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L'armée française est-elle capable de faire face aux forces Wagner au Mali?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les présidents russe et français. (Archives)

C’est contre le soutien de Paris à l’Ukraine que la Russie aurait envoyé les forces Wagner au Mali soutenir l’armée malienne non seulement contre les terroristes takfiristes, mais encore contre la force d’occupation occidentale dont surtout Barkhane. Déplacées depuis le Nord malien vers Bamako, les forces de Wagner se trouvent désormais à Bamako ce qui pourrait se solder in fine par un retrait forcé de l’armée française de la capitale malienne. Mais la France est-elle en mesure de riposter à ce qui semble être la réponse russe aux ingérences françaises dans les affaires ukrainiennes ?

Surtout que la Russie et la Chine viennent de bloquer mardi, selon des diplomates, l’adoption d’un texte du Conseil de sécurité de l’ONU soutenant les sanctions décidées par la Cedeao contre la junte au Mali, où une transition vers un pouvoir civil qui durerait cinq ans a été rejetée par la plupart des partenaires du pays. Proposé par la France, ce texte visait à obtenir une position unie du Conseil à l’égard des militaires à la tête du Mali qui ne prévoient plus d’élections le 27 février, comme ils s’y étaient initialement engagés. Lundi, la Russie avait réclamé de la « compréhension » à l’égard des autorités maliennes, au lendemain des sanctions inédites – fermeture des frontières, mesures économiques et financières lourdes – prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. (Cedeao).

Les tensions sont donc bien palpables, ce qui justifie la question suivante : Et si Barkhane s’opposait à la présence ruse au Mali via une intervention directe en Ukraine, ce qui pour le reste est évoqué par des sites mettant en relief la présence des conseillers militaires français à Kiev.

Avia-pro, site militaire russe, fait publier une analyse comparative des forces blindées des deux pays et écrit : « La France aurait des problèmes avec les forces blindées. Les rapports du ministère français de la Défense ont permis d’établir que l’armée française n’est armée que d’un peu plus de 220 chars, soit près de 17 fois moins que les chars en service avec la Russie. De plus, à en juger par un certain nombre de sources françaises, plusieurs dizaines de véhicules de combat lourds sont tout simplement inaptes au combat, ce qui fait de la France peut-être le plus faible des pays de l’OTAN à cet égard. En ce sens les menaces françaises dirigées contre la Russie concernant l’introduction des forces de l’OTAN dans le Donbass se sont révélerait être un bluff, car la France manque même pour ses besoins domestiques de blindés.

Et d’ajouter : “‘Toute menace de la France d’envoyer ses troupes dans le Donbass ou de faire preuve de force contre la Russie s’est avérée complètement vaine. Même la Pologne est armée de beaucoup plus de chars, ce qui indique que le potentiel militaire de ce pays, membre de l’OTAN, est à un niveau extrêmement bas, note le spécialiste du site Avia-pro. Quelques jours plus tôt, on apprenait que la Russie avait transféré trois régiments de chars à la frontière avec l’Ukraine, ce qui dépasse déjà presque le nombre de chars prêts au combat dans toute la France. À en juger par les données du ministère français de la Défense, dans le reste de l’armement, le pays est également colossalement derrière la Russie, et peut-être la seule exception est la supériorité de la France dans le nombre de véhicules aériens sans pilote en service, cependant, et c’est très discutable, puisque la grande majorité des drones sont des avions miniatures, cela ne poserait aucun problème. Les drones les Américains les imposent aux Français puisqu’aucune guerre n’est gagnée par les drones !’

Avia.pro fait référence en effet à un accord de plusieurs millions de dollars doit encore être approuvé par les législateurs américains. La France envisage d’acheter quelque 88 millions de dollars d’équipements de renseignement aux États-Unis, le département d’État autorisant la vente éventuelle de huit systèmes de surveillance par drones de haute technologie. ‘Cette proposition de vente soutiendra les objectifs de politique étrangère et de sécurité nationale des États-Unis en contribuant à améliorer la sécurité d’un allié de l’OTAN qui est une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique en Europe’, a déclaré vendredi l’Agence de coopération en matière de sécurité et de défense du Pentagone dans un communiqué.

Alors que le Congrès doit donner son feu vert avant que l’accord puisse aller de l’avant, l’armée a fait valoir que la vente de huit modules de détection pour le drone MQ-9 Reaper serait ‘améliorer la capacité de la France à faire face aux menaces actuelles et futures’ et assurer ‘la disponibilité opérationnelle de l’Armée de l’Air et de l’Espace’. La vente possible intervient une semaine après que le Département d’État a approuvé un autre accord de 300 millions de dollars avec la France pour ‘soutien logistique de l’entrepreneur de suivi’ pour le drone MQ-9, ainsi que ‘composants, pièces de rechange et accessoires d’aéronefs’ et logiciels de simulation entre autres.

La France a reçu sa première commande de 16 MQ-9 Reapers en août 2013, dépensant quelque 1,5 milliard de dollars, et a effectué ses premiers vols opérationnels avec l’engin sans pilote quelques mois plus tard. Toutes les actualités du site n’expriment pas le point de vue du site, mais nous transmettons cette actualité automatiquement et la traduisons grâce à une technologie programmatique sur le site et non à partir d’un éditeur humain. Mais à quoi bon cette énorme dépense quand un groupe tel qu’Ansarallah yéménite en a déjà chassé une dizaine depuis janvier 2021 ? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV