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Opération commando et de drone "préventive" contre Haïfa... les pétroliers iraniens attendus à Beyrouth!

Raffinerie de Haïfa frappée. (Capture d'écran)

Dans la nuit de mercredi à jeudi 19 août, à peine 24 heures après qu’un double tir de missile air-sol SPICE-1000 israélien eut visé une base du Hezbollah à Quneitra, et qu’il s’est fait royalement intercepté non pas par une DCA « classique » syro-sud libanais qu’on sait être composée de S-200, Pantsir-S, Buk M2E, TOR…, mais bien visiblement par quelque chose de totalement nouveau qui a créé espèce de « défense active » et à qui certains experts donne le nom de « Missile 358 », mais qui en, réalité n’a rien d’un missile et tout d’un drone kamikaze à vocation défensive équipé d'ailes latérales, d'un capteur électro-optique et d'un fusible optique adjacent pour exploser à l'approche de la cible et qu’on avait vu très récemment à Maarib au Yémen où il fait le malheur des Scan Eagle US, Une tonitruante opération « navale » s’est produite au large de Haïfa.

Encore un basculement du ciel vers la mer comme en ce 29 juillet quand le fameux navire-espion Mercer Street israélien, a été pris pour cible en pleine mer d’Oman de « drones Shahed-136 » de la Résistance, et ce, en représailles au raid aérien du 22 juillet qui avait visé Qusseir, y tuant deux hauts commandants de la Résistance. A l’époque, cette extension soudaine du terrain de la riposte anti Israël, du ciel de la Syrie aux mers et détroits de la région, augurait du pire pour Tel-Aviv, qui y a vu, à raison, d’abord le contre- coup d’une colossale erreur stratégique, celle d’engager la bataille navale contre une Résistance qui domine toutes les mers et les détroits de la région, et on pense à Bab el-Mandeb, à Hormuz, à la mer d’Oman, au golfe Persique, au golfe Aden, à la mer Rouge voire à l’océan Indien et ensuite un défi existentiel car Israël dépendant à 80% pour sa survie au trafic marchand, savait qu’en cas de guerre navale ouverte, il ne pourrait que compter sur lui-même, l’US Navy et la Royal Navy ne faisant in fine que trop bruit pour rien faire. L’affaire Mercer Street et sa suite trop cacophonique a prouvé que l’entité qui s’est ravisée rapidement pour se cacher sous la jupe US-GB  avait raison. Et pourtant le pire n’était pas derrière elle.

Entre ce raid à double missile raté du 17 août 2021 ayant visé deux sites du Hezbollah et de l’armée syrienne à Hader, village druze syrien et cette tonitruante explosion suivie d’un géant incendie à bord d’un navire de guerre israélien, amarré au cœur de « Alit naval base », base située dans le nord de la Méditerranée laquelle abrite la « légendaire » unité commando sioniste, « Shayetet 13 », que Wikipédia décrit comme « l’une des plus secrètes » au monde et « spécialisée aux actions maritimes, aériennes et terrestres et ayant pris part à presque toutes les grandes guerres d'Israël » y compris évidemment ces attaques anti iraniennes en mer Rouge et en Méditerranée, il n’y a eu à peine que quelques heures d’intervalle. En effet, un soldat israélien a été grièvement blessé ce mercredi dans un incendie qui s'est déclaré sur un navire sur lequel il effectuait des soins techniques de routine à l'intérieur d'une base navale Atlit à 20 kilomètres au sud de Haïfa.

Evidemment le porte-parole de l'armée israélienne est resté parfaitement flou sur l’affaire puisque là on n’est plus en mer d’Oman ou en océan Indien ou en mer Rouge pour pouvoir arguer de la distance et justifier de la sorte la vulnérabilité de la marine sioniste. On est bel et bien « au domicile », pire, au cœur de l’un des sites les mieux militaires, les mieux lotis et en face de l’une des forces les « plus compétentes » de l’armée sioniste, souvent comparée au US Navy Seal. Que l’ennemi soit parvenu à s’y infiltrer soit à coup de ses hommes grenouilles ou ses drones aériens ou sous-marins, comme ceux qui pendant la guerre de 11 jours de Gaza se sont abattus contre une corvette Sa‘ar avant de se diriger vers le site offshore "Tamer" et y provoquer une double explosion-incendie propre à faire fuir les Américains et les Emiratis, cela équivaut à un aveu de mort ! Aussi le porte-parole sioniste a inventé toute une histoire en affirmant que l’explosion n’a fait qu’un seul blessés grave, en l’occurrence un commando, lequel avait été aussitôt évacué à l’hôpital.

Evidemment et comme à l’accoutumé une enquête est ouverte sur les cause de l’incident. Mais le mercredi 18 août les forces navales israéliennes qui devraient désormais se faire à l’idée d’avoir, à chaque raid aérien israélien, à en faire les frais, n’en étaient pas à leur première surprise. Peu de temps après l’attaque commando visant l'un des beaux Dauphin israéliens accostés à « Alit » et ses commandos de « Shayetet 13 », la plus grande raffinerie de Haïfa partait en fumée. En mai, et au plus fort de la bataille Epée de Qods, les médias israéliens ont fini par reconnaître le ciblage du site gazier « Tamer ». Mais, faute de censure, ils n’ont pas osé aller plus loin et annoncer que presque à quelques jours d’intervalle, Léviathan a aussi connu le même sort.

Or ce mercredi, le déni a été impossible : La radio de l'armée israélienne, Galeï Tsahal a rapporté dans un message Twitter qu'une forte explosion avait été entendue au complexe pétrochimique BZN dans le port de Haïfa avant d’ajouter précipitamment que la déflagration « aurait été causée par un dysfonctionnement technique dans l'usine de production de polyéthylène » bien quelques secondes plus tard, un nuage de fumée noire ait recouvert la zone. Et pourtant à bien regarder la vidéo amateur tournée sur le site, l’explosion n’a du tout l’air d’avoir été un fait du hasard tant le point d’impact de l’arme qui le provoque est visible : un drone, un ciblage à l’EMP ? On l’ignore évidemment mais une chose est sûr, Haïfa n’est pas loin du Liban et partant du Hezbollah.

Plus d’un analyste verrait à travers ces deux « incidents portuaires », une très complexe opération navale de la Résistance qui tient encore une fois à rappeler l’inclusion du paramètre « naval » dans le rapport de force qu’elle impose désormais avec force et acuité à l’entité sioniste, une entité terrifiée au spectacle de ces 40 000 forces US-OTAN pris au piège comme des rats à l’aéroport de Kaboul, un peu comme ces colons qui au mois de mai se battaient les uns contre les autres pour quitter plus rapidement l’aéroport de Tel-Aviv. Très curieusement, le dernier discours de Nasrallah avant l’Achoura, celui qu’il a tenu mercredi soir revenait sur cette fameuse règle d’engagement Israël/Résistance qui depuis « Epée de Qods » s’est amplifiée à l’échelle de toute la région.

Vidéo: un blindé sioniste en feu après l'attaque des combattants palestiniens de Cisjordanie/twitter

Nasrallah a dit: « Confronter le régime sioniste, qui a usurpé la Palestine et certaines parties des terres arabes en Syrie et au Liban, est la priorité de toutes les priorités du Hezbollah. Ainsi nous appelons tous les Musulmans  à se tenir aux côtés du peuple palestinien en Cisjordanie, dans la bande de Gaza assiégée mais aussi dans les camps de réfugiés. Une fois encore, nous vous invitons, vous les Musulmans, à revendiquer les droits du peuple palestinien et de ses terres du fleuve à la mer. Nous attendons avec impatience le jour où les occupants sionistes quitteront la terre de Palestine parce que ce sera là, la fin de toute occupation au Moyen-Orient. Face aux menaces qui pèsent sur Qods et les sanctuaires [islamiques], nous voulons créer une équation régionale qui protège Qods et ses sanctuaires. Nous voulons que la protection du caractère sacré de Qods soit au centre de toute forme de résistance, qu’elle soit une mission non seulement pour les Palestiniens mais pour toute l’axe de la Résistance. »

Depuis cette nuit, la guerre aéronavale a atteint les côtes israéliennes et tout porte à croire qu’elle s’intensifiera. Surtout à la lumière de ce que Nasrallah vient de dire : 

« Je voudrais annoncer que notre premier navire, qui partira d'Iran, a passé toutes les procédures et arrivera au Liban dans les prochaines heures, grâce à l'Imam Hussein. Dans le premier navire, nous avons donné la priorité au fioul car il est désespérément nécessaire et la vie des gens en dépend. Après ce navire, un autre navire et d'autres navires seront en route. A partir du moment où le navire iranien se mettra en mouvement, nous le considérerons comme territoire libanais. Nous n'acceptons pas l'humiliation de notre peuple. Que personne ne fasse l'erreur de nous défier, car cette question est liée à la dignité de notre nation, et nous n'acceptons pas que cette nation soit humiliée. Nous félicitons l'Imam Khamenei et le Président iranien d'avoir soutenu le peuple libanais. Nous remercions l'Iran d'avoir toujours été aux côtés du peuple libanais, comme il l'a fait en résistant à la libération de notre terre et à l'agression. Malgré les sanctions contre l'Iran et les pressions exercées sur lui, ils n'ont jamais abandonné leurs alliés . La main amputée du martyr Qassem Soleimani à l'aéroport irakien est une preuve que l'Iran n'a jamais abandonné ses amis. L'Iran ne s'est pas immiscé dans les affaires libanaises au cours des 40 dernières années. Nos décisions sont les nôtres. Nous ne sommes les outils de personne et comme certains esclaves des autre"

Des missiles Fateh-110 ou des missiles 358 de Quneitra ne seraient pas les seules nouveautés de l’arsenal syro-libanais de la Résistance. Il y aurait aussi des "Shahed-181", un bijou issu de la rétro ingénierie de RQ-170. Le drone a une portée de 1500 km et une endurance de 4.5 heures avec en plus la capacité de transporter deux bombes intelligente Sadid. Mais ce n'est pas tout, puisque ce drone d'une altitude de vol maximal de 25 000 pieds a été vu lors d'un des derniers exercices du CGRI, "guidé dans un essaim à base de l'intelligence artificielle".

On a vu surtout quatre « Shahed-181 » survoler à une distance minutieusement choisie l'une par rapport à l'autre, ce qui a fait dire aux experts que ces quatre appareils avaient bel et bien surmonté le décalage de vol et d'altitude dû à l'absence du facteur humain et que visiblement équipés d'une sorte d'algorithme à base IA opéraient suivant un modus operandi préfixé. On a même dit que l'essaim suivait de près des données visuelles satellitaires déjà fournies et enregistrées dans leurs mémoires surtout que de loin, ils étaient munis de pods, visiblement destinés à des communications entre eux ou avec leur C2. On dit aussi qu’ils se seraient déjà infiltrés dans le ciel d’Israël... on le dit…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV