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"On prendra le contrôle de Bab el Mandeb et de là, de la mer Rouge... quitte à faire face aux Yankee"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le détroit stratégique de Bab el-Mandeb (cartes)

La mort subite de l'ambassadeur d'Iran à Sanaa, Hassn Irlo, qu'une grosse campagne de désinformation du camp d'en face, commencée déjà dès son évacuation tardive pour cause d'opposition de Riyad, tend à mettre non pas sur le compte de Covid-19 mais bel et bien d'une quelconque d’opération israélo-américano britannique, n'a rien changé à la donne, l'offensive d'Ansarallah à Maarib battant son plein même après la disparition d'Irlo, ce qui fait tomber littéralement à l'eau les verbiages saoudo atlantistes autour de la mort de l'ambassadeur.  Au fait s'il est vrai que le  diplomate a été un vétéran de la guerre, et que cette thématique n'a cessé ces derniers jours d'être exploité par le camp d'en face, il est autant vrai que rien n'obligeait Hassan Irlo à endosser les habits de la diplomatie, à prôner sans cesse une solution diplomatique à la crise, sa présence ayant pu prendre une nature exclusivement militaire sans même qu'elle se fasse connaitre du grand public. 

Mais le refus de Riyad de laisser Irlo de partir à temps pour recevoir des soins, n'est -ce pas là un honteux aveu d'échec? Après près de sept ans de guerre et des milliards de dollars saoudo- américano britanniques perdus, n'est-ce pas trop limite que lier le sort de Maarib en particulier et celui de la guerre contre les Yéménites en général et de voir à travers un Iranien, la clés par laquelle il serait possible d'arrêter  l'infernal cercle de défaite de Riyad et ses parrains au Yémen?

Plus d'un analystes répondrait par affirmative.  Mercredi, soit 489 heures après le décès d'Irlo,  les sources d'informations ont fait état de la poursuite enragée des combats dans le sud et l'ouest de Maarib et puis pour la première fois, des règlements de compte au sein du camp pro Riyad, non pas entre les soldats mais entre les soldats d'une part et leurs commandants de l'autre. Ainsi, Outhman Al Shaef, commandant en chef de la zone frontalière d'al Jawf a été tué dans la localité de " Khab al Chaaf" alors que ses soldats lui ont tendu une embuscade. C'est que ce front d'al-Jawf, province ultra stratégique située dans le nord de Maarib, Riyad et ses mercenaires tentent le gérer a l'aide des mercenaires soudanais qui eux, ne sont pas aimés des Yéménites. C'est dire à quel point, Riyad qui accuse naïvement l'Iran de sa tonitruante défaite, et qui se livre, en ce moment m^me et à l'aide des pilotes américains, israéliens et britanniques à des massacres aériens sans non à l'aéroport de Sanaa, à Sadaa et ailleurs, est déconnecté de la réalité du terrain.

 Ce jeudi à Maarib, le feu était partout présent: à Wadi al-Kabir dans le sud ouest mais encore sur les hauteurs d'al Baraq orientale dont la prise, ces derniers jours a accordé de larges possibilités de viser par missiles et drones les positions saoudiennes. Le Sud soit à Wadi al-Massil de très vastes pilonnages se déroulent toujours avec la destruction des entrepôts d'armes du camps d'en face et la désertion de masse en aval. La question est la suivante : l'année 2022 sera-t-elle celle d'un Ansarallah "dominant" Bab el-Mandeb?

Ce jeudi et alors même que les médias golfiens se félicitaient encore de la mort d'Irlo et partant d'une possible inversion de la donne à Maarib, Al Akhbar évoquaient l'arrivée de nouveaux contingents américains à Al Mahra, dans l'est du Yémen non loin des frontières d'Oman, là où les British sont massés depuis juillet pour "dénicher ceux d'Ansarallah qui ont attaqué à coup de Shahed 136 le navire israéliens Mercer Street dans la mer d'Oman. Evidemment personne ne croit cette fable car ni les Rosbifs ni les Américains ne sont pas à la hauteur de cette tache, les opérations commandos et terrestres n'ayant jamais été du ressort des Anglosaxons qui guerroient en tuant les civils depuis les airs!

Au fait l'axe US/GB est à Mahra pour espionner les câbles sous-marines car il sait que la donne est sur le point de littéralement changer et que depuis le retrait dans la précipitation des Emirats de Hudaydah, ils savent que le Bab el Mandeb est perdu d'avance. Al Mayadden y consacre d'ailleurs un long reportage. Une étude des progrès significatifs et du développement des capacités des forces de Sanaa indique la possibilité de leur avancée vers le territoire de l'Arabie saoudite et le détroit de Bab al-Mandeb en 2022. 

La chaîne télévisée libanaise ajoute : «les acquis de la Résistance yéménite sur-le-champ de bataille dans différentes régions et qui sont  l’amélioration des capacités stratégiques, la stabilisation de la position politique nationale, le ralliement de la plupart des tribus yéménites, l'année 2022 pourrait être l'année des changements stratégiques :

Premièrement, le processus de libération de tous les territoires occupés des agresseurs et des mercenaires se poursuivra, d'abord de la ville de Maarib et de la ville d'Al-Wadi (la dernière ville de Maarib qui n'a pas été entièrement libérée) voire même la province qui est au bord de la libération complète. Militairement parlant ce que fait Riyad ne pourrait dépasser dans les mois à venir que le stade d'une manœuvre de diversion, les ralentissements des combats ne renvoyant qu'à la volonté d'Ansarallah de réduire les pertes et de préserver les infrastructures, et de renforcer la cohésion inter yéménite. Ce qui irait nuire gravement a Riyad et à sa machine de guerre tueuse de civils yéménites. L'effet de domino déclenché par Maarib irait ainsi gagner les provinces de l'est et du sud du Yémen, se dirigeant vers l'ouest et Mocha et de là vers Bab el-Mandeb, la mer Rouge, le golfe d'Oman et Makran.  

Deuxièmement, les missiles balistiques et les drones kamikazes d'Ansarallah se développeront encore plus et abattront des cibles bien plus lointaines et tout ceci sur fond d'un renforcement significatif des capacités de DCA d'Ansarallah qui nous  surprios en décembre, en visant un F-15 saoudfien et en chassant une vingtaine de drones US/chinois des plus sophistiqués. Les F-15, les F-15 les Typhoon tout comme MC-9, ... n'auront pas une année de 2022 trop fastes devant eux au regard de ce qui se passe dans le ciel de Maarib. 

Troisièmement, Ansarallah irait en 2022  développer les opérations offensives dans la profondeur stratégique saoudienne, dans les provinces pétrolifères du Sud Najran, Asir et Jazan que l'axe anglo-saxon a promis de  sauver et qu'il est en train de perdre face à l'avancée fulgurante de la Résistance. A Al Mahra les espions britanniques ni les marines US ne sauront pas grande chose face à une perspective aussi prometteuse, qu'Irlo soit là ou pas. car la guerre au Yémen ne vise plus seulement à prendre le contrôle d'al-Hudayadah, de Maarib, de Sanaa, d'al-Jawf, d'al-Bayda, de Shabwa ou des zones frontalières avec l'Arabie saoudite à Jizan, Najran et Asir mais de restituer au Yémen son poids ultra géostratégique comme pays du pétrole, des ports et des détroits. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV