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La marine pakistanaise accoste en Iran; la coalition maritime iranienne s'élargit

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Une flottille pakistanaise accoste à Bandar Abbas, dans le sud de l'Iran, le 4 avril 2021. @Tasnim News

En décembre 2020 la flotte de guerre russe a fait son apparition- éclair en océan Indien à  l'invitation de l'Iran qui venait de boucler une dizaine d'exercices navals, aériens, aérospatiaux d'une complexité inouïe en à peine une vingtaine de jours.  Les deux marines ont mené des manoeuvres défensives puis offensives sous les yeux ahuris d'un l'US Navy qui même en présence de l'USS Georgia a pris la précaution de se replier dans le nord de l'océan Indien pour éviter des missiles antinavires de longue portée iraniens d'une prévision hors paire et d'une portée de 1800 kms. L'exercice naval s'est avéré si stratégique que l'Inde n'a pas pu s'empêcher d'y prendre part en y envoyant deux navires de guerre.

Un pacte Varsovie bis? Samedi 2 avril la marine pakistanaise a accosté au port iranien Bandar Abbas pour un exercice conjoint de 4 jours. C'est une marine de mieux en mieux équipée par la Chine qui vu ses projets d'investissement à Gwadar livre régulièrement ses équipements navals les plus performants aux Pakistanaise. D'ailleurs la Chine a mis à l'eau en janvier les deux nouveaux navires de guerre, l’un pour sa propre marine et l’autre, pour le Pakistan, soit le navire d'assaut amphibie type 075 et la frégate de classe 054A / P pour la marine pakistanaise. Le chef de la marine pakistanaise a reconnu que le 054A / P améliore considérablement la capacité de défense et de dissuasion maritimes du Pakistan. Or des exercices navals conjoints avec l'Iran prennent tout autre sens depuis l'annonce de la signature d'un pacte stratégique de 25 ans Chine-Iran. Iraniens et Pakistanais tiendront pour 4 jours des exercices hybrides des marines iranienne et pakistanaise sur l’île de Larak, sur les rives du golfe Persique et dans le but d'échanger expériences, savoir-faire et renseignement, et d'assurer la sécurité des lignes commerciales maritimes de la région. Les bâtiments présents seraient dotés de DCA de missiles subsurface entre autre. Le commandant de la première zone de la marine de l'armée iranienne, le contre-amiral Jaafar Tazakkor, est allé de son commentaire : «Téhéran et Islamabad poursuivent leur coopération navale pour soutenir la sécurité maritime. L’Iran et le Pakistan entretiennent depuis longtemps une coopération maritime mais la contextualisation est une nécessité », a déclaré Tazakkor. D'autres navires rejoindront cette coalition qui a l'air de s'agrandir.

La revue National Interest, basée à Washington, décrivant la capacité militaire de l'Iran, affirme dans un récent qu'il est de plus en plus difficile pour la flotte américaine dans la région de faire face à  l'Iran, d'où la décision du CentCom de déplacer l'arrière-base de ses forces non plus dans le golfe Persique mais sur la côte ouest saoudienne. Maintenant si ces capacités navales se combinent à celles de la Russie et de la Chine, il y aura un séisme géostratégique à affronter. Un pacte de Varsovie oriental propre à s'élargir au Pakistan, au Venezuela voire à la Corée du Nord, et auquel finira par rejoindre la Turquie avec ou sans Erdogan. « Cette coalition navale est pendant de l'OTAN a cette différence près qu'elle compte dans ses rangs des puissances émergentes et que l'Iran, placé au coeur de toutes les voies maritimes et terrestre du monde, en est le noyau ». 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV