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Zoom Afrique du 21 mars 2021

Soldats de l'armée nigériane. (Photo d'archives)

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Actualité en Afrique :

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Analyses de la rédaction :

1- La base de la CIA à Dirkou s’étend sur le territoire nigérien

Au Niger, depuis l’arrivée de l’administration Biden, la base de la CIA à Dirkou s’étend sur le territoire nigérien.

Construite en 2018 suite au false flag de l’embuscade de Tongo Tongo où 4 militaires américains ont été tués, et que le monde a ensuite pris connaissance d’une présence militaire américaine sur le territoire nigérien, la base de Dirkou a déjà servi, et à de nombreuses reprises, selon le New York Times, à lancer des attaques par drones particulièrement à la frontière avec la Libye.

Selon le média IsraelDefense, consulté par la rédaction de Niamey et les 2 Jours, les services de renseignements américains, en l’occurrence la CIA, sont en train d’étendre leurs opérations au Niger, depuis la base secrète de Dirkou, ville située dans l’extrême nord-est du pays. À terme, la CIA souhaiterait en effet pouvoir lancer des attaques depuis cette base. Cette annonce intervient dans un contexte où l'administration Biden, a temporairement limité les attaques aériennes téléguidées contre des cibles terroristes afin de laisser la France se charger des attaques contre la Résistance dans le Sahel et également au Maghreb.

En effet, les dernières images satellites indiquent que la base secrète de Dirkou a été récemment étendue avec l’élargissement de la piste d’atterrissage et le renforcement des mesures de sécurité. Les images montrent également deux drones Reaper de modèle MQ-9 et U-28A qui sont généralement utilisés dans le soutien opérationnel aux forces spéciales.

Tout cela semble indiquer des attaques imminentes à partir de cette base, mais contre qui ?

Depuis les bases de Niamey et d’Agadez, le commandement militaire de l’armée américaine pour l’Afrique lance régulièrement des drones dans les territoires contrôlés ou menacés par les terroristes. Toutefois, depuis septembre 2019, aucune attaque par drone n’aurait été officiellement commandée depuis ces bases.

Une extension de cette base confirmerait bien les politiques offensives de l’administration en Afrique, et dans ce cas-ci, au Sahel. Les pays limitrophes au Niger, à savoir, le Nigeria, le Tchad, l’Algérie ou encore la Libye seraient désormais des cibles.

Depuis un certain temps maintenant, on a pu constater une volonté accrue de la part de Washington de prendre les commandes, à la place de la France, en Afrique de l’Ouest et surtout dans le golfe de Guinée. Le corridor anti-sanction que des pays africains comme le Gabon, le Sénégal ou encore le Mali ont rejoint de près ou de loin. Le Cameroun qui rejette entièrement les ingérences américaines dans son pays, les échecs répétés des diverses tentatives de déstabilisation lancées par l’axe américano-israélien sur le continent, amène Washington à repenser sa stratégie néocolonialiste.

Après l’annonce du patron français de la DGSE, affirmant que les groupes terroristes vont s’attaquer aux pays de la côte du golfe de Guinée, la CIA compte également prendre part à cette offensive. Ces drones américains positionnés à Dirkou servent à fournir suffisamment de renseignements afin de surveiller les faits et gestes des armées nationales sahéliennes et même et provoquer ainsi des embuscades en tout genre afin d’empêcher les armées nationales dans le fossé. Mais outre les forces armées, c’est également la Résistance qui serait visée. Dernièrement, on a pu constater qu’au Mali, un engin explosif improvisé avait été placé sur la route faisant sauter un véhicule blindé léger de Barkhane. Mais cet engin était placé tout près de la base militaire française déployée dans cette région. Ce qui pourrait dire que la Résistance s’approcherait des bases militaires occidentales. Mais aucun système de surveillance ni aucun drone n’a pu détecter ces actes.

Le danger se rapproche de plus en plus pour l'axe néocolonial et met du coup en alerte les occidentaux.

En effet, depuis plusieurs années déjà, la Résistance africaine met pas mal de bâtons dans les roues de l’axe occidental et surtout, elle se renforce et se multiplie de manière exponentielle. Les États-Unis tentent maintenant de prendre un certain contrôle de la situation, mais en vain. La Résistance s’étend également sur tout le Sahel et gagne l’Afrique de l’Ouest avant d’étendre sa toile sur tout le continent et faire rempart au néocolonialisme.

2- Cameroun : « Paul Biya doit-il craindre l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche ? », (médias mainstream)

En dépit d'une certaine accalmie sur le front anti camerounais, les médias mainstream continuent à se montrer menaçants. Il en va ainsi d'un article assez récent du média mainstream Jeune Afrique qui titre : « Cameroun :Paul Biya doit-il craindre l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche ? »

À lire ce titre on tend à se demander pour quelle raison Biya devrait avoir peur de Biden? Est-il le proconsul US au Cameroun? A-t-il des comptes à rendre, ou l'axe anglo-saxon littéralement mis KO est-il sur le point de menacer le président d'un État souverain qui plus est tient à sa souveraineté comme plus qu'à toute autre chose? 

Cet article montre en effet que la politique du président camerounais Paul Biya et de son gouvernement à l’encontre des ingérences américaines dans le pays, surtout dans les zones anglophones, continue à donner des urticaires à Washington. Cette réticence voire ce sentiment d’échec se fait parfaitement sentir à travers les propos d’Antony Blinken, le secrétaire d’État de Biden qui affirme à l'adresse du soi-disant opposant camerounais Kamto : « Je partage vos préoccupations concernant les élections en Ouganda, mais aussi concernant le Cameroun récemment, en particulier la violence dirigée contre la population anglophone ». Et d'ajouter : « Il y a toute une série d’endroits où je pense que les États-Unis peuvent aider à faire une différence ». Pour les observateurs qui ont assisté pendant 4 ans à l'échec de tous les plans et contre-plans de l'Amérique de Trump au Cameroun, une Amérique dont l'ambassadeur a même été traité comme une persona non grata quand il a osé s'ingérer dans les affaires intérieures du Cameroun, en prélude à la séparation de la partie anglophone, ces quelque mots suscitent bien des interrogations : « Faire une différence »! Plus d'un analyste y voit une allusion directe de Blinken à ses liens privilégiés avec la France qui pourrait, pourquoi pas, gommer la différence entre Paris et Washington face au Cameroun. On sait en effet que cette pseudo crise anglophone s'est sans cesse heurtée à la réticence de la nation camerounaise qui a très bien compris que c'est là un scénario concocté contre l'armée, contre l'État et contre l'unité nationale. Mais puisque Macron aime trop Biden et que Blinken est un francophone, il se pourrait que l'axe US/France fasse une ingénierie inverse et que par exemple Paris crée une crise francophone... par les temps de crise économique, politique, militaire sociale qui courent dans le monde néolibéral tout est possible. 

3- À qui profite le décès du président anti-occidental de la Tanzanie ? 

L'ancien président tanzanien, John Magufuli était très populaire grâce à son leadership affirmé, ses propos contre les Occidentaux. Il était admiré bien au-delà des frontières de la Tanzanie, notamment grâce à sa volonté affichée de lutter contre la corruption. 

Durant ces cinq années de présidence, l’économie a continué de croître, avant la Covid-19, au taux impressionnant de 6 %.

En bref, une disparition qui pourrait arranger certains intérêts.

À qui profite le décès du président anti-occidental de la Tanzanie ? 

Décryptage avec Luc Michel géopoliticien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV