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Que cherche la Chine en Iran, le pétrole ? Pas seulement...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'accord Téhéran-Pékin changera la donne dans la région. (Photo publiée sur Twitter)

Expliquant les motifs de la visite du ministre des Affaires étrangères Wang Yi jeudi dans la région d'Asie occidentale, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que Pékin ne poursuivrait jamais d'objectifs égoïstes ni aucune sphère d'influence ou de militarisme dans la région d'Asie occidentale ;  Hua Chunying a affirme qu’au lieu de cela, la Chine défend l'esprit de partenariat amical et égal tout en respectant les choix des pays de la région. Et pourtant les USA sont terrorisés à l'idée d'une Chine alliée de l'Iran et présente au Moyen-Orient... Pourquoi? 

« Nous aidons les pays de la région à sortir de l'ombre de la rivalité géographique des grandes puissances et mettre en place des solutions afin de résoudre les différends et les divergences régionales », a tweeté la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Elle a souligné que la Chine veut apporter une assistance aux pays de la région pour écarter les pressions et les perturbations externes, à maintenir leur indépendance et à rechercher un système social et un modèle de gouvernance conforme à leurs propres caractéristiques.

Les propos interviennent au milieu des polémiques sur la signature du document d'une feuille de route de 25 ans par Téhéran et Pékin qui pour Ilan Berman, vice-président du groupe de réflexion American Foreign Policy Council, place clairement la République islamique au sommet de la mission régionale de la Chine, de manière à permettre à terme un renforcement significatif de la puissance de l’Iran.

Lire aussi : Pacte Chine-Iran: Poutine déjà tenté?

Dans une note publiée le 29 mars, Ilan Berman indique que l’accord montre également que l'empreinte régionale de la Chine est en train de changer ; au cours de la dernière demi-décennie, Pékin s'est pratiquement concentré sur l'expansion de son influence au Moyen-Orient grâce à des investissements économiques, un soutien politique aux gouvernements régionaux et même des contacts profonds avec les armées locales.

Sans aucun doute, une partie de cette attention est, selon Ilan Berman, liée à l'initiative chinoise d'«Une ceinture et une Route» qui est un réseau de projets d’infrastructure et d’accords commerciaux via lesquels Pékin cherche à remodeler l’ordre mondial. Faisant prévaloir les efforts de la Chine au Moyen-Orient, il ajoute qu’alors que les États-Unis sont de plus en plus distancés au niveau des affaires régionales ces dernières années, le vide politique qu'il a lui-même développé a donné la possibilité à Pékin de s'infiltrer.

Le nouvel accord sino-iranien pourrait bouleverser l'équilibre avec les Arabes

Plus loin dans son article, Berman indique que jusqu'à présent, à titre d’exemple, les relations proches entre Téhéran et Pékin pour des raisons historiques ont toujours été contrebalancées par la proximité de Pékin avec des États du golfe Persique. Ces pays, à leur tour, ajoute-t-il, ont largement bénéficié des investissements massifs chinois et n’entendent donc pas se soumettre à l’appel de Washington à choisir entre la Chine et les États-Unis dans la course aux grandes puissances.

Berman de poursuivre que cependant, le nouvel accord entre la Chine et l'Iran pourrait désormais bouleverser cet équilibre; l’accord ayant également envoyé un message selon lequel Pékin a choisi la RII comme partenaire dans la région.

Les États du golfe Persique s'inquiètent de l'accord Iran-Chine

Soulignant l’inquiétude des États de la région quant au renforcement des coopérations Téhéran-Pékin, Ilan Berman conclut en suggérant aux autorités de Riyad, Abou Dhabi et dans d’autres capitales du Moyen-Orient de faire preuve de prudence et de forcer Pékin à divulguer les détails de son nouvel alignement stratégique avec la République islamique.

Selon lui, les États du golfe Persique devraient également réviser leur partenariat avec Pékin compte tenu des liens économiques, politiques et militaires croissants de la Chine avec un pays rival.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV