Suite aux pressions saoudiennes contre le nouveau gouvernement libanais, demandant la démission du ministre de l’information à cause de ces déclarations sur l’agression saoudienne contre le Yémen selon lesquelles Ansarallah du Yémen ne faisait que se défendre, George Kordahi, ministre libanais de l’information a souligné que « le président et le Premier ministre ne peuvent pas m'évincer seuls car cette décision nécessite une majorité au sein du cabinet conformément à la constitution ».
« Les Saoudiens ont fait valoir que si je m'excusais, le problème prendrait fin, alors que la base et l'essence de la crise vont bien au-delà », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a déclaré le mardi 2 novembre que « l’Arabie saoudite impose des conditions impossibles en demandant au gouvernement de limiter le rôle du Hezbollah ».
Le chef de la diplomatie libanaise a jugé « hors question les excuses du gouvernement à l’Arabie ».
Comment évaluer la réaction libanaise aux menaces de Riyad ?
Philippe Hugon, reporter de guerre s’exprime sur le sujet.
Philippe Hugon:
« Sur la présence du Hezbollah au Liban, il faut dire que c’est le Hezbollah qui garantit actuellement la sécurité dans ce pays, je pense que si le Hezbollah n’existait pas le Liban aurait été laminé depuis longtemps.
Ce qui garantit actuellement l’unité au Liban, c’est justement le Hezbollah, bien sûr pour les Saoudiens ça les arrange pas du tout de voir un mouvement politique comme le Hezbollah garantir une certaine stabilité au Liban, car le Royaume saoudien est un État qui divise, ce n’est pas un État qui rassemble...»
