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Ansarallah innove : 4 essaims de 4 à 5 drones se livrent à une opération hybride simultanée contre Riyad, Djeddah, Najran, Assir, Jizan ...

L'écran du contrôle et de la répartition des drones dans le cadre d'une attaque à essaim/Tasnim

Pour un Israël qui se targuait il y a encore quelques jours encore d’avoir pris part à un exercice naval quadripartite en mer Rouge où Israéliens, Bahreïnis, Emiratis s’entraînaient sous le commandement US, à chasser les « pétroliers » genre « Sothys » puisque chargé de pétrole iranien et qu’ils le faisaient sans soupçonner un seul instant que l’un des membres les plus influents de cette même coalition quadripartite, en l’occurrence, les Emirats, ne tarderait pas à leur jouer un très mauvais tour, en procédant à un retrait-choc du port ultra-stratégique de Hudaydeh, avec ses quelque 300 kms de bande côtière, et ses massifs et ses monts, si aptes à recevoir des bataillons entiers de missiles côte- mer, et de drones aéronavals comme Shahed-136 alias prédateur de navire, ou encore de vedettes rapides armées et capables de couper en amont, tout agissement des navires de guerre en mer Rouge ou dans le détroit de Bab el-Mandeb, ce n’est pas du tout une bonne nouvelle. C’est même pire que celle qui en septembre 2019 a fait définitivement entrer dans les annales de l’histoire, le nom d’Ansarallah :

le samedi 20 novembre, à peine 48 heures après l’avertissement lancé par la Résistance yéménite à l’axe Washington-Tel-Aviv-Riyad comme quoi la politique de la terre brûlée telle que pratiquée contre Sanaa, Sadaa, Hudaydah ou Maaib pourrait ouvrir les portes de l’enfer sur Ben Salmane, quatre « essaims», composés de drones de type Samad-2, Samad-3 et Qassef K2,  ont pris d’assaut simultanément quatre métropoles saoudiens situées dans un triangle de plusieurs milliers de kms2 de surface, entre Riyad (Centre), le port de Djeddah (ouest) et Jizan et Najran au sud : la base King Khaled de Riyad avec ses milliers de soldats US, ses unités toujours sur place des « Patriot » et « THAAD », l’aéroport militaire de Djeddah et le site d’Aramco attenant, les escadrons de F-15 stationnés à l’aéroport d’Abha à Asir et enfin les sites de DCA à Asir, à Jizan et à Najran, les trois provinces du sud. Chaque essaim aurait impliqué selon le général Yahra Saree, porte-parole des forces yéménites de 4 à 5 UAV, ce qui fait dire aux experts que l’opération aura été autant sinon plus complexe que cette frappe à 21 drones-missiles de croisière d’il y a deux ans d’Ansarallah contre Buqaiq et Khoraïs, laquelle frappe a marqué un tournant dans la bataille asymétrique que mène la Résistance à l’échelle de tout le Moyen-Orient pour en restituer la souveraineté.

Aucune source yéménite n’ira évidement jusqu’à révéler comment ces attroupements de 14 UAV en tout, partis dans des directions souvent opposées pour frapper les cibles situées de 1400 à 1500 km de distance par rapport au territoire yéménite, auraient procédé pour synchroniser au millimètre près leur action, n’empêche que l’opération en soit ne pourrait avoir été lancée puis menée à bon terme avec une furtivité et une précision parfaite, sans même qu’une seule batterie de DCA saoudienne soit activée sur l’ensemble du territoire ni un seul F-15 parte à leur chasse, qu’à l’aide d’un algorithme de navigation basé sur intelligence artificielle, lequel algorithme caractérise de plus en plus et pour le grand malheur du camp d’en face les opérations de drones d’Ansarallah. Est-ce le premier impact des avancées militaires majeures de ces dernières semaines à Maarib où Ansarallah a prouvé sa totale maîtrise du ciel de la province, en abattant pas moins de 10 drones US de type MQ-9 et Scan Eagle par le biais entre autre chose ces mystérieux missiles 358 ? Possible.

Toujours est-il que l’opération « Dissuasion 8 » ainsi que l’a baptisée le général Saree a exposé sous les yeux ahuris des stratèges de guerre US/Israël, que la sophistication tactique et technique va de pair au sein de la Résistance et que cette prétention d’avancée technologique occidentale en termes militaires, mise à toutes les sauces, pourrait bientôt appartenir au passé.

Photo: les nuées de 4 drones Shahed interconnectés par un algorithme d'IA /Tasnim 

Car ces drones suicides à GPS d’une portée de 40 à 400 kms et dotés d’ogive de 50 à 500 kg n’auraient jamais pu partir s’abattre sur Riyad, Djeddah, Jizan, Assir, Abha sans que les données concernant préenregistrés concernant leurs cibles militaires ultra protégées  soient partagées entre eux et avec leur C2 : c’est tout un travail d’IA que se charge de faire en général un drone mère entouré de ses co-équipiers.

Mais ce n’est pas tout la dissuasion 8 a aussi été un message à l’adresse de l’axe US/Israël  dont le représentant, LIyod Austin, osait encore proférer depuis un forum de guerre à Manama des menaces contre la Résistance. Car si la reprise partielle de Maarib a déjà procuré à Ansarallah de quoi faire pleuvoir des essaims de drones à travers le ciel saoudien et ce en toute furtivité, Hudaydeh, elle, en fera autant face à la flotte de guerre US/Israël en mer Rouge, ne serait-ce que pour revivre un tout petit peu un certain 29 juillet 2021 quand le navire israélo-britannique Mercer Street a été attaqué en pleine mer d’Oman par, là encore une nuée « intelligente » de Shahed-136.

Très curieusement et à l’heure même que ce samedi, les Samad et les Qassef K1 explosaient non loin des rassemblements de Marines américains et britanniques respectivement à Riyad et dans le sud saoudien, le CGRI a tenu pour la troisième fois consécutive en l’espace de moins de 10 jours à médiatiser une opération commando anti pirate de mer cette fois dans le golfe Persique et visant un pétrolier de contrebande de pétrole iranien.

Vidéo: Nouvelle saisie de pétroliers pirates dans le golfe Persique, 20 novembre 2021/Twitter

Mais puisque le camp d’en face a toujours un problème de synthèse des données et d’interconnexion, de synchronisation aussi bien en militaire qu’en politique, il ne semble pas en avoir compris le message qui est : si un jour à « Hudaydeh, les essaims de USA yéménites se mettent à frapper les navires « ennemis », rien ne dit que ceux, transitant le golfe Persique puissent échapper à la vague et avoir la vie sauve.

Depuis peu, l’axe de la Résistance ne cesse de multiplier les signaux d’une méga guerre navale à venir, que ce soit par les mises en gardes de Nasrallah en Méditerranée, par des gains militaires très canalisées d’Ansarallah ou par ces  manœuvres militaires hybrides à dominance navale  que mène l’Iran, manœuvres  qu’il tient à parsemer de saisies spectaculaires de pétroliers pirates même escortés par la Ve flotte ou par le dévoilement d’armements très innovants comme ce tout nouveau drone naval« Omid », doté de capacités de guerre électronique, lançable à partir même des vedettes rapides pour brouiller les radars de la DCA ennemi, embarqués ou côtiers  à bord des navires soit sur la côte..

Disons que les Emiratis qui ont largué Américains et Israéliens en pleine mer Rouge, ont bien compris que le jeu ne valait plus la chandelle, et à l’heure qu’il est, ils parlent d’envoyer une haute délégation sécuritaire à Téhéran. Les bluffeurs yankees et leurs acolytes saoudiens et israéliens d continuent, eux à jaser au risque de se faire surprendre  par un de ces quatre.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV