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Et si l'attaque de Tayouné finissait par être fatale à la présence US au Liban

Les affrontements à Beyrouth, le 14 octobre 2021. ©AP

L’irrégularité dans le dépouillement des votes en Irak à l’effet de nuire aux Hachd, la frappe israélienne particulièrement sanglante contre les dortoirs des alliés de l’armée syrienne à Tadmor en Syrie, la tuerie signée l’agent sioniste Samir Geagea à Tayouné à Beyrouth où des snipers tirant depuis les toits visaient uniquement la tête des manifestants pacifistes libanais devant le palais de justice, avouons que l'axe US/Israël mis royalement en  échec d’abord en termes militaires puis en termes économiques face à l’axe de la Résistance , se comporte comme une bande de criminels malfaiteurs ; et c’est plus ou moins compréhensible : en Irak les bases américaines, symbole de la toute puissance de l’US Army, se sont transformées en des cages à rat où officiers et soldats se cachent par crainte de drones et de roquettes quand ils ne fuient pas à bord de méga-convois militaires l’Irak en direction de la Syrie.

Dans le golfe Persique, en mer d’Oman, en mer Rouge et en Méditerranée rien que quelques mots de Nasrallah, « les pétroliers iraniens font partie du territoire libanais », suffisent à dégonfler littéralement l’US NAVY qui dispose pas moins de 144 navires de guerre au large de la Syrie et du Liban; puis que dire de cette catastrophique déculottée dans le ciel syrien où les F-16 du régime sioniste ayant perdu toute capacité à opérer seuls en appellent désormais non seulement aux USA mais encore a l’EuroCom pour frapper la Syrie, non plus comme dans le temps depuis le ciel du Sud Liban mais depuis al-Tanf et sous protection de pas moins de 14 bases aériennes jordaniennes louées à l’US Air Force. Autant d’humiliation pour une Amérique qui il y a trois ans encore se targuait d'être la première puissance du monde.

C’est mortel, car l’Amérique et toute son armée ne sont que de l’image et la Résistance a brisé cette image. L’ambassade US, après une longue agonie de près de deux mois, commence à réaliser l’ampleur du piège dans lequel le Hezbollah l’a entraînée, un piège qui se creuse chaque jour davantage. Car ces camions-citernes chargés du pétrole iranien qui partent depuis Baniyas jusque dans le sud du Liban pour aller ensuite distribuer gratuitement du fioul aux Sunnites et aux Chrétiens libanais, cela veut dire la fin d’un État libanais que l’Occident a taillé à base confessionnaliste pour qu’il ne se stabilise jamais, pour qu’il soit constamment en guerre interne. Eh bien c’est exactement pour cette raison que ce fioul « hezbollahi » les officiels US le décrivent à titre de coup de propagande,  qu’ils lui crachent dessus, qu’ils en ont peur au point de commettre une vraie folie, à savoir envoyer Geagea et ses tueurs à gage buter les femmes chiites à travers les fenêtres ou faire éclater les crânes aux hommes pro-Hezbollah…

C’est une folie car ces mercenaires que l’armée libanaise vient d’arrêter ce jeudi à Tayouné, qu’ils ont reconnu faire partie des ex-Phalangistes, pourraient aller bien plus loin dans leurs aveux que ce qu’ils en ont dit depuis quelques heures. Ils pourraient même contredire le juge Bitar et sa campagne de diabolisation anti- Hezbollah…, la tuerie de Tayouné pourrait mener trop loin. Pour avoir combattu depuis des années le Hezbollah les Américains devraient bien le savoir en principe que la Résistance a la vertu de tourner chaque défi en une occasion... Pour le reste cheikh Hashim Safi al-Din a bien lancé un avertissement aux USA que l’ambassadrice Shea devra bien prendre au sérieux. Car sur la sécurité libanaise le Hezbollah l’a bien prouvé ne transige pas fût-ce au prix de 10 ans de guerre en Syrie.

Le crime d'hier à Tayouné a été planifié par l’organisation Al-Quwat Al-Lubnaniya qui cherche à semer la sédition au Liban, d'après un haut responsable du Hezbollah. Seyyed Hashim Safi al-Din, président du conseil exécutif du Hezbollah au Liban a déclaré aujourd’hui, vendredi 15 octobre, lors des funérailles des martyrs du crime d'hier à al-Tayouneh : “Al-Quwat Al-Lubnaniya est la cause de la mort en martyre des manifestants à Beyrouth, et nous ne permettrons pas que le sang de nos martyrs soit gaspillé.” “Nous n'entrerons pas dans une guerre civile ou une sédition religieuse”, a-t-il affirmé.

Hashem Safi al-Din a poursuivi : “La manifestation d'hier contre le travail politique et l'oppression du juge Bitar est pacifique et c'est notre droit naturel; nous n'avons pas lancé d'appel au mouvement Amal et au Hezbollah, auquel cas le nombre de manifestants aurait été encore plus élevé.” Selon lui, si le complot n’avait pas été prévu contre les manifestants, le “rassemblement se serait terminé normalement”: les forces de sécurité avaient annoncé que tout était calme et que les conditions étaient sécurisées pour la poursuite de la marche. “Ce à quoi nous ne nous attendions pas, c'est qu'un courant ou un parti décide d'un tel massacre; les plans américains sont aujourd'hui une menace pour le Liban, tout comme l’étaient Daech et al-Nosra”, a-t-il dénoncé. "Les États-Unis sont à l’origine de toutes les catastrophes au monde et pensent maintenant à un nouveau fléau pour le Liban", a-t-il martelé.

Les mouvements chiites libanaises : “nous ne reculerons pas sur nos positions”

Les manifestations du Hezbollah libanais et du mouvement Amal devant le Palais de justice de Beyrouth qui avaient pour objectif de condamner les actions de Tariq al-Bitar, l'enquêteur en charge de la double explosion au port de Beyrouth, ont tourné au chaos, transformant les zones environnantes dont Tayouné en champs de bataille.

Selon des statistiques préliminaires, le déploiement de groupes armés et de snipers sur les toits des immeubles et les tirs de balles B7 ont fait six morts et blessé plus de 30 autres.

La mise en place de telles mesures extrêmes a engendré une ambiance de terreur à l’intérieur et autour de Beyrouth, la fuite d’un grand nombre d’habitants, le déploiement généralisé de l'armée libanaise et l'arrestation d'hommes armés.

“Nous sommes à une étape charnière de l'histoire libanaise, l'important est que nous fassions ce que nous avons à faire”, ont déclaré au quotidienne libanais Al-Joumhouria des sources proches des mouvements chiites Hezbollah et Amal. Les sources d’ajouter que “nous pensons que nos positions sont les bonnes et qu’elles servent les intérêts nationaux du pays au niveau de la sécurité et de la stabilité”. Elles ferment la voie aux projets de sédition américains qui sont menés au Liban par des moyens internes dont certains font partie du système judiciaire libanais tandis que d’autres le dépasse et ne se limitent pas au juge Bitar.

Selon ces sources, si le cabinet avait pris mardi des mesures appropriées concernant les pouvoirs du ministre de la Justice mardi, les événements d'hier ne se seraient pas produits. “Nous restons sur nos positions, surtout après ce qui s'est passé, et nous ne reculerons pas, et cette sédition doit prendre fin”, ont-elle souligné.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV