TV

Pourquoi Joe Biden devrait retirer toutes les forces américaines d'Irak et de Syrie?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'armée américaine lors d'un exercice militaire. (Archives)

De sérieuses questions se posent sur la poursuite de la présence des troupes américaines au Moyen-Orient.

« Pour la deuxième fois depuis son entrée en fonction, le président Biden a ordonné dimanche des frappes aériennes contre des positions des milices soutenues par l’Iran en Irak et en Syrie pour avoir soutenu des frappes de roquettes ou de drones sur les positions militaires américaines en Irak. Cependant, le meilleur moyen d’assurer la sécurité de nos troupes n’est pas d’augmenter les frappes aériennes - c’est de mettre fin à ces déploiements dangereux qui vont à l’encontre des intérêts de sécurité américains », a écrit Daniel L. Davis dans un article intitulé « Pourquoi Joe Biden devrait retirer toutes les forces américaines d’Irak et de Syrie ? ».

La présence d’environ 165 000 soldats américains dans plus de 150 pays est devenue une arme à double tranchant pour ce pays.

Alors que les États-Unis considèrent leur présence militaire comme « un obstacle à l’invasion de leur territoire ou de celle de leurs alliés », la réalité est que ces militaires aggravent également la situation sécuritaire dans le pays hôte.

Dans cet article, Daniel L. Davis, expert militaire chez Defense Priorities, souligne les dangers liés au déploiement des troupes américaines dans divers pays.

Selon lui, les troupes américaines dans divers pays sont ciblées par les pays hôtes et d’autres forces armées présentes dans ces pays. Cette tendance, à la hausse par les frappes de drones sur les bases militaires américaines en Irak, est l’une des causes profondes de la nécessité de réduire la présence militaire américaine au Moyen-Orient. Il s’est également déclaré inquiet par la menace croissante des systèmes de drones.

Il pense que la réaction du gouvernement américain aux opérations contre ses positions militaires en Irak, en particulier les attaques aux drones, mettra dans l’embarras la Maison-Blanche quant à savoir si elle doit ou non poursuivre sa présence au Moyen-Orient.

La différence dans les objectifs et les actions des États-Unis devient plus apparente que jamais pour le gouvernement et la population des pays hôtes.

Bien que les États-Unis prétendent qu’en déployant leurs troupes dans des pays comme l’Irak et la Syrie, ils cherchent à atteindre des objectifs, dont l’envoi de messages de dissuasion aux éléments armés et aux groupes terroristes, toutefois, les peuples et les gouvernements syriens et irakiens le savent très bien que la poursuite de la présence de l’armée américaine ne fera qu’aggraver leurs problèmes.

Les protestations de l’Irak contre la récente invasion américaine en tant que violation de sa souveraineté ainsi que les critiques régionales contre une telle décision dans le contexte de l’escalade des tensions et de l’instabilité régionale, ont souligné la nécessité de retirer les troupes américaines d’Irak dès que possible.

Dans le même temps, l’inexactitude des calculs américains sur l’étendue et les effets des oppositions à leur présence militaire au Moyen-Orient en premier lieu, et leur incapacité à faire face à des opérations contre leurs positions et personnel, ont mis le pays dans l’embarras.

La perception américaine de l’incapacité de divers pays à acquérir la technologie des drones est une répétition du modèle de l’histoire militaire américaine qui a commencé en 1945 après l’essai de la bombe atomique avec cette idée que d’autres pays seront incapables d’accéder à cette technologie.

Il y avait une illusion similaire aux États-Unis à propos de l’invention de la bombe à hydrogène, des missiles balistiques intercontinentaux et de nombreux autres équipements militaires et civils.

Le rapport conclut que les attaques de représailles des États-Unis, connues sous le nom de « tit-for-tat », pourraient avoir des conséquences de grande envergure dans les mois et les semaines à venir.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV