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Zoom Afrique du 30 novembre 2021

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Selon plusieurs vidéos, les avions de chasse français, les Mirages-2000 ont même survolé de près les manifestants afin de les intimider. Et tout ceci, alors qu’en face des militaires français, il n’y a que des manifestants non armés. Les soldats français étaient intimidés ? Ils ont paniqué ?

Actualité en Afrique :

  • Éthiopie : l’armée américaine positionne des moyens à Djibouti
  • Gaz et pétrole au Sénégal : le président inquiet d’un « coup fatal » après la COP26
  • La Côte d’Ivoire est le pays qui a le plus accru sa prospérité dans le monde au cours des 10 dernières années
  • La deuxième Foire commerciale intra-africaine a enregistré 36 milliards de dollars de transactions

Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie : l’armée écrase les rebelles !

En Éthiopie, les rebelles reculent et le Premier ministre Abiy Ahmed donne encore une dernière chance aux rebelles de se rendre.

Ces derniers jours, la stratégie du Premier ministre éthiopien de laisser avancer les rebelles vers la capitale Addis Abeba, sans pour autant les laisser y entrer, les raids aériens contre les différents camps et bases des rebelles terroristes pour couper leur retraite, et maintenant, l’amorce d’une offensive contre eux a vraisemblablement payé.

Le Premier ministre a annoncé les succès de l’offensive en cours, en expliquant que l’armée va « enterrer l’ennemi ». Il affirme qu’elle a repris la localité de Kasagita, dans la savane au pied des montagnes du Tigré. Il dit enfin que ses soldats avancent encore, se trouvant désormais à moins de 100 kilomètres de Dessie, le carrefour stratégique dont les médias n’arrêtaient pas de déclaré la chute au début du mois, tout en annonçant déjà la chute d’Addis Abeba.

Reste que l’appel du Premier ministre à l’union pour rejoindre le front a fonctionné. Plusieurs personnalités politiques, culturelles et sportives éthiopiennes ont toutes à tour soutenu publiquement l’effort de guerre. La diaspora éthiopienne à travers le monde manifeste souvent son soutien à l’armée éthiopienne et son gouvernement.

Les nombreuses tentatives de déstabiliser l’Éthiopie deviennent de plus en plus des actes absurdes.

Dernièrement, les médias mainstream avaient déclaré que des échanges de tirs avaient eu lieu entre soldats éthiopiens et soudanais.

La volonté absolue des Occidentaux de voir un conflit armé se déclencher entre le Soudan et l’Éthiopie est toujours d’actualité.

Le ministre d’État du Service de communication du gouvernement, Selamawit Kassa, dans le communiqué de presse du ministère, a rejeté les récents rapports des médias selon lesquels les forces éthiopiennes auraient attaqué les forces soudanaises lors d’affrontements entre les deux pays.

Cependant, Selamawit a déclaré que le gouvernement avait réprimé des rebelles militants qui s’étaient récemment infiltrés à travers le Soudan. C’était des rebelles qui voulaient s’infiltrer en Éthiopie, et non des soldats soudanais.

Des médias ont cité l’armée soudanaise affirmant samedi que « plusieurs soldats avaient été tués lors d’une attaque menée par des groupes armés et des soldats de l’armée éthiopienne dans une région frontalière ».

Selamawit a rejeté les informations et a déclaré que depuis le début de la campagne de l’Éthiopie pour son existence, il y a eu plusieurs incidents lorsque des rebelles terroristes ont tenté illégalement de s’infiltrer en Éthiopie en utilisant la frontière avec le Soudan. Elle a déclaré que le gouvernement avait déployé plusieurs soldats pour repousser ces rebelles et les empêcher d’infliger des dommages en prenant diverses mesures. Le gouvernement continue à se tenir sur ses gardes et préserver la sécurité nationale, a-t-elle déclaré.

Le Soudan et l’Éthiopie sont des voisins de longue date et les peuples des deux pays entretiennent de solides relations interpersonnelles.

Le ministre d’État a en outre exprimé la conviction du gouvernement que cette histoire et cette cohésion sociale entre les deux pays permettraient à l’un comme à l’autre de surmonter leurs problèmes face aux divers incidents qui se mettent en place dans le but de mettre en péril leurs bonnes relations.

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a également passé l’annonce par la télévision publique, disant que l’université d’Addis Abeba se réservait le droit d’annuler les diplômes de ceux qui soutiendraient les rebelles terroristes. « L’ennemi n’a pas les moyens de rivaliser avec nous. Nous allons gagner », conclut-il. Il a également fait passer un message aux rebelles, en disant qu’il est encore temps, ils peuvent encore déposer les armes et se rendre.

Avec l’état d’urgence décrété dans le pays, l’implication de la population éthiopienne dans ce conflit, en dénonçant notamment les alliés des rebelles ou en rejoignant le front directement, la mise en place de stratégie efficace pour faire face à ces rebelles téléguidés par les occidentaux, il est clair que contrairement à ce que disent les médias mainstream, l’Éthiopie a formé un bloc que l’Occident n’arrive pas à bouger, et vu les soulèvements anti-Occident à travers l’Afrique, c’est le continent africain qui formera bientôt un énorme bloc intouchable et imperturbable. La fin du néocolonialisme est donc proche.

 

2. Sahel : le peuple désarmé inquiète Barkhane !

L’engagement français au Sahel fait face à une hostilité de plus en plus visible, illustrée ces derniers jours au Burkina Faso puis au Niger par la mobilisation contre le passage d’un convoi militaire en route pour le Mali.

La longue file de véhicules, en provenance d’Abidjan en Côte d’Ivoire, devait traverser la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso puis le Niger pour se rendre dans le nord du Mali, à Gao.

Mais le chemin a été semé d’embûches, à Bobo-Dioulasso, à Ouagadougou, à Kaya, puis à Tera (dans l’Ouest nigérien), dans des zones où les violences terroristes sont omniprésentes. Le convoi militaire a pu se dégager suite à l’offensive des soldats français, qui sous l’étiquette de tir de sommation ont blessé et tué plusieurs manifestants.

À Kaya, plusieurs manifestants ont été blessés. À Tera, au moins deux d’entre eux ont été tués dans des tirs. Une enquête a prétendument été ouverte, mais tout comme le massacre de civils à Bounti au Mali, cela n’aboutira probablement à rien.

Selon plusieurs vidéos et des témoins, les avions de chasse français, les Mirage-2000 ont même survolé de près les manifestants afin de les intimider. Et tout ceci, alors qu’en face des militaires français, il n’y a que des manifestants non armés. Les soldats français étaient intimidés ? Ils ont paniqué ? Pourtant ce sont bien des militaires, censées être préparées à la guerre. On avait surtout l’impression que c’était la première fois qu’ils devaient faire face à un obstacle. Pourtant, avec près de dix ans de guerre dans le Sahel, on aurait pu s’attendre à voir des militaires habitués à une guerre quand même assez importante, la lutte antiterroriste, avec des groupes terroristes surarmés, presque autant que l’armée française elle-même. Mais visiblement, on se trompe en pensant cela. Les soldats français étaient face à des manifestants et rien d’autre.

Des drones français survolaient également les manifestants, ou d’ailleurs, un jeune burkinabé de 15 ans avait détruit l’un de ces drones avec un lance-pierre. Est-ce les drones qui ont tiré sur les manifestants ? Est-ce les soldats français ?

En tout cas, des manifestants ont été tués et blessés, et ça, c’est un fait.

De plus, des supérieurs de Barkhane ont été interrogés par des journalistes dans les médias français et ils avaient plutôt l’air d’être mal à l’aise. En effet, lorsque la question de savoir si ce sont les soldats français qui ont tiré sur les manifestants, ils ont répondu que les militaires étaient en danger face aux nombreux manifestants, et que certains d’entre eux auraient même tenté de s’emparer des camions militaires. Mais lorsque le journaliste évoque le fait que les manifestants n’étaient pas armés, le malaise commençait à sérieusement s’installer.

Certains médias commencent déjà à imputer ces meurtres aux forces de l’ordre locales histoire de se débarrasser de ce dossier au plus vite.

En France, face aux manifestations des Gilets jaunes, le monde entier a pu constater la manière dont l’Élysée se comporte face à ses compatriotes. Alors lorsqu’il s’agit de l’Afrique, à plusieurs milliers de kilomètres de là…

Face aux manifestations, qu’elles soient en France, en Afrique, aux Antilles, le gouvernement français ne connaît visiblement que la répression violente et le meurtre pour étouffer la gêne et continuer de montrer au monde entier que la France est un fervent défenseur des droits de l’homme et de la démocratie. Les Gilets jaunes demandaient de pouvoir joindre les deux bouts à la fin du mois et beaucoup ont été blessés à vie. Les Antillais demandent de l’eau et ils reçoivent le GIGN, les Africains demandent le respect de leur souveraineté et leur liberté et soit ils meurent, soit ils voient des Mirages-2000 passer au-dessus de leur tête.

Pour des défenseurs des droits de l’Homme et de la démocratie, c’est un drôle de comportement que l’on voit là.

Avec tout ça, le convoi est tout de même arrivé à Gao dimanche soir.

Ce n’est pas la première fois, selon plusieurs observateurs du conflit, que la contestation de la présence française est aussi évidente dans les zones affectées par le conflit. Auparavant, les manifestations étaient cantonnées aux capitales, Bamako et Ouagadougou en tête.

Ce soulèvement rejoint les prises de paroles publiques du Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, qui a finalement admis récemment que la France forme des groupes terroristes au Mali.

Soucieuse de redorer son blason à l’approche des élections présidentielles en France, Paris a entrepris de quitter des bases au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et de réduire ses effectifs de plus de 5 000 aujourd’hui à 2 500 ou 3 000 hommes d’ici à 2023. Mais, paradoxalement ce grand convoi militaire dont il est question a démarré d’Abidjan pour justement se rendre au Mali. Alors, encore une fois, pourquoi ce convoi devait-il se rendre à Gao, si les militaires français se retirent précisément de cette zone ?

 

3. Sommet Chine-Afrique : les lignes de plus en plus étroites entre l’Afrique et le bloc de l’Est inquiète

Le Forum de coopération sino-africaine se poursuit à Dakar. Plusieurs ministres chinois ont fait le déplacement pour cet événement. Une part importante des échanges de ce forum est consacrée aux relations économiques entre la Chine et le continent africain. Pékin reste notamment le premier partenaire commercial du continent. Un rapprochement entre l’Afrique et la Chine, la Russie ou l’Iran ne fait évidemment pas du bien à l’Occident.

Une analyse du géopoliticien Luc Michel.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV