TV

Comment Israël, ciblé par les missiles de la Résistance, veut faire une santé gazière au Maghreb ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Maroc/Algérie : le piège israélien ?

N'était-ce pas un peu prémédité, ce conflit vers quoi sont poussé le Maroc et l'Algérie? S'il est vrai qu'Alger a avalé bien des couleuvres avant d'agir, attendant que les preuves de culpabilité de Rabat se cumulent, qu'il outre passe à l'instigation de  l'axe US-Tel-Aviv  le Rubicon en s'en prenant d'abord à la Kabylie, puis à la sécurité nationale algérienne, il est aussi vrai que ce méga coup qui consiste à suspendre définitivement le gazoduc Algérie Maroc Europe n'aurait à regarder de plus près qu'un seul gagnant, Israël, Un Israël dont la normalisation avec les Golfiens a du plombe dans l'aile, menacé qu'elle est par les missiles de la Résistance prompts à s'abattre sur Tamar ou Léviathan, sur Ashkeon ou Ashdod, quand bon leur semble. Le Maroc n'est-ce pas ce client idéal que chercherait l'entité sur les ruines de ses rêves de devenir un exportateur méditerranéen du gaz?  Rai al Youm y consacre un article.

"Dans le conflit diplomatique que se livrent le Maroc et l’Algérie, cette dernière a décidé d’utiliser l’arme gazière. Le 26 août dernier, à la suite d’une rencontre avec l’ambassadeur Fernando Morán concernant les livraisons de gaz algérien à l’Espagne, le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab a affirmé l’intention de l’Algérie de n’utiliser plus que le gazoduc Medgaz, reliant directement les installations de Beni Saf (à 110 km à l’ouest d’Oran) à celles d’Almeria (pointe sud-ouest de l’Andalousie).

Si l’on en croit le ministre de l’Énergie, le gouvernement du président Abdelmadjid Tebboune entend par conséquent mettre un terme à la participation algérienne au gazoduc Maghreb-Europe, partant également d’Algérie, mais qui passe par le royaume avant de rallier Cordoue. Jusqu’à présent, les Marocains recevaient des Algériens un « droit de passage » sur ce gazoduc, payé en livraison de gaz naturel selon un accord trinational datant de 1991, et dont le renouvellement doit justement intervenir avant la fin d’octobre 2021.

 « L’Algérie a exporté 9 milliards de pieds cubes en Espagne en 2020, et jusqu’à 17 milliards de pieds cubes annuels auparavant. Nous estimons que 60 % de ces volumes ont été exportés à travers Medgaz, et 40 % via Maghreb-Europe donc en passant par le Maroc », indique l’analyste Pravi Joshi, responsable Afrique du Nord chez le spécialiste Rystad Energy. 

Toujours selon l’expert de Rystad Energy, le Maroc produirait autour de 12 % de son électricité à partir du gaz algérien. Une proportion moindre qu’en 2017, quand elle était autour de 17 %, mais qui reste suffisamment importante pour mettre en danger la production électrique marocaine.

À lire: Echec cuisant des Accords d'Abraham...l'ambassadeur sioniste risque sa peau

Toutes ces évolutions interviennent alors qu'Israël est toujours à la recherche de nouveaux marchés pour le gaz extrait de ses champs au large de la Méditerranée, loin de ses marchés en Jordanie et en Egypte. Il n'est pas exclu que Tel-Aviv proposera à Rabat de signer un accord pour approvisionner cette dernière en gaz naturel pour répondre aux besoins de ses marchés, en remplacement du gaz algérien.

Lire plus: Que veut l'axe US/Israël? Rupture des liens diplomatiques entre les deux voisins, et chercher à faire un remake de la guerre Iran-Irak des années 80

Le 10 décembre 2020, Israël et le Maroc ont annoncé la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, qui avaient été suspendues en 2000. Les relations énergétiques entre les deux parties pourraient s'étendre jusqu'au redémarrage du gazoduc maroco-espagnol, pour approvisionner également Madrid et les marchés voisins, en gaz israélien. Tel-Aviv n'attendra pas longtemps la construction du gazoduc de ses terres ou de l'Egypte vers le continent européen via Chypre, la Grèce et l'Italie, et pourrait trouver des marchés temporaires exploitant les relations croissantes avec Rabat.

Lire aussi : Alger-Tunis mettent le doigt sur le "vivier terroriste"

C'est sans doute dans ce sens que le MAE algérien a tenu à dénoncer Israël, ses plans, ses agressions et surtout ses coups bas contre l’Algérie, la Palestine et la Syrie. 

A cet égard, le ministère algérien des Affaires étrangères a réaffirmé sa ferme position sur le soutien à la Palestine et son opposition à l'intervention étrangère en Syrie et en Libye.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que le MAE algérien, Ramtane Lamamra s'était rendu au Caire pour assister à une réunion régulière de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères.

Le communiqué indique que l'Algérie souligne lors de la réunion qu'elle s'appuie sur une action arabe commune basée sur de nouveaux principes et dimensions qui répondent aux besoins actuels.

Selon le journal Raialyoum, le communiqué indique que les questions et les développements politiques en Palestine, en Syrie, en Libye et au Yémen, ainsi que la lutte contre le terrorisme et la libération du Moyen-Orient des armes de destruction massive, sont à l'ordre du jour de la réunion. L'Algérie participe à la réunion pour réitérer sa ferme position sur les questions arabes, notamment son soutien à la Palestinien et son rejet à toute intervention étrangère dans la région.

Il s’agit de la 156e session du Conseil de la Ligue arabe, présidé par le ministre koweïtien des Affaires étrangères Ahmed Nasser Al-Muhammad Al-Sabah.

Dans ce cadre, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a rencontré ce mercredi son homologue koweïtien pour discuter des questions internationales et régionales.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV