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En pleine guerre hybride contre la Russie, Ankara veut des bases permanentes en Azerbaïdjan qui servent de paravent à l'OTAN

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
µLes président Poutine et Erdogan.(Archives)

Guerre hybride anti Russie, le Sultan compte y porter son tribu. Après avoir annoncé la tenue des exercices conjoints avec l'armée azerbaïdjanaise, Ankara fait entendre que la trêve dans le Haut Karabakh ne lui convient pas puisque cette base que la Russie a fait planter dans la zone ne compte pas des conseillers militaires turcs. Au fait, il s'agit d'une enième tentative d'endiguement que la Turquie atlantiste entend mener à l'adresse de la Russie, suivant la logique inter-otanienne. A ceci s'ajoute évidemment cette autre annonce d'Ankara comme quoi il pourrait ne plus vouloir des S-400 russes et relancer son intérêt pour les F-35. Le nouveau chef du Pentagone ayant fait savoir que la Turquie devrait '' se débarrasser des S-400". Mais la Russie va-t-elle entendre  ces toutes dernières fluctuations du Sultan de cette oreille?

Les forces armées de la République d'Azerbaïdjan et de Turquie ont lancé un exercice conjoint baptisé « Hiver 2021 » dans la province de Kars, dans le nord-est de la Turquie. Selon l'agence de presse Turan, le ministère turc de la Défense a annoncé samedi que l'exercice, qui a débuté le 1er février, se poursuivra jusqu’au vendredi 12 février. « Nous sommes fiers d'accueillir nos frères qui ont remporté une grande victoire sur l'armée arménienne dans le Haut-Karabakh », a déclaré le ministère turc de la Défense dans un communiqué. Conformément à notre devise « Une nation, deux États », nous poursuivrons nos activités. Les photos publiées de cet exercice sur les réseaux sociaux montrent les chars T-90 de l'armée de la République d'Azerbaïdjan.

La République d'Azerbaïdjan et la Turquie ont déjà organisé à plusieurs reprises des exercices d'entraînement au combat. Les derniers exercices tactiques à grande échelle ont été menés avec la participation des forces aériennes et terrestres des deux pays en 2020. Le ministère turc de la Défense n'a pas publié d'autres informations sur le nombre de soldats participant à l'exercice. Or cette manoeuvre-ci est organisée à la frontière arménienne.

Suite à un accord trilatéral entre la Russie, la République d'Azerbaïdjan et l'Arménie, accord qui est resté à travers la gorge d'Erdogan comme un os, les affrontements dans le Haut-Karabakh ont cessé et le processus de mise en œuvre de l'accord en 10 points destiné à mettre fin à la guerre dans la région a commencé. Malgré le fait que la Russie ne soit pas intervenue dans le conflit qui s'est produit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan à la fin de l'année dernière, tout porte à croire qu’Ankara envisage de construire au moins deux bases aériennes militaires sur le territoire de l'Azerbaïdjan et une base où les troupes turques devraient être déployées en permanence.

La réponse russe à une telle escalade? Selon les sources proches de l'armée russe,  la Russie serait prête à utiliser ses systèmes de missiles tactiques Iskander contre les bases aériennes militaires turques - ces dernières contrôlent toutes les installations militaires turques sur le territoire de l'Azerbaïdjan. L'escalade de la tension dans la région se poursuit principalement en raison des actions d'Ankara - plus tôt, Erevan et Bakou ont annoncé leur intention de commencer à établir des relations diplomatiques bilatérales, Cependant, de toute évidence, l'intervention de la Turquie conduit à un nouveau conflit dans la région. Néanmoins, les experts estiment que cette fois-ci la Russie n’abandonnera pas son allié arménien et sera prête à fournir une protection complète à Erevan dans le cadre des accords existants sur l'OTSC.

« Si Erdogan pense que son armée invincible peut faire des ravages dans la région, alors la Russie sera prête à remettre rapidement la Turquie à sa place. Peu importe le nombre de bases militaires turques présentes sur le territoire de l'Azerbaïdjan, elles deviendront toutes des cibles de systèmes de missiles tactiques - si nécessaire, il ne faudra que quelques minutes pour détruire les aérodromes militaires d'Ankara », souligne le spécialiste du site d’information Avia-pro. Il convient de noter que, pour des raisons inconnues, la Turquie déploie plusieurs milliers de ses militaires à la frontière avec l'Arménie, ce qui créé des tensions supplémentaires.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV