TV

Drones Orion/Shahed-129, le cocktail qui fera regretter le choix de Biden de "clash frontal" en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'extension de la base aérienne russe, Hmeimim/The Drive

Avenger et MPAD et puis des chars: la fuite de l'US Army d'Irak où la présence militaire américaine est de tous les dangers depuis que le duo Biden-Austin a eu la mauvaise idée de bombarder les Hachd à Abou Kamal/Qaëm pour déverrouiller cette frontière syro-irakienne imperméable à Daech, commence à prendre une fâcheuse tournure : le dimanche 28 février, un hélico d'attaque polyvalent Mi-35 de l'armée de l'air russe s'est écrasé à Hassaké où débarquent à raison de deux ou trois par semaine les convois d'armes et de munitions US avec à leurs bords des GI's terrorisés à l'idée d'avoir à subir les coups de missiles, de drones de la Résistance irakienne.

Cet hélico a été abattu par les MPAD que les Etats-Unis de Biden ont fourni aux terroristes pro-Ankara et qu'Ankara a acceptés à bras ouvert, d'abord parce qu'il n'est pas trop en odeur de sainteté auprès de Washington et ensuite parce que ce qui lui importe c'est avant tout la faveur atlantiste qui veut en ce moment que la Russie soit harcelée et que ses bases avancées à Tartous, à Qamichli et à Hmeimim soient ciblées, surtout cette dernière qui est en phase de devenir le QG des opérations anti-US/anti OTAN Russie-Alliés à travers tout le Moyen-Orient, avec des Tu-95 prêts à y être déployés ou encore ces vols militaires iraniens qui s'y déposent puisque la Russie est d'accord désormais l'Iran qu’Israël a franchi le rubicon et qu'il faut en finir avec ses ingérences militaires en territoire syrien a l'heure où l'OTAN a annoncé un renforcement de sa présence en Irak et qu'au Liban, elle murmure déjà d'une internationalisation de la crise, soit d'une intervention militaire. C'est dire que le crash de Mi-35 ne devrait pas être pris à la légère. 

Jeudi 25 février, la Russie a violemment condamné le raid aérien US visant le point de passage frontalier Abou Kamal/Qaem, jugeant que c'est là une tournure bien dangereuse. Le MAE russe l'a même dénoncé affirmant que les Américains n'en avaient pas tenu au courant Moscou que 5 minutes avant la frappe :   « Si les États-Unis continuent de violer les accords conclus avec la Russie sur la désescalade en Syrie, des batteries de missiles russes et syriennes seront déclenchées pour intercepter des appareils américains. Les systèmes de défense aérienne syriens S-300 pourront bien les frapper. Les systèmes de défense aérienne russo-syrienne les plus proches, situés à 50 kilomètres de la zone frappée par l'aviation américaine sont en mesure de repousser mais encore de frapper les chasseurs américains.

Pour l'heure, la Russie n’a pas encore eu recours à ses complexes S-400, tout comme l'armée syrienne, qui est armée de systèmes de défense aérienne S-300. Mais les choses pourraient très rapidement changer, étant donné que Washington n’a pas initialement averti Moscou et Damas de leurs intentions, et que les accords passés sont brisés. La prochaine fois la Russie et la Syrie déclencheront leurs moyens de défense aérienne afin de détruiront tout avion qui, en fait, viole l’espace aérien syrien", ont souligné les Russes. 

 

Or Mi-35 abattu, c'est le casus belli direct US lancé à la Russie, une Amérique qui après avoir expédié cette semaine des missiles anti-avions et des batteries de DCA anti-drones Avenger en est à déployer ses chars et blindés à Hassaké et à Deir ez-Zor, sans doute dans l'objectif d'un choc frontal avec l'armée syrienne et ses alliés. La frappe du 25 février contre Abou Kamal que le porte-parole du Pentagone laisse entendre vouloir ériger en " tactique de guerre" en dit long sur cette confrontation à venir. Signe des temps, des images satellites montrent désormais ce qui semble être un avion Diamond DA42 Twin Star sur la base aérienne russe à Hmeimim. En effet, l'avion n'est pas seulement en service avec l'armée russe, mais aussi avec le FSB, Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie. Le DA42 possède une endurance considérable, étant capable d'effectuer des vols de 13 heures. Il a également un plafond de service de plus de 5 km. Cela rend l'avion adapté aux missions de collecte de renseignements.

Et c'est un tournant, la Russie n'ayant pas disposé des "labos de renseignement volant" depuis 2018 en Syrie, son IL-20 ayant été perfidement abattu par Israël qui s"en est servi de bouclier lors d'un raid visant Lattaquié. Mais ce n'est pas tout : en termes de préparatifs pour faire face à l'axe US/OTAN, la Russie s'acclimater aux tactiques asymétriques. "Le drone de frappe russe "Orion", après un examen réussi en Syrie, commencera à être fourni aux troupes en grandes quantités, souligne le ministère russe de la Défense comme pour mettre en garde les Américains contre les nuées de drones russes qui iront sans doute rejoindre ceux de la Résistance pour faire regretter à Biden et à son chef de guerre Austin leur choix de choc frontal en Syrie. 

Lire aussi: "Les USA ont déclenché la guerre directe, la Russie n'a d'autre choix que de répondre"

Le ministère russe de la Défense a l'intention, rapporte South Front,  d'acheter 21 UAV  Orion, après que ces drones aient fait leurs preuves en Syrie, où ils ont réussi à participer à 17 missions de combat, ce qui a évidemment attiré l'attention active du département de la défense russe. Selon des sources russes encore, en plus de la charge de bombes, les drones Orion sont également armés de bombes planantes, qui peuvent atteindre des cibles à des distances allant jusqu'à 30 kilomètres.

Mais ces Orions, s'ils se mettaient à opérer de façon synchrone avec par exemple les drones iraniens déjà largement présents en Syrie que sont Mohajer-6, Ababil ou encore Shahed-129, Hermes-450 iranien ? De Shahed-129, le dictionnaire de propagande US/Israël dit : " Le 8 juin 2017, l'un des cinq Shahed 129 déployés en Syrie a tenté de mener une frappe aérienne contre le personnel de la coalition près d'al-Tanf, en Syrie, en les attaquant avec une munition. La frappe n'endommage aucun équipement américain ou partenaire et n'a blessé ou tué aucun membre du personnel américain ou partenaire. Par la suite, le Shahed-129 est abattu par un F-15E Strike Eagle américain. Quelques jours plus tard, le 20 juin 2017, un autre F-15E Strike Eagle abat un autre drone Shahed-129 près d'Al-Tanf. Le drone s'est approché de la même manière que lors de l'incident précédent et a été abattu avant d'atteindre la portée à laquelle il pouvait déployer ses armes".

 Mais ce fut en 2017. En 2021, les choses pourraient être bien différentes : Israël est totalement neutralisé en Syrie par la Résistance au point que les USA se sentent forcés d'intervenir directement. Les F-15 ne résisteraient pas à des nuées de Shahed-129-Orion. Les alliés de la Syrie préparent-ils à partir de Hmeimim des surprises "asymétriques" pour l'équipe Biden et Cie? Possible dans la mesure où le réaménagement à Hmeimim suit son cours et que des pistes d’atterrissage s'y élargissent à une vitesse importante. Le dernier drone de l'armée iranienne Kaman-22 est un bijou technologique qui mixte à la fois les capacités des drones américains Reaper et Predator et qui est à la fois à même de combattre, d'opération kamikaze, de guerre électronique, ce qui fait que des nuées impliquant cet appareil serait plus réduite en taille et plus mortelle en termes d'efficacité.

Au Yémen, Ansarallah vient de réaliser un raid drone-missile fort complexe visant en à peine six heures le sud saoudien et sa capitale: une attaque qui a impliqué 15 drones-missiles de croisière et un missile balistique : "Dans la séquence vidéo présentée, vous pouvez voir le moment de l'interception d'un objet inconnu dans le ciel au-dessus de l'Arabie saoudite, cependant, apparemment, les systèmes de défense aérienne saoudiens n'ont réussi à intercepter qu'un seul drone houthi, tandis que 14 autres drones kamikazes et un missile balistique ont réussi leurs cibles, commente le site militaire russe Avia.pro. Face à l'axe US/OTAN, il est bien possible que le triangle Syrie-Russie-Iran se renforcent via un entrecroisement des capacités militaires inouïes russo-iraniens. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV