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Zoom Afrique du 9 décembre 2021

Mali/Russie: la panique à bord chez Barkhane !

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Depuis que la France s’est retirée du Mali, surtout que l’armée nationale du pays s’est ressaisi aux côtés des Russes, et qu’elle est de plus en plus indépendante et puissante, la panique se fait totalement sentir dans le camp occidental.

Actualité en Afrique :

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Analyses de la rédaction :

1. Mali/Russie: la panique à bord chez Barkhane !

Depuis que la France s’est retirée du Mali, surtout que l’armée nationale du pays s’est ressaisi aux côtés des Russes, et qu’elle est de plus en plus indépendante et puissante, la panique se fait totalement sentir dans le camp occidental.

Moscou a annoncé récemment qu’elle continuera à soutenir le Mali dans sa lutte contre le terrorisme et contribuera encore à améliorer l'efficacité de l’armée.

« Moscou condamne fermement l'acte barbare commis par les forces terroristes au Mali. Nous adressons nos plus sincères condoléances aux familles des personnes tuées et souhaitons le meilleur rétablissement aux blessés. Nous soutenons l'intention du gouvernement malien de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité, détenir et punir les responsables des crimes », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, le 7 décembre.

De plus, ce sentiment anti-occupation et pro-souverainisme est tellement forte au Mali, que les missions occidentales au Mali ne sont plus à l’abri de la colère des citoyens.

Dans le rapport sur le Mali qu’il a remis au Conseil de sécurité en octobre dernier, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a ainsi fait état de 31 attaques ayant visé la MINUSMA, dont 15 dans la région de Kidal, 8 dans le secteur Gao, 4 dans celui de Moptio et 2 dans les régions de Ménaka et de Tombouctou, durant les trois mois précédents.

Et, ce 8 décembre, sept Casques bleus qui escortaient un convoi logistique dans le centre du pays ont été tués par un engin explosif improvisé [EEI ou IED]. Trois autres ont été gravement blessés. Leur nationalité n’a pas encore été précisée.

« Un convoi logistique de la Force [MINUSMA] allant de Douentza à Sévaré a heurté un engin explosif. Un premier bilan fait état de sept Casques bleus décédés et trois grièvement blessés », a en effet indiqué la mission de l’ONU via Twitter. Et de préciser que cette attaque avait précisément eu lieu dans la zone de Bandiagara, dans la région de Mopti.

Paris n’a pas le choix, et c’est précisément les Africains qui ne lui laissent plus le choix. A l’Élysée la panique est à tel point que le ministre français des AE s’est rendu très discrètement en Algérie pour pouvoir trouver une solution à l’impasse occidentale au Sahel !

« Nous souhaitons que le dialogue que nous relançons aujourd'hui puisse conduire à une reprise des échanges politiques entre nos deux gouvernements en 2022, au-delà des blessures du passé que nous devons regarder en face au regard des malentendus qu'il nous revient de dépasser », a déclaré Jean-Yves Le Drian à la presse après la rencontre avec le chef d'État algérien.

Mais c’est peine perdue, l’Occident a perdu, les peuples malien et sahélien ont fait leur choix, et leur décision est irrémédiable. Les Occidentaux doivent quitter le Mali et le continent au plus vite.

 

2. Ouganda: la résistance s'étend du côté africain:

C'est curieux : presque simultanément à des sanctions que les Etats Unis d'Amérique, puissance aux abois a décrété contre les commandants des forces spéciales iranienne, pareilles sanctions sont tombées contre le chef du renseignement militaire ougandais.

Si dans le cas iranien, le Trésor US a argué des récentes manifestations pour le manque d'eau à Ispahan, dans le cas ougandais, la sécession fait écho à ce que le major général Abel Kandiho a détenu des individus sans procédure légale !

Le Trésor parle même de la violence sexuelle sur les détenus pour mieux expliquer sa décision. 

Or, l'antécédent américain et les mensonges continuels que les forces US invoquent pour expliquer leur politique de sanction permettent bien d'en douter.

Au fait, c'est parce que ces militaires font bien leur boulot, ils traquent, identifient et mettent hors d'état les agents terroristes des services secrets occidentaux, et c’est bien pour cela que le Trésor est mené à prendre de pareilles décisions.

Le 28 novembre la BBC rapportait comment Daech avait mené une intervention purement occidentale pour déstabiliser et démembrer les États-nations que ce soit au Moyen-Orient ou au Maghreb ou en Afrique et avait mené ses premières opérations en Ouganda, pays au peuple particulièrement avare de sa souveraineté. BBC disait que la semaine dernière, le groupe terroriste de Daech a revendiqué ses premiers attentats en Ouganda, un mois seulement après le début de ses activités dans le pays.

Le groupe a revendiqué ces attaques par l'intermédiaire de sa branche de la province de Daech en Afrique centrale, qui opère également en République démocratique du Congo (RDC) voisine ainsi qu'au Mozambique.

Les autorités locales ont imputé ces attaques aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe terroriste qui a prêté allégeance à Daech.

Si Daech n'a pas menacé l'Ouganda de manière notable par le passé, son intérêt soudain pour le pays n'est pas surprenant compte tenu du lien avec l'ADF.

Mais cela soulève la question suivante : pourquoi maintenant ? Et bien, c'est aussi notre question.  En effet, le media mainstream de BBC donne lui même la réponse qu'il faut évidemment bien déchiffrer pour comprendre : Dans toutes ses revendications, Daech a déclaré que les attaques visaient le gouvernement ougandais "croisé" et ses forces de police. En revendiquant ces attaques, Daech s'est également réjoui d'avoir tué ou blessé des "chrétiens" et d'avoir visé le parlement ougandais "polythéiste". 

Cela saute aux yeux : l'axe US/Otan cherche à déclencher une guerre confessionnelle en Ouganda, influer la nature des ses liens avec les pays musulmans et greffer le tout à des manœuvres de déstabilisation limogées aux différents mouvements rebelles dans la région qui ont pour mission de déstabiliser les frontières et tendre les liens entre les états voisins. 

Ajoutons à cela que le fait de placer l'Iran, l'Ouganda et la Syrie au même jour sur la liste noire US, cela montre que les trois pays aux relations d'ailleurs particulièrement élargie rament dans le sens opposés des intérêts de l'empire.

D’ailleurs, c’était il y a à peine trois mois que l’Iran a annoncé que suite aux politiques visant à faciliter la présence d'entreprises, de biens et de services iraniens sur les marchés cibles d'exportation et afin d’établir et exploiter des centres commerciaux et commercialiser les produits et services iraniens des accords ont été signé afin d’établir des centres commerciaux iraniens en Ouganda et aux Émirats arabes unis.

Les deux pays ont à maintes reprises annoncé l’importance de l’essor des relations bilatérales. L’axe de la Résistance ne se limite plus aux pays du Proche et du Moyen-Orient. Les choses ont changé, la voie de la résistance est tracée !

 

3. Guinée : le volet économique du putsch militaire

Plusieurs limogeages ont eu lieu à la tête de la Banque centrale de Guinée mardi 7 décembre. Le nouveau régime militaire de Mamadi Doumbouya a destitué Louncény Kaba, qui dirigeait la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) depuis dix ans, ainsi que les deux vice-gouverneurs. Trois nouveaux responsables ont été nommés.

S’attaque-t-on alors à l’économie guinéenne ?

Écoutons l’analyse de Luc Michel, géopoliticien, à ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV