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"L’Iran et la Chine forment un front contre les USA"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette capture d'écran de la chaîne RT montre une scène de l'exercice militaire sino-iranien en mer d'Oman. (Archives)

Le président américain Joe Biden a nommé l’ancien haut responsable du département d’État, Nicholas Burns, pour servir d’ambassadeur en Chine, ce qui laisse conclure que la politique chinoise des États-Unis de Biden sera dans une certaine mesure irano-centriste. Le pacte de 25 ans sino-iranien semble avoir changé pas mal de choses au niveau des orientations politiques aux États-Unis. 

La Maison-Blanche a officiellement annoncé vendredi les nominations très attendues.
En désignant Nicholas Burns à ce poste, Joe Biden fait appel à un officier du service extérieur chevronné pour servir d’envoyé à la mission diplomatique la plus difficile sans doute. 

Nicholas Burns assumait le poste du représentant du département d’État américain pour les affaires de l’Iran sous le mandat de George W. Bush. 

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Joe Biden a qualifié, à plusieurs reprises, la Chine de concurrent économique le plus important des États-Unis et a par la suite cherché à centrer sa politique étrangère sur le Pacifique au début de son administration.

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Burns a auparavant été sous-secrétaire d’État sous le président George W. Bush et envoyé américain en Grèce et à l’OTAN. Il a également été porte-parole du département d’État et a passé cinq ans au Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche. Il est également professeur de la pratique de la diplomatie et des relations internationales à la Harvard Kennedy School. S’il est confirmé par le Sénat, Burns se rendra à Pékin à un moment difficile.

La politique chinoise des États-Unis de Biden sera-t-elle dans une certaine mesure irano-centriste?  Abolfazl Sedghi, expert iranien de la politique étrangère, a déclaré, lors d’un entretien avec l’agence de presse Isca News, que si une coopération irano-chinoise entraînait la neutralisation des sanctions américaines, Washington ne pourrait pas rester campé sur ses positions à la table des négociations nucléaires.

« L’ancien gouvernement iranien a tenté un rapprochement vers l’Occident, mais le gouvernement actuel a une politique qui se penche plutôt vers l’Orient », a expliqué Abolfazl Sedghi.

« Il faut que l’actuelle diplomatie iranienne soit en contact avec les différentes parties dont les pays européens, l’Inde, la Chine, la Russie et notamment les pays voisins », a déclaré l’expert iranien et d’ajouter : « Si nous réussissons à développer nos relations avec la Chine, étant une superpuissance économique, et si nous tenons à bien appliquer notre accord de coopération de 25 ans, les calculs de l’Occident à propos des sanctions tourneront au fiasco, car la Chine a un grand besoin de l’énergie et que l’Iran est en mesure de subvenir à ce besoin. Dans ce cas-là, Washington ne pourrait plus insister sur ses positions à la table des négociations nucléaires. »

Concernant un possible impact de la crise en Afghanistan sur les relations sino-iraniennes, Abolfazl Sedghi a déclaré : « Si les talibans représentent une menace pour la région, l’Iran, la Chine et la Russie n’hésiteront pas à la déjouer puisqu’ils partagent des intérêts communs à ce propos et que la sécurité d’Afghanistan leur compte beaucoup. »

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L’analyste a ajouté que l’échec des Américains en Afghanistan permettrait à la Russie, à la Chine et à l’Iran de coopérer concernant la sécurité en Afghanistan. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV