TV
Infos   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   Asie   /   Europe   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-Press du 2 octobre 2021

La France dément mettre son siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU à la disposition de l'Union européenne.©AFP

Télécharger 📥

Au sommaire :

1- Israël/Iran: la guerre ouverte

Le commandant des forces terrestres de l’armée iranienne a justifié la tenue de ses manœuvres à la frontière avec l'Azerbaïdjan par la présence dans la région de « terroristes de Daech » et « d’éléments du régime sioniste ».

Ce 1er octobre, les forces terrestres de l'armée iranienne ont entamé des manœuvres militaires dans le nord-ouest de l'Iran. Des images diffusées par la télévision publique montrent plusieurs chars, obusiers et hélicoptères frappant des cibles au sol.

Ces manœuvres se déroulent près de la frontière avec l'Azerbaïdjan.

« Nous respectons [le principe de] bonnes relations de voisinage mais nous ne tolérons pas la présence d'éléments du régime sioniste et de terroristes de Daech dans la région », a déclaré à la télévision d'Etat le commandant des forces terrestres de l’armée, le général de brigade Kioumars Heydari. Le haut gradé faisait référence aux bonnes relations entre l'Azerbaïdjan et Israël.

L'Iran évoque des mesures « nécessaires pour sa sécurité nationale »

Le 27 septembre, lors d'un entretien avec l'agence de presse turque Anadolu, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev s'étonnait des manœuvres militaires iraniennes.

« Chaque pays peut effectuer n'importe quel exercice militaire sur son propre territoire ; c'est son droit souverain [...] Mais pourquoi maintenant, et pourquoi à notre frontière ? », s'était-il interrogé. 

Réagissant aux propos d'Ilham Aliev, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saïd Khatibzadeh avait affirmé le 28 septembre que l'Iran prendrait « toutes les mesures qu'il jugerait nécessaires pour sa sécurité nationale ».

L'Azerbaïdjan – qu'une guerre de six semaines a opposé à l'Arménie en septembre 2020 – s'est armé sans compter ces dernières années, notamment auprès de l'entité sioniste.

Après l'annonce d'un accord de cessez-le-feu entre Erevan et Bakou, Téhéran avait exigé en novembre 2020 le retrait de cette zone de « tous les combattants étrangers », notamment des djihadistes sunnites. 

L'Iran et l'Azerbaïdjan partagent une frontière de près de 700 km et entretiennent historiquement de bonnes relations. Environ 10 millions de personnes parlant la langue azérie vivent en Iran.

Avec RT

2- La tumeur sioniste disparaît

Le Premier ministre israélien annule sa visite dans la ville majoritairement arabe d'Umm al-Fahm.

Le Yedioth Ahronoth a rapporté que Bennett, qui devait se rendre dans un centre de vaccination contre les coronavirus à Umm al-Fahm, a refusé d'y mettre les pieds en raison des appels palestiniens à l'en empêcher.

Le journal dit que sa visite a coïncidé avec le 21e anniversaire du massacre de 13 Palestiniens lors du « soulèvement d'octobre » dans les territoires occupés en 1948, ce qui a suscité des appels à s'opposer à la visite de Bennett.

Le "Soulèvement d'Octobre" autrement appelé par les Palestiniens, le "Soulèvement d'Al-Aqsa" a éclaté le 1er octobre 2000 dans des villes majoritairement arabes et a coûté la vie à 13 Palestiniens, tués par la police israélienne.

Ces événements ont eu lieu lorsque des citoyens de villes et régions arabes des territoires occupés ont manifesté contre la violation de l'esplanade sacrée de la mosquée Al-Aqsa par l'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon fin septembre 2000, et contre le « massacre ». 

Commis par les forces israéliennes après la violation du périmètre de la mosquée, dans laquelle un certain nombre de Palestiniens ont été tués à l'intérieur des territoires palestiniens.

3- AUKUS/Taïwan: la colère chinoise

38 avions militaires chinois pénètrent la zone d’identification aérienne de Taïwan, un record.

Cette démonstration de force intervient quelques jours après que Pékin a accusé la Grande-Bretagne d’avoir envoyé un navire de guerre dans le détroit de Taïwan avec de « sinistres desseins » .

Un nombre record d’avions militaires chinois, 38 au total, ont pénétré dans la zone d’identification de défense aérienne de Taïwan vendredi, jour anniversaire de la Chine communiste, a annoncé samedi Taipei. Cette démonstration de force intervient quelques jours après que Pékin a accusé la Grande-Bretagne d’avoir envoyé un navire de guerre dans le détroit de Taïwan avec de « sinistres desseins ».

La présence dans sa zone d’identification de défense aérienne (« Adiz », selon son acronyme en anglais) de 22 avions de chasse, deux bombardiers et un avion de lutte anti-sous-marine a conduit les forces militaires taïwanaises à faire décoller leurs propres aéronefs pour leur intimer l’ordre de partir, a indiqué le ministère de la Défense. Dans la nuit de vendredi à samedi, un deuxième groupe de 13 avions a pénétré dans l’Adiz, ce qui porte le nombre total d’appareils total à 38, selon le ministère.

Source : Sud-Ouest

4- Conseil de sécurité: la France cède son siège?

« L'erreur est humaine, rester dans son erreur est diabolique ».

La France est dans un cercle vicieux : après avoir renoncé à ses pépites industrielles les plus lucratives au profit des Etats-Unis et pas seulement, c'est désormais au tour de mettre aux enchères son siège permanent à l'ONU. Tout cela parce que la Macronie s'accroche à son histoire chimérique d'unification des membres du bloc contre l'ennemi venant de l'Orient, tandis que le soleil se lève de l'Est et se couche à l'Ouest.

Inutile de dire que financièrement parlant, le seul grand bénéficiaire de cette entreprise est Washington et ses petits démons et en attendant une prise de conscience collective, ce sont les Français qui continuent d'en payer le prix.  

L’idée de céder à l’UE le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU a été émise par le porte-parole de LREM. Une ineptie selon le président de l’UPR, François Asselineau. Pour lui, cela reviendrait à servir les intérêts allemands. L’idée a germé outre-Rhin. Mais continue à faire son chemin côté français…Au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, ce partage n’est plus un tabou pour la majorité écrasante.

En témoigne la récente proposition du porte-parole du parti présidentiel dans les colonnes du Figaro: "Face aux tentations protectionnistes et nationalistes, le fédéralisme doit redevenir notre horizon partagé. […] On peut imaginer, au-delà de 2030, que la France partage son siège au Conseil de sécurité de l’ONU avec les autres nations européennes", avance Roland Lescure.

Pour le président de l’UPR, François Asselineau, cette proposition ne fait pas de doute: c’est brader les intérêts français. "L’Allemagne essaye de s’approprier les atouts français", dénonce ce fervent opposant au fédéralisme bruxellois."Ceux qui portent ce message se font les relais en France des intérêts allemands, qui cherchent à tout prix à obtenir une forme de levier sur le Conseil de sécurité", regrette-t-il.

En 2018 déjà, pressé par Emmanuel Macron de sortir de l'"immobilisme" et de surmonter les "tabous" pour relancer le projet européen, Berlin avait riposté en suggérant que la France puisse transformer son siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU en siège de l'Union européenne. "Si nous prenons l’UE au sérieux, elle devrait également parler d'une seule voix au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. […] À moyen terme, le siège de la France pourrait être transformé en siège de l'UE", déclarait en 2018 le vice-chancelier et ministre des Finances allemand, Olaf Scholz, à l'occasion d'un discours sur l'avenir de l'Europe.

Une idée depuis partagée par plusieurs autres élus germaniques et même validée dans sa philosophie par Angela Merkel, qui y voyait un "très bon concept pour l'avenir", quoiqu’elle restât consciente du possible scepticisme français. "L’objectif central, bien que jamais avoué, de l’Allemagne, est de s’approprier un siège au Conseil de sécurité et de s’approprier de l’armement nucléaire. Seulement, ils ne peuvent l’obtenir de manière indépendante, donc ils essayent de communautariser ces atouts français", avance-t-il. En effet, en vertu du traité de Moscou de 1990, l’Allemagne a renoncé "à la fabrication, à la possession et au contrôle d'armes nucléaires, biologiques et chimiques". De même, en vertu de la charte de San Francisco signée en juin 1945, il ne peut y avoir de nouveau membre permanent du Conseil de sécurité sans réforme complète de l’organisme.

Toutefois, le drame, selon François Asselineau, n’est pas tant que l’Allemagne avance ses intérêts, mais qu’elle trouve des relais en France.

Brader cet "apanage de très grande puissance française", serait une forme de trahison aux yeux du dirigeant souverainiste. Mais ce lâchage en règle ne l’étonne pas: "C’est une vielle tradition de certaines élites françaises, de trahir le peuple français."

"Le siège est à nous et le restera." La France a "formellement" démenti, mercredi 22 septembre, des informations du quotidien britannique The Telegraph selon lesquelles elle serait prête à mettre à disposition de l'Union européenne son siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. "Nous nous coordonnons avec l'UE autant que nécessaire et en toute souveraineté", a précisé l'Elysée dans sa réaction.

The Telegraph publie son article en pleine crise diplomatique entre Paris d'un côté et Washington, Canberra et Londres de l'autre, à la suite de la décision de ces trois capitales de conclure un partenariat stratégique dans la zone indopacifique, qui a fait perdre à la France un important contrat de sous-marins avec les Australiens.

La publication de l'article a fait réagir plusieurs responsables politiques français. "Macron doit démentir d'urgence. La France ne donnera jamais son siège au Conseil de sécurité de l'ONU. Qui s'y risquerait relèverait de la haute trahison", a écrit Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, dans un tweet. "Si cette information est exacte, il s'agit d'un acte de trahison envers la Nation. Si elle ne l'est pas, Emmanuel Macron doit le dire, et vite", a réagi la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, sur Twitter.

La France dément mettre son siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU à la disposition de l'Union européenne.

Sources : Sputnik et francetvinfo

5- Fusée: l'Allemagne trahit la France

La France sacrifie ses fleurons industriels en les bradant soit aux Américains soit en les donnant plus largement à l’Allemagne. Pourquoi ? 

La politique de Macron est une politique de gribouille parce que le président actuel a également les mains liées par un héritage très lourd dont il n’est responsable que pour sa partie.

Pour nous maintenir [les Français] à flot, les Allemands négocient à chaque nouvelle perfusion une contrepartie économique, politique, industrielle. Toutes ces contreparties ont pour vocation d’affaiblir le seul concurrent possible pour l’Allemagne en Europe, la France.

Plus nous sommes faibles et mal gérés, plus nous nous soumettons aux intérêts allemands qui ne sont pas les nôtres. La main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit.

Le transfert de la fabrication du futur moteur d’Ariane 6 à l’Allemagne n’est que le dernier avatar de cette situation économique terrible de notre pays qui perd chaque jour un peu plus de son indépendance. Malgré les critiques, ArianeGroup va bien transférer la production des moteurs de fusée Vinci en Allemagne.

À l’heure où Paris insiste sur la coopération européenne, Berlin semble en profiter pour nourrir une ambition pour l’espace… très nationale. "Emmanuel Macron ou la débâcle industrielle", tacle Nicolas Dupont-Aignan (DLF) ce 28 septembre.

La veille, c’est Éric Ciotti (LR) qui dénonçait la décision d’ArianeGroup de transférer la production du moteur Vinci vers le site d’Ottobrunn, dans les faubourgs de Munich.

Ce moteur-fusée réallumable doit équiper le futur lanceur lourd Ariane 6, dont le vol inaugural est toujours promis pour 2022. "Le macronisme démantèle tout notre héritage industriel gaulliste", twittait-il.

Pour Gilbert Collard (RN), Macron est "un très bon Président des intérêts… allemands", Marine Le Pen accusait déjà le 23 septembre l’hôte de l’Élysée d’avoir "sacrifié" un fleuron technologique tricolore "à son délire européen". "C’est une perte de compétences en France", concède au micro de Sputnik Bertrand Vilmer, ancien vice-président d’Arianespace. "C’est donc une vraie décision politique."

Une décision explosive. Car elle illustre concrètement la compétition à laquelle se livrent les Européens sur le théâtre spatial, sous couvert de coopération. Une fois n’est pas coutume, le nerf de la guerre est l’argent. Et à ce jeu-là Paris a perdu face Berlin.

Fin novembre 2019, les Allemands créent la surprise en devenant les premiers contributeurs au budget de l’Agence spatiale européenne (ESA) devant la France: 3,3 milliards d’euros contre 2,7 sur cinq ans. En effet, Berlin s’était bien gardé de révéler ses intentions à Paris qui, jusqu’au tout dernier moment, s’attendait à rester le premier contributeur de l’ESA.

Fort de leur nouveau leadership, les partenaires allemands n’ont pas perdu de temps. En effet, les études de faisabilité d’un transfert de la production des moteurs Vinci vers l’Allemagne ont débuté "l’année dernière", comme le relatait à la presse régionale début août un syndicat de Vernon, en Normandie, ce site de production à l’origine propriété du leader européen de la propulsion plasmique Safran et où l’on développe Vinci depuis 1998. "Ça fait longtemps que les Allemands ont des velléités sur cette partie de la production", ajoutait le syndicaliste.

"C’est le propre de l’Europe", réagit Bertrand Vilmer, "les retours géographiques sont proportionnels à la participation au budget communautaire ou à un projet."

En somme, chaque capitale contribuant au programme européen exige des retombées industrielles à la mesure de sa mise. "Il faut les former, effectuer les transferts de technologies" pour que certains États n’ayant aucune expérience en matière de spatial puissent participer à cette épopée. "Cela a été vrai pour l’Angleterre malgré que ce soit un pays industrialisé, cela a été vrai pour la Norvège", précise Bertrand Vilmer. Il revient sur l’éventail de pays participant à la conception et à la fabrication des différents propulseurs d’Ariane. Rien que sur Vinci, Français et Allemands travaillent avec des industriels belges, suédois ou encore italiens.

Pour autant, si à ses yeux, l’Europe "marche bien au plan spatial", la conquête des étoiles n’est qu’un volet du dossier "moteurs Vinci":"Ce sont quand même des technologies qui ont des applications dans le domaine de la dissuasion, il ne faut quand même pas l’oublier", précise cet ingénieur aéronautique de formation, passé par le ministère de la Défense.

En effet les technologies d’ArianeGroup, filiale d’EADS et du français Safran, ne portent pas uniquement sur le civil. L’industriel développe également la motorisation des missiles balistiques de la dissuasion nucléaire océanique française, tels que les M-51. Autant dire que la maîtrise d’une telle technologie, qui n’intéresse nullement une Allemagne antinucléaire, confère un poids certain à la France sur la scène internationale.

Les Français se sont-ils tiré une balle dans le pied pour sauver Ariane? En effet l’Allemagne ne cache pas son intention de surfer sur cette vague "new space" impulsée par la firme américaine. 

Quoi qu’il en soit, ces ambitions allemandes sont particulièrement mal vues depuis Paris, car ce serait une concurrence directe à Ariane et même aux autres lanceurs de l’ESA.A
vec insolentiae.com

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV