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Le scénario US pour la reconquête du ciel du Moyen Orient , acte I

Attaque du 20 octobre contre la base illégale US à al-Tanf. (Photo via Iran Press)

Y a-t-il un quelconque rapport entre le survol le 1er novembre  des côtes méridionales iraniennes par un B1 B que le CentCom avait fait décoller de sa base à Diego Garcia avant de le placer dans un trajet soigneusement choisi, passant tour à tour par le golfe d’Aden, la mer Rouge, la Méditerranée et enfin la mer d’Oman et ce sous escorte des F-15 et F-16 israélien, égyptien, saoudien et bahreïnis d’une part et la soi-disant tentative d’élimination physique du Premier ministre irakien par « un essaim de trois drones kamikaze » qui se serait abattu dans la cour de sa résidence, en pleine Zone verte, à quelque pas de l’ambassade US et ses batteries de C-RAM particulièrement « atone » le soir de 5 novembre de l’autre ?

Non à moins de lier ces deux événements quasi concomitants à ces fameux propos de McKenzie, le chef du CentCom qui en janvier dressait un état des lieux « aérien » catastrophique en annonçant sous les yeux ahuris des congressistes la « fin de la suprématie aérienne américaine » au Moyen-Orient où « avions, chasseurs et bombardiers dernier cri opèrent sans supériorité absolue » face « à de petits drones, in-traçables et omniprésents, et éparpillés en centaines voire en milliers à travers toute la région et qui surgissent, soudain sans préavis, pour viser l’US Navy, l’US Air Force, l’US Army.

Aussi si le B1 B qui a survolé le corridor maritime anti sanction Iran-Yémen-Syrie-Liban, signaux radars allumés, en riposte à l’échec cuisant de l’US Navy à détourner le pétrole iranien, puisque pendant six heures, dix vedettes rapides du CGRI dotées de 20 missiles antinavire, et combinés à 200 autres missiles côte-mer se braquaient sur l’USS Sullivan et l’USS Murphy pour l’empêcher de détourner le pétrole iranien, et ce, sous l’œil de drones « Simorgh », version navale des Shahed-129  qui attendaient le moindre agissement de la flotte US pour passer à l’acte, le pseudo essaim de drones anti-Kazemi, a relevé lui aussi de cette même dynamique de riposte, de cette tentative de ramener les choses en arrière et de restituer sa gloire d’antan à B1, à B 52 aux F16 et F-35, … et compagnie.

Dimanche 7 novembre alors même que les médias mainstream s’acharnaient à « criminaliser » les drones de la Résistance irakienne, à les présenter à coup d’une histoire à dormir debout comme étant « arme visant l’autorité de l’Etat irakien » et tout ceci avec la bénédiction d’un département d’Etat US et d’une ONU qui criaient au loup allant de condamnation en condamnation, un convoi de 270 chars et blindés US quittaient à toute allure la Syrie orientale avec GI’s à bord à destination du nord irakien, laissant derrière lui à Hassaké deux «des bases américaines les plus utilisées ces derniers temps à l’effet de transit héliporté des terroristes daechistes ».

Très curieusement, ce départ précipité a coïncidé, selon les sources locales, à une vaste mutinerie à Ghoweiran, prison-camp d’entrainement de Daechiste que détient le Pentagone à Hassaké alors même qu’une délégation d’Américains y était en visite... Simultanément à la mutinerie dans la prison de Hassaké, des hélicoptères américains se sont mis à la survoler, en particulier son enceinte, pendant plus de deux heures, en y larguant des ballons thermiques espèce de relais communicationnels afin d’établir le contact avec les bases US en Irak. 

Pour ceux et celles des analystes qui sont habitués depuis 2016 à ce genre de trafic héliportés US qui sert à transférer Daech en Irak, la simultanéité de la mutinerie et de la visite d’une délégation US n’a rien d’anormal. Sauf qu’au train ou vont les événements en ce moment même à Bagdad où les rues sont envahis par des chars et blindés  pour « contrer un soi-disant péril qui menacerait l’Etat », il pourrait bien s’agir d’une tentative de coup d’Etat anti-Hachd, piloté par les ambassades US-GB, tentative qui ne resterait évidemment pas sans riposte, une riposte qui tendrait à viser les bases US en Syrie en même temps que les cibles américaines en Irak.

Les 270 véhicules blindés qui ont évacués cette nuit les forces américaines de Syrie vers Erbil, semblent vouloir anticiper les ciblages massifs qui partiront depuis l’Irak vision et qui vu ce qui s’est passé le 20 octobre à al-Tanf ne rateront pas leur coup. Selon des informations, trois des cinq drones visant la base secrète US-Israël à Homs (al-Tanf) auraient été irakiens. Et ce seraient ces mêmes UAV irakiens qui auraient réussi à viser avec précision trois points de communication et de relais clés à l’intérieur de la base, quitte à isoler la base et à en couper le lien avec les QG US en Israël et en Jordanie.

C’est dire que le front « dronesque » qui en Irak est bien solide et qu’un ridicule scénario tiré à quatre cheveux comme celui que nous raconte l’agent Kazemi ne pourrait l’ébranler. On ne l’a pas assez dit peut être mais les Ababil-3 et les Mohajer-6 « irakiens » ont chassé à eux-seuls, les F-16, les F-15 voire les Boeing de reconnaissance US de la Mésopotamie. Ils n’ont pas encore eu l’occasion d’affronter les B1 B mais là, ce serait aux drones iraniens de s’en occuper. En 2017, un « Sadeq-1 » iranien a contraint un F-18 embarqué à faire un atterrissage urgent sur USS Nimitz… Mais cela fait déjà quatre ans et on le sait, les Américains ont toujours besoin de se rafraîchir la mémoire…

Hier le 7 novembre justement et dans le cadre d’un exercice militaire général d’envergure les F-4 de l'armée de l'air iranienne après avoir accompli des vols de longue distance depuis leur base de décollage ont procédé à Splash target en se faisant accompagner des drones « Sadeq », un extension du Mohajer-4. C’est un appareil que le camp d’en face connaît peu avec un plafond de vol de 4500 km et qui pèse 242 kg.

Vidéo: drone Sadeq 1

L’appareil possède un rayon d'action de 200 km et une durée de vol de 6 heures. Au total, la longueur des deux ailes du drone est d'environ 2 mètres. En raison du faible bruit des moteurs dû à l'utilisation de pales d'hélicoptères, ces drones ont une bonne capacité à fournir des images des agissements aux passages de frontières des gangs ou des terroristes. Le drone « Sadeq-1 » est en outre capable de participer aux combats aériens et peut emporter deux missiles, en plus de ses capacités de reconnaissance avancées. En 2017 un F-18 US à fait un atterrissage d'urgence. Sadeq-1 s’était approché d’un avion de chasse F-18 dans le golfe Persique, avant de le terroriser avec sa caméra frontale située sur le nez. Avec B1 ce serait peut-être un peu plus difficile mais pas impossible...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV