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Deir ez-Zor-Erbil-Ashkelon ou un pipeline fantomatique sioniste qui saigne...

Frontière Syrie-Jordanie-Irak. ( illustration)

Cette vidéo que la chaîne de TV saoudienne, Al-Arabiya a diffusée avec hâte et joie ce dimanche 18 juillet et qui mettait en scène une camionnette calcinée, visiblement appartenant à la Résistance irakienne que la chaîne disait avoir été bourrée d’armes et de munitions à destination des bases des Hachd al-Chaabi à Abou Kamal/Qaem, et qu'un "drone américain aurait frappé à quelques kilomètres des frontières avec la Syrie, eh bien le porte-parole de la coalition, le colonel Wayne Marotto vient de nier d'en avoir le vent  : «  Ce sont de fausses informations », affirme le le Yankee qui depuis le 4 juillet, date à laquelle le Pentagone a avant-goûté à la puissance du feu anti-US à Deir ez-Zor et ce, à cinq reprises où les troupes US ont été ciblées tour à tour à al-Omar et Conoco, n'est d'humeur à plaisanter ni à faire plaisir à qui que ce soit, surtout depuis que le Pentagone se trouve dans l'impossibilité de répondre du tac au tac, à savoir de riposter aux tirs de missiles et de drones à coup de frappe aérienne.

Mais le démenti de Marotto prouve que cette incapacité dépasse le simple cadre d'une flotte aérienne lourde que serait celle incluant F-16, F-15, F-18 et qu'au stade où est les USA, il lui parait même périlleux de faire voler dans le ciel de l'Irak ne serait ce qu'un MQ-9 ou un MQ-4, comme ceux que les Américains possèdent à Harir, cette base aérienne ultra-protégée que la Résistance malmène depuis le mois d'avril et où elle a déjà visé non seulement des hangars, des drones et des avions, mais encore le siège des forces d'intervention rapide US, de la CIA ou encore du Mossad.

Vidéo de la prétendue attaque menée par un drone US contre un convoi des Hachd, attaque démentie ce 19 juillet par les USA/Sabereen News.

Au fait, juste avant qu'Al-Arabiya ne diffuse cette vidéo sur ce prétendu raid que les USA ne sont pas prêts à assumer, les forces de la Résistance irakienne ont annoncé avoir intercepté et abattu un drone de reconnaissance à Falloujah. Leur commandant en chef  à al-Anbar, Qassem Mosleh est même allé jusqu'à s'en féliciter affirmant que le ciel de l'Ouest irakien, tout comme son sol est totalement "sous contrôle", ce qui veut à peu près ceci : outre les unités balistiques et de drone irakiens, particulièrement alertes et promptes à s'activer contre les USA et leurs agents daechiste et ce 24 heures sur 24, il y aurait dans des parages des missiles intercepteurs voire des systèmes warfare propres à repousser toute atteinte aérienne. Y-a-t-il une bulle de DCA installée en Irak occidentale après que l'US Army et l'US Air Force y aient perdu leur bouclier antimissile sous les coups des roquettes Arash-4 de la Résistance et ses drones Ababil-3 ?

Ce n'est pas Marotto qui irait le démentir, lui qui de déni en déni, vient de reconnaître un déplacement massif des forces blindées et aériennes US depuis le Qatar vers la Jordanie, où la longue frontière avec l'Irak mais aussi avec la Syrie a été presque "achetée" via un contrat imposé au roi Abdallah II à coup de menace de coup d'État puis de soudoiement. Quelques 800 millions de dollars par an, c'est le prix qu'une Amérique en faillite a promis de verser sur le compte du roi pour s'approprier le ciel et la bande frontalière avec l'Irak en lieu et place de ce territoire irakien qui se montre totalement impénétrable à Daech avec un ciel totalement nettoyé de la présence de la flotte aérienne Yankee.

Et ce d'autant plus que la Syrie orientale, vient de se mettre elle aussi à l'heure irakienne, avec une première semaine de juillet particulièrement chaotique pour le contingent militaire-bandit US qui pompait jusqu'ici et dans l'impunité le pétrole et le gaz syriens mais qui depuis le 4 juillet et la quintuple attaque missile-drone qui l'a ciblé, a compris qu'il y a là un prix à payer : les SDF ne peuvent plus leur servir de bouclier et que pour chaque baril détourné ils risquent leur peau. 

A l'heure où ces lignes sont écrites, les tribus de l'Est syrien à Hajin et des villages aux environs des champs pétro-gaziers d'al-Omar et Conoco mènent la vie dure aux Yankee et de toute évidence, cette tendance va en s'amplifiant. L’Amérique a-t-elle d'autre choix que de bunkériser la frontière jordanienne avec l'Irak et la Syrie d'où elle est en voie d'expulsion? Certains diraient que le meilleur choix serait de jeter l'éponge mais on sait que le colon US, ca part pas tout seul à moins de gravement saigner. Surtout qu'en Syrie orientale et cela, on ne l'a pas dit assez, ce ne sont pas uniquement quelques milliers de barils de pétrole syrien destinés à financer les terroristes daechistes qui sont détournés mais bien plus. En Syrie, c'est le pipeline de facto Ceyhan-Ashkelon qui est alimenté, ce qui rend doublement importante la campagne de guerre anti-US concertée de la Résistance étendue entre l'ouest de l'Irak et la Syrie orientale. 

Fin juin, presque simultanément à la première parade militaire d'envergure de la Résistance irakienne à Diyala, parade à laquelle ont pris part une partie de l'arsenal impressionnant irakien, une très violente tir de missiles a visé un site "secret du Mossad" à Erbil que les médias "mainstream" ont fait passer pour de nouveaux locaux du consulat US au Kurdistan. Près d'un mois après en cette fin juillet, une chaîne sioniste y revient : Nir Dvori, correspondant de la chaîne 12 de la télévision israélienne, confirme ainsi dans son reportage l'explosion fin juin "d'une base du Mossad dans le nord de l'Irak", explosion" où ont péri des agents de renseignement israéliens". "Une violente explosion qui a secoué le nord de l'Irak et un bâtiment utilisé par des agents du Mossad qui s'y fait bousiller par des missiles tirés par des "Pro-iraniens" ". L'attaque s'est produite lors de la visite du ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid aux Émirats arabes unis, et le bâtiment, utilisé par des agents israéliens du Mossad, et situé dans la périphérie de la ville d'Erbil a été visé en pleine nuit, alors qu'Israël croyait que tout était en sécurité." 

Et le reportage d'ajouter : "Cette attaque prouve que les Pro-iraniens sont convaincus qu'Israël a recommencé à travailler régulièrement et étroitement avec les Kurdes, après les attaques du mois d'avril, qu'il n'est pas prêt à lâcher prise dans un Kurdistan qui lui sert de base d'opération à la fois contre l'Irak mais aussi contre l'est de la Syrie, et mène des opérations de renseignement et d'attaque contre l'Iran et ses alliés dans toute la Syrie et l'Irak. Il y a environ un an, une importante explosion a secoué un camp militaire situé dans le district de Salaheddine au nord de la capitale, Bagdad. C'était Israël et à partir de cette date, les Pro-iraniens se sont mis à traquer le Mossad... Mais ce n'est pas tout : Samir Madani qui dirige le site TankerTrackers.com, surveille le mouvement des pétroliers à travers le monde, un passe-temps qui est devenu le sujet de la révélation des relations diplomatiques secrètes entre Israël et la région du Kurdistan irakien. En novembre 2017, un pétrolier appelé "Waltamed" qui a quitté le port de Ceyhan en Turquie en direction du canal de Suez a éteint son système de localisation (GPS) et a disparu du radar au fond de la mer et puis il a été relocalisé sur la côte d'Ashkelon."  

Israël a toujours essayé de cacher cette relation secrète et surtout ce "pipeline de facto" Kurdistan-Turquie-Ashkelon. On sait que le Kurdistan irakien mène une politique indépendante sur le marché pétrolier par Ceyhan interposé. À ce stade, le pétrole irakien est chargé en direction de l'Italie, de la Grèce, de Chypre avant d’être déchargé au port israélien d’Ashkelon et alimenter le pipeline "transIsrael". Or depuis quelques années ce trafic de pétrole irakien se voit garni dans l'est de la Syrie par des milliers de barils que partent tous les mois depuis Deir ez- Zor vers le Kurdistan via le point de passage d'al Waleed.

Les alliés de Téhéran semble désormais avoir visé ce trafic : en mai Ashkelon a été le port le plus touché par les missiles de Gaza. Début juillet c'est al-Omar et Conoco qui ont été frappés et tout ceci sur fond de cette chasse au Mossad déclenchée dès le mois d'avril à Erbil. Cette guerre multi-front, Israël pourra-t-il y faire face sans le soutien direct des USA? Des renforts US arrivés en Jordanie avec pour mission celle de protéger un Israël désormais menacé à Erbil devront en avoir la réponse..., les personnalités impliquées dans cette affaire. Quant à la réponse de la Résistance, elle est claire : Le commandant de la 39e brigade des Hachd al-Chaabi, Ali al-Moussawi, a souligné dimanche, que les combattants de la Résistance irakienne déjoueraient les plans américains.

"Les combattants des Hachd al-Chabi ne permettront pas aux troupes américaines de transformer les zones frontalières de l'Irak et d'autres pays en centres d'entraînement terroriste ou de perturber la sécurité dans le pays", a-t-il réaffirmé dans son communiqué publié par l’agence de presse irakienne Al-Maalomah. "À partir de maintenant, les Hachd al-Chaabi feront usage de tous leurs moyens de défense et de renseignement pour déjouer les plans américains. Nous nous sommes désormais préparés à contrecarrer tout projet américain destiné à semer le chaos et à ramener l'Irak à la case départ, surtout après le déploiement des troupes américaines dans le désert de Jordanie", a-t-il indiqué. 

À lire: Les USA commencent-ils à redouter des armes des Hachd autres que des missiles ?

Puis en termes de provinces pétrolières irakiennes convoitées, on apprend que les unités de renseignement du ministère irakien de l'Intérieur ont réussi à détruire à Kirkouk quatre cachettes de Daech comprenant des matières explosives et un drone. Les cachettes contenaient des combinaisons militaires, des ustensiles de cuisine, de la logistique, un drone, ainsi que cinq engins explosifs artisanaux et quatre missiles anti-blindés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV