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Le contingent d'élite de l'US Army, OTH, fuit l'Irak à bord de deux hélicoptères et se replie au Koweït

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les drones irakiens chassent les Yankee. (illustration)

Les USA sont-ils réellement sur le point de faire place nette? S'il est vrai que le récent accord Washington-Bagdad se contente de simples contorsions verbales, de remplacer "militaires" par "formateurs"dans le strict objectif de prolonger la présence US en Mésopotamie, il est aussi vrai qu'il y a désormais un seuil de coups subis US largement dépassé. Le contingent OTH  de l'armée américaine vient de quitter l'Irak vers le Koweït  voisin pour se replier comme le dit l'AP, dans sa base d'origine dans le camp de Buehring et ce, à bord de deux hélicoptères CH-47 et d'une unité d'infanterie". Cette force est définie pour répondre "en cas de besoin dans la zone d'opérations interarmées pour soutenir le personnel sur le terrain, les opérations de récupération, les attaques aériennes et l'assistance dans les missions globales de protection des forces".

Et pourtant, toutes ces étapes, l'OTH les a vécus ces derniers mois sans qu'elle soit capable d'intervenir ou d'y changer quoi que ce soit au cours des événements. Signe des temps, ce retrait de la force OTH au Koweït s'est produit juste avant une triples attaque contre trois convois logistiques US ce dimanche respectivement dans les provinces de Dhi Qar et de Babel et de Youssefiya à Bagdad, ce qui prouve une nouvelle fois dans quel périmètre agit la Résistance irakienne et comment elle domine le terrain et a en main la situation. Évidemment, il ne s'agissait pas d'infliger des pertes mais surtout des dégâts, de rappeler aux Yankee que le trafic d'armes US à destination des terroristes daechistes que le Pentagone continue autant que faire se peut d'organiser en Syrie orientale avant d'envoyer vers l'ouest de l'Irak. Ce retrait vers le Koweït n'est en rien, une garantie de sécurité, les informations faisant état d' "incidents mortels contre les militaires US basés au Koweït" allant croissant.

Depuis quelques temps en effet la presse américaine évoque certains plans stipulant le démantèlement de Harir et d'Aïn al-Asad en Irak et leur réimplantation au Koweït et en Jordanie. Personne ne peut nier que c'est là le fruit de près de deux ans de lutte anti US, de plus en plus étendue, de plus en plus sophistiquée allant des bombes aux bordures de la route, aux roquettes tactiques puis de là aux drones. En avril, les premiers raids aux drones de la Résistance irakienne, à l'issu des mois de frappes aux roquettes et à la bombe contre les convois logistiques US ont visé les deux principales bases aériennes US en Irak, à savoir Harir et Aïn al-Asad. À Harir, située à Erbil que les Américains et les Israéliens croyaient être un havre de paix, les drones Ababil 3 irakiens ont ciblé non seulement des hangars d'avions et de MQ-9 mais encore le siège des forces d'intervention rapide, les mêmes que l'occupant maintient dans chaque occupé à l'effet de mener des coups de forces, de renverser les États.

 Les attaque au drone du mois d'avril se sont poursuivies en mai puis en juin à rythme soutenu, puis croissante, paralysant littéralement le transit d'armes et de munition à travers l'Irak ou en provenance du Koweït mais encore le désengagement de la flotte aérienne US du ciel irakien, théâtre de l'une des pires défaites US en armement à savoir la paralysie de la DCA US composée de C RAM, d'Avenger ou encore de Patriot. Les Américains n'ont d'autres choix que de se retirer d'Irak d'ici peu. Mais ils croient pouvoir se payer la Jordanie et s'y réimplanter et de continuer de là à agir contre la Résistance. Mais c'est là un pari déjà perdu. Car rien ne dit que les drones et les missiles qui ont chassé les GI's d'Aïn al-Asad et de Harir, n'iront pas en faire autant en Jordanie. 

Lors d'une visite récente à Washington où Biden l'a sacré "acteur principal de la politique US dans le monde arabe", le roi jordanien l'a d'ailleurs reconnu en termes à peine voilés : "les drones irakiens nous arrivent à nous en Jordanie, s'y écrasent quelque fois sur leur chemin vers Israël". Ce n'est pas sans raison si la Résistance irakienne est la composante à l'action la plus louable qui soit. Car c'est elle, à l’origine en grande partie du déclin que connaît la puissance militaire US au Moyen-Orient. Elle a usé le démon jusqu'à la corde, l'a pris au piège et l'a poussé au pire. C'est le dilemme cornélien d'une Amérique totalement condamnée qu'a décrit le commandant en chef du CGRI, le général Salami, lors d'une rencontre ce dimanche avec le commandant en chef de la Résistance irakienne : ce déclin que vivent les États-Unis d'Amérique, c'est en Irak qu'il s'est produit principalement, Irak où l'Amérique est prise entre deux feux : si elle reste, elle en patira et si elle le quitte cela reviendra à s'avouer vaincue."

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SOURCE: FRENCH PRESS TV