderait ni la saisie du Conseil de sécurité, comme l’a fait Zayed le soir de l’opération « Yemen’s  Huricane », ni le blacklistage par les USA d’Ansarallah ainsi que vient de l’apprendre à la presse le vieux Biden ni ne donne ces coups de fils frénétiques dans tous les sens pour se procurer des batteries de missiles anti missiles supplémentaires !

Citant l’armurier sioniste Skylock, qui à en croire son site s’est fait une satanée spécialité dans la conception « de plateforme multicouche en systèmes anti-drones modulaires et en contre-mesures offrant des solutions complètes pour les aéroports, les infrastructures critiques, les bases militaires et les événements nationaux contre l'évolution des menaces de drones, et permettant aux gouvernements, aux municipalités et aux organisations HLS d'anticiper et de réagir rapidement et efficacement aux incursions illégales de drones », Yediot Aharonot affirme en effet que depuis le 17 janvier, « leurs téléphones ne cessent de sonner en provenance d’Abou Dhabi et de Dubaï » où « leurs clients leur demandent deux choses : primo, accélérer la livraison de leurs commandes et secundo, renforcer les dispositifs anti drone, déjà déployés aux Émirats ! C’est donc qu’il y a bien une urgence qui dépasse largement les cachotteries du discours officiel.

À vrai dire, ce 17 janvier, « l’Hurricane yéménite » a ramené tous les compteurs de la DCA émiratie  à zéro et de la pire façon en perçant un bouclier antimissile qui au contraire de celui d’Aramco saoudien en 2019 a été à la fois occidentale, israélienne, et russe. Selon les fuites, cette DCA est composée de « Pantsir » largement modifié par les experts russes à la demande d’Abou Dhabi et qui cumule outre les pièces habituelles, plusieurs radars affectés à la recherche, à la surveillance et au suivi des missiles et des drones en plus d’un lanceur canon automoteurs.

La DCA émiratie disposait aussi en ce 17 janvier fatidique de THAAD que les Américains avaient déployé quelque part entre Abou Dhabi et Dubaï, là où se seraient abattus justement « Qods-2 » et « Zolfaghar ». Le complexe y compterait au moins 9 batteries composées de 48 missiles antimissiles dont aucun n’a été activé le jour de l’attaque. Les Zayed qui en ont fait l’acquisition en 2017 après avoir bien examiné la totalité des frappes aux drones et aux missiles d’Ansarallah contre les aéroports de Najran, de Jizan et d’Assir et ce, pour un montant de 1.135 milliards de dollars, étaient pourtant sûrs que le THAAD allait marcher à 100 pc le jour J, d’autant plus que leur réapparition sur le champ de bataille yéménite à travers leurs mercenaires de la Brigade des géants plantés à Chabwah et un peu à Maarib, a fait suite à plus 40 jours de bombardements intensifs contre l’aéroport de Sanaa et la ville de Sadaa où ils soupçonnait Ansarallah d’avoir dissimulé son puissant arsenal balistique.

Aussi ce 17 mai quand l’armée saoudienne appuyée par les satellites US-Israël leur a appris qu’un cocktail de drones et de missiles faisaient en direction d’Abou Dhabi, ils ont été certes pris de court mais n’ont douté un seule instant de la performance à venir de ce THAAD intégré US qui fort de son radar AN TPY est en interconnexion non seulement avec le ciel de l’Arabie saoudite mais aussi avec ce, de tous les Émirats et monarchies du golfe Persique. Mais le THAAD censé intercepter et abattre les missiles balistiques en dehors de l’atmosphère, a fléchi comme les autres composantes du complexe trop original russo-américain émirati.

Mais à quoi renvoie cette colossale défaite du réseau de DCA intégrée américano-israélo-golfien qui n’a cessé pourtant de se remettre à jour ces deux dernières années à la faveur des revers saoudiens face à Ansarallah ? Plus d’un analyste évoquent une différence de concept et de vision qui fait que les 20 drones et 5 missiles d’Ansarallah auraient été réellement réseauté mais que les composantes de la DCA adverse, non. La demi-journée pendant laquelle a sifflé « Hurricane yéménite » sur Abou Dhabi et Dubaï aura été marquée par le triomphe de la technologie asymétrique de la Résistance basée sur l’intelligence artificielle, à l’aide de quoi les drones s’essaiment entre eux et avec les missiles.

C’est ainsi qu’une nuée de dix ou deux nuées de 20 drones seraient parvenus ce 17 janvier à naviguer quelque 1400 km de distance entre le Yémen et les Émirats pour atteindre sans aucun lien satellite ou GPS et uniquement à l’aide des images pré enregistrées, juste là où il fallait, les ports d’Abou Dhabi et de Dubaï. On dit de ces essaims yéménites, qu’ils auraient compté un drone-mère avec toutes les coordonnées des cibles fixées dans sa mémoire et qui commandait à ses "co-équipiers" où larguer leurs bombes. Cela s’appelle un kit de vol collectif soit un système de vol en réseau basé sur l’IA qui opère en rapport avec une station située au sol et qui est capable d’émettre des commandes aux drones de suivi pour effectuer des opérations instantanées ou programmées. D’autres composantes de ce kit qui a l’air d’avoir concentré en son sein tout ce que possède une armée de l’air composée de F-16, de F-15, de F-18… ?

Un dispositif d’alerte radar adapté au drone qui a la capacité de détecter et de perturber les radars de surveillance aérienne, y compris ce des THAAD ou de Pantsir ou encore ceux montés sur une variété d’hélicoptères et d’avions de combat. Puis un système d’alerte laser sur drone qui détecte les émissions lasers des systèmes d’armes à guidage laser et les menaces aéroportées. Il lance des alertes contre les systèmes de défense aérienne à courte portée de l’ennemi. Et c’est pour cela que Pantsir a échoué.

Parmi d’autres composantes de ce kit d’enfer qui ont contribué à ce que la DCA complexe de Ben Zayed échoue, on pourrait aussi rappeler TIAM 1400 qui est un système d’autodéfense UAV ayant  la capacité là encore, de détecter et d’identifier les radars de surveillance et de guidage de l’ennemi, un système disposant d’une gamme de bandes de fréquences qui peut se détecter divers types de signaux radar de surveillance aérienne et de transmettre intelligemment le signal reçu au perturbateur.

Vidéo: nuée de drones intelligents iraniens/Tasnim 

Et puis enfin ce même perturbateur qui a vaincu le 17 janvier Patriot, THAAD et Pantsir. Il a pour nom Taha 1400. C’est le brouilleur des radars de surveillance aérienne et dont auraient été dotés les drones yéménites. Ce système utilise des antennes directionnelles, couvre intelligemment une large zone d’opération et maintient la sécurité de vol de divers drones dans la zone ennemie. De plus, le poids léger du système à basse tension et sa capacité d’installation rapide et facile sont les points forts de ce brouilleur… et on en passe.

Tout ceci pour dire que l’opération « Huricane yéménite » a marqué un tournant dans la tactique de guerre en réseau, laquelle tactique constitue le fondement de la doctrine militaire de la Résistance car à ce qui paraît, les deux types de missiles de croisière et balistique y participant, auraient eux aussi agi de manière synergique. 

Ce jeudi matin à Tel-Aviv, tout comme à Abou Dhabi, c’est le nom de McKenzie commandant en chef du CentCom qui est prononcé le plus. Pourquoi ? Il avait dit un jour « c’est fini notre supériorité aérienne au Moyen Orient… on ne peut rien contre ces petits drones de pacotille qui surgissent du néant pour nous viser »… De pacotille ?!!

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SOURCE: FRENCH PRESS TV