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Zoom Afrique du 16 novembre 2021

Zoom Afrique du 16 novembre 2021

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En RDC, comme dans les pays du Moyen-Orient, lorsque les Occidentaux débarquent en alliance avec l’ONU, la dégradation de la situation sécuritaire se voit à l’œil nu, mais c’est surtout, leur inaction qui ne passe pas inaperçue.

Actualité en Afrique :

  • L’Éthiopie « dénonce » les sanctions américaines contre l’Érythrée
  • Mali : le gouvernement annonce des subventions sur le riz, le sucre et l’huile de cuisson
  • Le Togo et le Gabon s’engagent dans la formalisation de la pêche côtière
  • La Côte d’Ivoire va investir plus de 800 millions USD sur cinq ans pour l’emploi des jeunes

Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie : les USA veulent un Afghanistan bis ?

En Éthiopie, les médias mainstream continuent de relayer des articles mensongers afin de pouvoir justifier une éventuelle intervention militaire comme dans le Moyen-Orient.

Washington espère, pour la énième fois, recourir au même stratagème afin d’entrer et s’installer dans un pays souverain.

La campagne de désinformation lancée par les États-Unis contre l’Éthiopie et même beaucoup d’autres pays dans le monde, fait partie du système qu’a mis en place Washington pour appuyer une éventuelle intervention comme cela a été le cas en Irak ou encore en Afghanistan.

D’ailleurs, Washington fait une comparaison étonnante concernant l’Éthiopie.

Les États-Unis ont de nouveau exhorté lundi 15 novembre les Américains à quitter « immédiatement » l’Éthiopie en guerre par leurs propres moyens, en ajoutant cet avertissement : il n’y aura pas d’opération d’évacuation militaire comme ce fut le cas pour l’Afghanistan. L’ambassade américaine incite depuis plusieurs jours ses concitoyens à prendre des vols commerciaux pour partir du pays, où des groupes rebelles n’excluent plus de marcher sur Addis Abeba, la capitale. Elle propose des prêts à ceux qui seraient dans l’incapacité d’acheter un billet dans l’immédiat.

« Nous faisons cela non pas par pessimisme sur les perspectives de paix, mais par sens pratique », a expliqué lundi devant la presse le porte-parole du département d’État, Ned Price, en lançant un nouvel appel. Il a dit redouter un « malentendu » de la part de l’opinion qui pourrait « penser que ce qui a eu lieu en Afghanistan peut être reproduit par le gouvernement américain partout ailleurs dans le monde ».

Est-ce réellement comme cela que Washington voit l’Éthiopie ? Comme l’Afghanistan ?

Après tous les démentis que le gouvernement éthiopien a apportés concernant les prétendues avancées des rebelles vers la capitale, Washington campe sur ses propres opinions.

En attendant, les rebelles terroristes du TPLF contribuent visiblement à la politique américaine qui vise l’affaiblissement économique du pays, toujours pour l’étouffer et le faire plier.

Les rebelles tigréens ont désormais dans leur ligne de mire, le corridor de Djibouti, principale route commerciale de l’Éthiopie.

Donc visiblement, la voie militaire n’a pas fonctionné, Washington tente maintenant de frapper le pays par la voie économique. Retrait de l’Éthiopie de l’AGOA, sanctions à tout va contre l’Éthiopie, mais également contre son voisin érythréen et maintenant le corridor de Djibouti, bref, visite d’Anthony Blinken au Kenya pour également pousser Nairobi à exercer une pression par le sud. Washington use vraiment de tous les moyens mis à sa disposition pour faire plier Addis Abeba et transformer le pays en un Afghanistan bis. À la seule différence, c’est que les États-Unis ne veulent pas laisser les quelques agents qu’il a encore en Éthiopie quitter le pays.

En attendant, Addis Abeba a lancé une vague d’arrestations non pas seulement contre les personnes d’origines tigréennes comme le prétendent les médias mainstream, mais plutôt contre ceux qui ont des liens avec les rebelles du TPLF qui ont infiltré la capitale.

La guerre n’est pas finie, mais le gouvernement et la population comptent y mettre un terme définitivement.

2. La RCA se tient sur ses gardes !

La Centrafrique se tient sur ces gardes et il n’est pas question que le pays devienne un remake de l’est de la RDC.

Bangui continue de renforcer ses moyens de défense. Le Président de la République veut doter les Forces armées centrafricaines (FACA) des infrastructures militaires modernes.

Le Chef de l’État a visité ce samedi 13 novembre les chantiers du Camp Kassaï. La visite a démarré au Camp Garde.

La montée en puissance de l’armée nationale fait une priorité du président : la réhabilitation des infrastructures militaires sur fonds propres s’inscrit dans cette vision. Après la base logistique de Liton au PK22 route de Damara, construite aussi sur fonds propres, le Gouvernement a offert des nouveaux bâtiments au Bataillon d’Infanterie Territoriale (BIT7) qui se trouve au PK11 à l’ancienne base du RDOT.

La reconstruction du camp Kassaï est en plein cours.

Avec la localisation de l’ex-putschiste à la solde de la France, François Bozizé, au Tchad et le renouvellement inattendu de la Minusca, la Centrafrique voit que quelque chose se prépare. Beaucoup de Centrafricains pensent que la Minusca va continuer de fournir des armes aux rebelles pour lancer de nouveau une attaque contre le pays.

Encore une manifestation contre la MINUSCA a eu lieu dans la capitale centrafricaine.

Des mobilisations de protestations contre la présence de la MINUSCA sur le territoire centrafricain se poursuivent à Bangui malgré le renouvellement d’une année supplémentaire de son mandat. Le 15 novembre 2021 à Bangui, un groupe de manifestants a manifesté devant le siège de la mission onusienne pour protester contre la prorogation de ce mandat.

« Minusca encore une année de terreur. Minusca encore une année de meurtres », ce sont les messages inscrits sur les pancartes par les gens qui ont protesté ce lundi devant le siège de la Minusca dans la capitale.

Selon les manifestants, le renouvellement du mandat de la MINUSCA n’a pas de sens : « Nous manifestations aujourd’hui devant le siège de la Minusca parce que nous sommes contre le renouvellement du mandat de la Minusca. Soyons sérieux, la population centrafricaine a trop souffert. Malgré la présence de la Minusca, il y a toujours de la tuerie et de la barbarie. Partout dans les provinces, la population souffre. Nos vieilles mamans n’arrivent pas aller aux champs parce que les bandits sont là. C’est pourquoi nous disons non au renouvellement du mandat de la Minusca », a indiqué l’un des manifestants.

La « Synergie Centrafricaine » s’indigne de la déclaration de Richard Mills, représentant des États-Unis à l’ONU.

Au fur et à mesure que les choses évoluent positivement, le complot ourdi contre les autorités centrafricaines devient de plus en plus clair et officiel. Lors des débats pour le renouvellement du mandat de la Minusca le 12 novembre dernier à New York, le représentant des États-Unis d’Amérique auprès de l’ONU, Richard Mills, a fait une déclaration de honte, en remerciant la France qui a tout fait pour que le mandat de la Minusca soit aujourd’hui renouvelé pour un an. Cette déclaration choquante a du coup suscité la colère du mouvement dénommé « Synergie Centrafricaine » qui monte au créneau dans une émission radiodiffusée à Radio Lengo Songo ce samedi 13 novembre 2021, pour exprimer sa déception vis-à-vis de ce pays que sont les États-Unis qui, pourtant considérés comme l’un des partenaires de la République centrafricaine.

Dans cette déclaration, Richard Mills, représentant des États-Unis auprès de l’ONU a accusé les instructeurs russes d’un certain nombre de crimes. Par la même occasion, ce dernier s’appuyait sur les fameux rapports des soi-disant « experts de l’ONU », ainsi que sur l’opinion des journalistes véreux qui se disent indépendants.

En réaction, Eloge Doctrouvé Koï, n’est pas passé par le dos de la cuillère pour rétorquer à ces genres de déclarations qui n’honorent pas ce pays qui sont les États-Unis d’Amérique : « Je dois dire que ces journalistes indépendants de Corbeau News, travaillent pour des hommes politiques assez dépendant de la France comme Martin Ziguélé. À maintes reprises, nos autorités, allant du président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra jusqu’aux différents ministres de la République, ont donné des entretiens dans lesquels, ils ont démenti les différents rapports de soi-disant experts de l’ONU. Aucun des rapports des experts de l’ONU n’a la moindre preuve que des crimes ont été commis par des instructeurs russes. Il n’y a que des accusations sans fondements ».

Malheureusement, ces soi-disant « experts de l’ONU » ferment les yeux sur les crimes commis par les groupes armés et également commis par les Casques bleus de la MINUSCA contre des civils innocents.

Face à ce constat réel, la « Synergie Centrafricaine » de Koï Eloge Doctrouvé a relevé que de milliers de personnes souffrent. C’est pourquoi ce mouvement citoyen a recueilli tout récemment 640 317 signatures des Centrafricains pour exiger le départ de la Minusca de la République centrafricaine. Car, ces Casques bleus commettent plusieurs crimes qui sont restés impunis depuis leur arrivée dans le pays en 2014. Et Eloge Doctrouvé Koï de s’interroger, la Minusca est-elle au-dessus de la loi centrafricaine ? C’est tout à fait curieux !

Pour ce faire, le porte-parole de la « Synergie Centrafricaine » a cité à titre illustratif l’accusation du contingent portugais de la Minusca relative à la contrebande d’or et de la drogue : « il y a de cela deux ans déjà, plusieurs médias n’ont jamais cessé de relever que certains contingents de la Minusca se sont lancés dans la contrebande d’or et de diamant. Malheureusement, l’ONU n’a pas prêté attention aux délits de ses employés. Il y a lieu de relever que la Minusca se couvre de passeports diplomatiques et d’immunité pour faire la contrebande de la drogue et des armes. Ce n’est un secret pour personne », a-t-il lâché.

Le constat aujourd’hui est que les politiques occidentaux accordent malheureusement leurs violons autour de la France, pour faire plier la République centrafricaine dépendante de celle-ci et des groupes armés. Mais, ils n’arriveront jamais. Car, les Centrafricains ne sont pas dupes.

Ces responsables de l’ONU, à travers un complot ourdi de l’ancienne puissance coloniale connue de tous les Centrafricains d’ailleurs, veulent faire régner le chaos en République centrafricaine, parce que le président Touadéra est un souverainiste et que les Centrafricains sont unis au gouvernement pour mettre un terme aux ingérences étrangères. 

3. RDC/Est : la base terroriste en place !

En RDC, comme dans les pays du Moyen-Orient, lorsque les Occidentaux débarquent en alliance avec l’ONU, la dégradation de la situation sécuritaire se voit à vue d’œil et surtout, leur inaction.

Au moins six personnes ont été tuées ce dimanche 14 novembre dans une attaque armée contre un site des déplacés à Mikenge au Sud-Kivu. Selon la société civile locale, l’attaque a été menée par les groupes armés twigwaneho et gumino dirigés par le colonel déserteur Michel Makanika.

L’attaque a fait au moins 9 morts et plusieurs personnes ont été conduites dans la brousse.

« C’était aux environs de 22h00 qu’il y a eu incursion de gumino ici dans le village Mikenge où ils ont commencé à tirer dans tous les sens. Ils se sont rendus au camp des déplacés de Mikenge. Ce matin nous comptons déjà 6 morts, dont quatre femmes, 9 blessés graves, plusieurs maisons incendiées. Mais ce bilan est encore provisoire, car nous continuons à fouiller dans la brousse où plusieurs personnes ont fui », a dit Mikson Alaka, secrétaire de la société civile du secteur d’Itombwe.

Et selon certaines sources, l’attaque aurait eu lieu près d’un campement de la Monusco, qui a préféré fermer les yeux sur l’attaque.

Un nouveau carnage attribué aux rebelles ADF a fait vendredi au moins 38 morts dans le Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, un lourd bilan auquel s’ajoute lundi une vingtaine de tués dans les provinces voisines de l’Ituri et du Sud-Kivu.

De premières informations avaient fait état vendredi d’au moins cinq personnes tuées et plusieurs prises en otages dans la nuit dans l’attaque d’un hôpital à Kisunga, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu, est).

Les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) qui, selon l’armée, multiplient les attaques contre des centres hospitaliers et pharmacies pour s’approvisionner en médicaments étaient immédiatement accusés.

Ce bilan a été « réévalué à 38 morts après la découverte de nouveaux corps sur l’axe Kamwanga - Kibasiamwagha », deux villages voisins, a indiqué lundi sur Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais), qui dispose d’experts sur le terrain.

La Croix-Rouge locale a également compté 38 morts au total dans les trois villages.

Selon le KST, « il s’agit de l’attaque (des ADF) la plus meurtrière depuis celle de Boga et Tchabi dans la nuit du 30 au 31 mai », dans la province voisine de l’Ituri, qui avait fait 57 morts.

« Les corps étaient pour la plupart ligotés et les cous tranchés à la machette », a expliqué à l’AFP Samy Kaleverwa, responsable de la Croix-Rouge locale chargée de la recherche et de l’enterrement des corps. « Nous n’avons pas encore terminé les recherches des cadavres dans la brousse », a-t-il ajouté.

« Nous avions alerté les forces de sécurité sur la présence des ADF dans la zone. Mais, il n’y a eu aucune réaction jusqu’à ce massacre », a déploré Moïse Kiputulu, président de l’organisation Nouvelle société civile du Congo à Bashu, en territoire de Beni.

Ces morts s’ajoutent à « au moins 1 137 civils tués au Nord-Kivu et en Ituri depuis le début de l’état de siège, le 6 mai », selon le KST.

Cette mesure exceptionnelle prise par le président congolais Félix Tshisekedi a pour objectif de lutter contre les groupes armés sévissant depuis plus de 25 ans dans la partie orientale du pays, notamment les ADF qui sont les plus meurtriers. Les autorités civiles y ont été remplacées par des officiers de l’armée et de la police.

Mais les attaques ne touchent pas seulement l’est de la RDC, l’Ouganda est également touché.

Plusieurs explosions ont eu lieu ce mardi 16 novembre dans la capitale ougandaise. La police soupçonne des membres de groupes liés aux ADF (Forces démocratiques alliées) d’être à l’origine de cet « attentat ».

La police affirme que les deux explosions de ce mardi matin sont des attentats-suicides, dont les responsables sont des membres des groupes liés aux ADF. À 10h mardi matin, les caméras de surveillance montre un homme portant un sac à dos déclencher une bombe à proximité du commissariat central de Kampala. L’explosion a atteint un rayon de 30 m, touchant le portail d’entrée du poste de police.

Trois minutes plus tard, une deuxième bombe, transportée par deux hommes déguisés en moto-taxis, explose à son tour juste en face du ministère de l’Information, rue du Parlement. Mais le porte-parole de la police Fred Enanga affirme qu’un quatrième attaquant a également été arrêté par les forces de l’ordre dans le quartier de Bwaise, au nord de la ville. Après son arrestation, les policiers ont retrouvé un engin explosif à l’intérieur de son domicile.

Les autorités évoquent trois morts, trois civils pris dans les explosions ; 33 personnes sont blessées et cinq sont grièvement blessées, a ajouté le porte-parole de la police lors d’une conférence de presse. Plusieurs points du quartier administratif de la capitale sont depuis bouclés par les forces de l’ordre, et l’armée a été déployée massivement à Kampala.

Ces explosions interviennent juste quelques semaines après deux premières attaques à la bombe en Ouganda. Des attaques également reliées par les forces de l’ordre aux cellules dormantes des ADF dans le pays.

Ça y est, les terroristes ont bel et bien installé leur base, mais la voie de la distribution des armes et des munitions a également été installée. Et ce sont des organes comme la Monusco qui sont chargés d’encadrer les ADF ou les groupes armés en général.

Au même titre qu’en Centrafrique, la population sait pertinemment que la Monusco a des liens avec les groupes rebelles et tant que cet organe sera présent dans l’est du pays, la région ne sera pas en sécurité.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV