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Pas de marche arrière possible en Tunisie selon le président

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président tunisien Kaïs Saïed. (Photo d'archives)

Le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré, jeudi 5 août, qu'il n'y avait « pas de machine arrière » possible.

S'exprimant dans une vidéo diffusée par ses services, Kaïs Saïed a aussi rejeté les appels à l'ouverture de pourparlers sur la crise politique en Tunisie, déclarant qu'il n'y avait « pas de dialogue, sauf avec les gens honnêtes », excluant toute discussion avec ce qu'il a qualifié de « cellules cancéreuses ». 

Il a ajouté que sa décision, prise le mois dernier, de congédier le gouvernement, de geler les travaux du Parlement et d'assumer les pouvoirs exécutifs s’inscrivait dans le cadre de la Constitution. 

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« Ce n’était pas un coup d’État. C’était juste la mise en application du contenu de la Constitution. La situation dans les organes d’État n’était pas acceptable, a-t-il déclaré. Je ne veux pas qu’une goutte de sang soit versée. J’appelle les Tunisiens à garder leur calme et à ne pas réagir aux actes de provocations car certains souhaitent confisquer leur révolution. »

Signe des temps l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), la principale centrale syndicale de Tunisie, a demandé au président Kaïs Saïed d’envisager une reprise des relations avec la Syrie. 

L'UGTT a annoncé avoir élaboré une « feuille de route » pour sortir le pays de la crise actuelle, qui sera présentée aux membres de sa commission administrative lors d'une réunion exceptionnelle avant de la soumettre au prochain gouvernement.

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Dans un communiqué, l'Union dit : « Nous réclamons l’incarnation d’une stratégie nationale concernant les relations étrangères de la Tunisie ; une stratégie qui prend en compte les intérêts du pays et qui lui permet de revenir vers le monde arabe, notamment de reprendre ses relations avec la Syrie. »

En 2017, une délégation composée de 29 responsables de l’UGTT s’est rendue à Damas pour rencontrer le président syrien Bachar Assad. 

En mars 2019, le ministère tunisien des Affaires étrangères a conjugué ses efforts pour introduire la Syrie à la Ligue arabe. 

Le coup de force pro Palestine de Saïed pourrait s'illustrer à  l'international par une reprise nette des liens avec la Syrie en première ligne de la lutte anti Israël.  Une Tunisie débarrassée du poid des Frères musulmans que représente la Turquie pourrait le meilleur allié de la Syrie dans sa lutte contre le terrorisme. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV