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Explosion à Beyrouth : l’autoroute Iran-Méditerranée, coupée?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le passage Qaem-Abou Kamal à la frontière syro-irakienne est un point important du projet d'autoroute reliant Téhéran à la Méditerranée. ©Reuters

Cette autoroute stratégique qui relie le port de Khoramshahr à al-Anbar en Irak avant de partir pour la Syrie via Abou Kamal donne sur la Méditerranée, sa destination étant Beyrouth. Les parties qui ont de près ou de loin provoqué la double explosion du 4 août cherchent elles à couper court à ce projet de construction, à lui retirer son tronçon libanais, d'autant plus qu'il y a là une artère potentiellement connectable à la Nouvelle route de la soie ? Possible. Mais il se peut qu'elles se soient bien trompées. Et comment ? Tripoli que la Chine propose de relier à Naqoura au sud, pourrait bien remplacer Beyrouth.

Au cours des derniers mois où l’axe arabo-israélo-américain, sous l’égide des États-Unis, a plus que jamais durci le blocus économique contre le peuple libanais, en lui imposant des sanctions tous azimuts, le port de Beyrouth, a eu, grâce à ses potentialités, une grande part dans l’apaisement des pressions économiques, rappelle à ce sujet le site d’information et d’analyse politiques Mashregh News.

Les États-Unis et le régime israélien ont eu beau tenter ces dernières années de rompre le projet d’autoroute Téhéran-Méditerranée, un projet capable de révolutionner l’économie mondiale mais ils se sont en permanence heurtés à la réaction de l’axe de la Résistance.

Le passage Qaem-Abou Kamal à la frontière irako-syrienne, dont les Américains ont tenté d’empêcher la réouverture en 2019, était censé être un point de liaison important de la route Téhéran-Méditerranée. Les pressions alors exercées par les États-Unis sur le gouvernement irakien de l’époque (sous Adel Abdel Mahdi) n’ont abouti à rien ; c’était ainsi qu’ils ont placé à leur ordre du jour « des attaques aériennes » avec l’armée israélienne pour complice.

Une fois que les raids aériens sur le passage Qaem-Abou Kamal se sont avérés inefficaces, Washington a focalisé ses efforts sur le départ d’Adel Abdel Mahdi, toujours afin que les circulations par la route Téhéran-Méditerranée soient interrompues.

Même si l’on accepte que la destination finale de ce projet stratégique est pour le moment détruite, rien n’empêche que l’axe de la Résistance cherche une destination ultime de substitution… Et d’ici là, l’opinion publique mondiale aura découvert les détails et l’ampleur de ce crime abominable dont le peuple libanais en reste toujours traumatisé.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV